Les Blaid (TERMINE)

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Je n'ose plus retourner au lycée, je ne sais pas si mes amies sont au courant de tout ça. Alors je suis déscolarisée pour le reste de l'année scolaire.

Mon portable est sur mon bureau, cela fait 2 semaines que je ne l'ai pas allumé. Je passe mon temps à réviser et à faire du sport pour évacuer tout ce poids sur mes épaules, j'ai perdu 6 kilos .

Quand je me regarde ne serait ce que 30 secondes devant le miroir je me trouve honteuse, sali, laide et j'en passe.

Mes journées ainsi que mes nuits deviennent des cauchemars.

Je dois tout le temps trouver une occupation. Ce qui me rend complètement folle puisque je passe mes journées à nettoyer la maison, si mes parents déplacent un seul cousin je fais une crise.

Un jour alors que j'étais en train de laver ma salle de bain, mon père est arrivé avec ses chaussures pleines de boue. J'ai commencé à lui hurler dessus en lui disant qu'il me manquait de respect puisqu'il aurait très bien pus les enlever. Il m'a dit mot pour mot.

Papa: « Tu vois ce que tu es devenu ma fille. Tu tes laissé toucher par des hommes plus vieux et maintenant tu te plains d'avoir été forcé.Je suis sûr que tu mens, les filles comme toi mente. Tu as intérêt à arrêter cette relation avec ce prénommer Valentin et va nettoyer mes traces tu n'es bonne cas ça »

Enfin,il me dit ce qu'il pense de moi, je voyais très bien les regards remplis de honte qu'il jetait sur moi. Je les regardé droit dans les yeux et je me suis déshabillé devant lui en gardant mes sous vêtements.

Maréline: «Voilà ce que tu appelles mentir ? Cela fait deux semaines et j'ai encore des marques » Je remets mon pull et mon leggings noires.

Il ne m'a à peine regardé et il est partie. Mon père ne me sert à rien dans ma vie à part m'enfoncer encore et encore dans n'importe quelle situation.

Mes parents ne me comprennent pas, pour eux je devrais déjà oublier et passer à autre chose. Mais comment oublier alors qu'on m'a violé et battu.

Valentin m'appelle deux fois par jour le matin à 10 h 15 et le soir à 20 h00 sans laisser de message. Il me manque énormément mais je préfère l'oublier et ne pas lui répondre.

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Mes épreuves de bacs se sont très bien déroulés j'ai revu mes amies.Ils m'avaient l'air plutôt inquiet mais en aucun cas au courant.

Je pense souvent à Valentin mais je n'ose pas répondre, peu être que c'est ma fierté. Maintenant il m'appelle le soir mais je ne trouve pas la force pour décrocher, je n'imagine même pas ce qu'il doit penser de moi.

J'ai obtenu mon bac ES avec une mention Bien.

Mentalement c'est l'enfer je n'arrive plus à dormir à chaque fois les images de Jackson qui me touche et me violente me remonte à l'esprit. Je crie et me réveille en sueur toutes les nuits.
Physiquement je guéris peut à petit mes bleus sont presque partis et ma fracture n'est plus là. Je vais voir ma gynécologue toutes les semaines elle ma l'air optimiste et je ne ressens presque plus rien.

Je ne parle à personne de ce j'ai vécu, je re fuse d'aller voir quelqu'un et de devoir tout me remémorer.

Comme touts les soirs j'attends l'appelle de Valentin à 20 h 00 précise.Mais cette fois-ci il ne m'appelle pas alors j'attends.

20h 30 toujours rien.
21 h 00 rien du tout.

J'imagine qu'il veut passer à autre chose lui aussi, je pause mon smartphone sur ma table de chevet.

Impossible pour moi de dormir, tout s'écroule au tour de moi.

Je commence à faire des abdos, je ne m'arrête plus, j'ai mal et je suis épuisée mais je continue.

Mon téléphone sonne alors je saute sur mon lit, c'est Valentin. Je ne sais pas quoi faire.

Le temps passe et j'hésite.
Je décide de décrocher.

Valentin: «Maréline ? Mon Dieu» Je ne réponds pas.
Valentin : « Je sais qu'il est 23 h 00, j'ai besoin d'avoir de tes nouvelles »

Un long silence s'installe.

Valentin: « S'il te plait Maréline, dis-moi que tu vas bien » Sa voix m'avait tellement manqué.
Valentin : «Je ne raccrocherais pas t'en que tu ne m'auras pas dit quelle que chose. Je veux te voir et te prouver à quelle point tu me manques » Ses mots me sert le cœur.

Je me décide à parler la voix tremblante et fébrile en pensant aux paroles de mon père.

Maréline: «Oublie .... Moi ... » Il me coupe.
Valentin : « Pas avant de t'avoir vu »
Maréline : « S'il te plait arrête. Je ne peux euh je ne veux plus »

Ses derniers mots sont :

Valentin: «Tu me manques » Puis je raccroche immédiatement.

Je n'aurais pas du décrocher puisque maintenant il ne m'appelle plus.
C'était le seul moment positif de ma journée, attendre son appelle. L'imaginer coller son téléphone à sa barbe de bébé à attendre ma réponse, me fessait du bien.