Chapitre 1

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27 février

Cela fait cinq jours que je suis majeure, et comme chaque adolescent je rêvais de partir de chez moi. Faire une colocation avec mes amis, aller à l'université et sortir chaque weekend. Depuis petite je me voyais partir le jour même et aller dans un petit appartement. Mais comme soixante-dix pour cent de jeunes je ne suis pas parti. Je vis chez mes parents, et encore contre mon souhait d'enfant je ne fais pas d'études supérieur. Cependant pour ça il y a une autre raison. J'ai déjà un travail, je suis chanteuse. 

Depuis petite je travail la danse et le chant, ma mère m'a inscrit à mon plus jeune âge à tous les cours possible. Ainsi vers mes treize ans j'ai été repérée par un producteur, à la plus grande joie de ma famille. J'étais aussi très heureuse de pouvoir offrir à un public ma passion, le chant. 

Cependant, lorsque j'ai eu quinze ans j'ai du arrêter d'aller au lycée pour me concentrer sur ma carrière. Ainsi j'ai perdu contact avec tous mes amis, et avec le monde extérieur. Je ne faisais que travailler avec ma mère et mon frère cadet. Au bout de quelques mois j'ai compris que cette façon de vivre n'était pas saine, j'ai alors décider de laisser la musique de côté et reprendre les cours. Mais ma mère ne le voyait pas comme ça. 

J'ai alors eu le malheur de connaître une autre facette de ma famille, une facette que je n'avais jamais soupçonner. Mon père, que je croyais le plus aimant au monde, s'est rangé du côté de sa femme et donc ne m'a plus jamais soutenu. Mon frère aîné, qui était le plus protecteur avec moi, m'a abandonné à son tour. Mon frère cadet, fidèle à lui-même, continuais à me donner des ordres. Mon frère benjamin, quant à lui, n'a fait que détourner les yeux. 

Ainsi je me suis retrouver dans une famille contre moi, et mon cauchemar a commencé. Et j'étais encore loin de savoir de quoi ils étaient capables. Alors que les premières semaines se passaient qu'avec des engueulades, le niveau a monté avec le temps. Puis pour la première fois de ma vie quelqu'un a levé la main sur moi. Et sans que je ne m'en rende compte ça a continué, jusqu'à me séquestré s'il le fallait. J'ai alors perdu toute joie, toute envie, je ne devenais que l'ombre de moi même. Paradoxalement, bien que le chant soit ce qui m'avait mis dans cette situation, c'était la seule chose qui m'empêchait de sombrer. 

Avec le temps j'ai commencé à détester ma famille, même si deux de mes frères ne me faisaient rien je leur en voulais de ne pas réagir. Après des mois une routine s'est installée, le matin je travaillais la musique, le midi la danse et l'après-midi, en fonction de comment se passaient mes entraînements, j'avais du temps libre dans ma chambre ou bien dans un placard sans lumière après avoir eu une correction de ma mère.

Pendant que les années passaient je me demandais pourquoi ils me faisaient ça, puis j'ai retrouver au fond du petit placard un carton. Remplis de photos de ma mère en tutu de danse, elle était magnifique. Cependant elle n'a jamais réussit à percer car son physique n'était pas comme le voulaient les compagnies. Elle a alors fait de moi ce qu'elle elle voulait devenir. Célèbre.

En dehors de ma vie, ma famille est ce qui peut être qualifié de parfaite. Le plus vieux de mes frère, Thibault, est militaire. Après que ma vie ait changé il a déménagé, depuis nous ne le voyons plus. Mais il travail fort et monte les échelons à l'armé, même si je lui en veux je suis fière de lui pour faire ce qu'il aime. Le frère cadet, Pierre est étudiant ingénieur, et bien qu'il paraît l'homme idéal il cache un côté sombre. Peut-être même plus que celui de ma mère. Puis mon frère cadet, Charles, il a deux ans de plus que moi et était celui de qui j'étais le plus porche. Il est maintenant étudiant en informatique. Vu de l'extérieur on a donc l'image d'une famille idéale, deux enfants étudiant, un dans la défense et la petite dernière dans le show-biz.

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