Chapitre 3

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Cela fait seulement quelques minutes que nous marchons dans la rue, une capuche sur la tête et nos sac sur le dos. Charles garde un rythme soutenu en marchant, je suis donc un peu essoufflé de le suivre. Je ne pensais pas que je serais capable de partir de chez moi, mais surtout je ne pensais pas que ça serait si simple. Et pourtant j'ai encore peur, même loin d'eux. J'hésite à rentrer. Je suis dans mes pensées lorsque mon sac est tiré en arrière. Je me retourne effrayée, me disant que ma liberté n'a duré que la moitié d'une heure. Toujours avec un rictus de peur sur le visage, je pose mes yeux sur la raison de mon arrêt. Puis je me sens bête en remarquant qu'il s'est accroché à un poteau. Comment a-t-il réussi à faire ça ? Sérieusement ? Alors que j'essaye de l'enlever, une main le décroche pour moi et garde le sac dans sa main. Je lève mon regard vers la personne, un grand garçon au yeux bleu se tient devant moi. Il est brun et a étrangement une tête qui inspire confiance. Cependant derrière lui se tient un groupe de garçon et cela ne me rassure absolument pas. Je prend peur et recule légèrement en lâchant mon sac. Je sens Charles arriver derrière moi, il pose délicatement sa main sur mon épaule, ce qui me rassure directement. 

-Peux-tu lui rendre son sac, s'il te plait, dit-il sans pensais ses derniers mots. 

Encore une fois, sans raison apparente, je me mets à pleurer discrètement. Toutes les émotions de la soirée me revienne en tête. J'essaye de me cacher, alors qu'enfin l'un d'eux parle, et encore une fois en anglais. 

-Et tu es, demande l'un qui est derrière. Pourquoi pleure-t-elle, dit-il en s'approchant de moi.

-Ça ne te regarde absolument pas. Rends-lui son sac, commence à s'énerver Charles.

-Ce n'est pas grave Charles, on y va on n'a pas le temps, j'essaye de le retenir.

-Abigail, m'interpelle une voix que je croix connaitre. 

Je tourne la tête vers la personne en question, toujours avec ses cheveux en cascade, elle est habillée plus élégamment ce soir. Ce n'est d'ailleurs que maintenant que je réalise qu'ils sont tous en costard.  

-Eleanor, je demande à mon tour. Que fais-tu ici ?

-On était venu à ta fête pour ton album. Mais ta mère a dit que tu étais malade. Et on voulait te voir toi, pas elle et ton frère. Donc on est parti, me dit-elle comme si c'étais la chose la plus normale au monde.

-Attends ! C'est LA Abigail Collins, intervient un blond.

-S'il te plait Eleanor ne dit rien à personne, je la supplie en parlant doucement.

Mes larmes recommence à couler sur mes joues, mais je n'ai plus la force de les essuyer.

-Hey calme toi, ça va aller, dit Eleanor en s'approchant.

Elle me prend dans ses bras, c'est la première fois que je fais un câlin à quelqu'un depuis très longtemps. J'avais oublié cette chaleur, cette douceur. Cependant, je suis beaucoup très fatiguée et effrayée pour être détendu. Elle remarque très vite que je suis crispé et se recule légèrement de moi.

-Okay ça ne va vraiment pas, dit-elle toujours avec ses mains sur mes épaules.

-Abi on y va, réagi Charles.

Il s'approche pour me récupérer des bras d'Eleanor.

-Elles discutent là, tu ne les touches pas, s'interpose un métisse entre Charles et moi.

-Je te conseille de te pousser, tout de suite, dis Charles menaçant. 

Bien que Charles et moi ne soyons plus proche comme nous l'étions enfant, il est à nouveau protecteur depuis quelque mois. C'est pourquoi il m'a fait quitter notre enfer, et que depuis ce soir il ne me quittera pas d'un pouce. Je sens la tension monter, je reprend mes esprits et rassemble tout mon courage. 

-Stop ! Charles, on y va. Si elle rentre plus top, on est mort, je me détache d'Eleanor.

J'arrête de pleurer et me dirige vers mon frère, en passant je surprend le grand brun en prenant rapidement mon sac avant qu'il ne puisse faire quoi que se soit. 

-J'ai été ravi de te revoir Eleanor, dis-je avant de partir à nouveau sans leur laisser le temps de répondre.

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Pdv extérieur

Cela fait une semaine que les deux, frère et sœur, se sont enfuis. Ils vivent dans le nord de la France dans un petit village perdu. Mais il faut bouger vite. Ils étaient dans un restaurant pour déjeuné quand la télévision attira leur attention.


Emission

-Madame Collins, cela fait 3 jours que votre fille, Abigail, a disparu. Savez vous ce qu'il ce passe, demande un journaliste à une dame en larme.

-Je pense que, dit-elle difficilement. Je pense que c'est son frère... Je pense qu'il l'a enlevé...

-Son frère Pierre ? Kidnappé, demande le journaliste incrédule. 

-Non elle a un autre frère qu'on a caché pour le protéger des média... Mais il a toujours était jaloux de la célébrité de Abi, continue-t-elle en pleurant. Je suis tellement triste et inquiète... Elle me manque tellement. 

Emission


Pdv Abi

Merde, évidement qu'elle a tout prévu. Quoi de mieux que de tout mettre sur le dos de Charles. Avec cette histoire d'enlèvement, tout le monde va nous rechercher. Charles se lève, me prend la main, paye l'hôtel puis nous partons. 

-Ne t'inquiète pas, maintenant on va plus loin, dit-il en marchant.

On prend un bus et on arrive à une frontière près de la mer.

-Charles où va-t-on, je demande.

-Ne t'inquiète pas, je m'occupe de tout, dit-il en m'embrasant le front.

Je ne répond rien et le laisse voir plus loin d'autres personnes. Après quelques minutes il revient et nous montons dans un car.

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Ça y est. Nous avons traversé. Nous sommes en Angleterre.

Just free [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant