Chapitre 3: le duel

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J'étais dans la forêt avec mon père. Nous venions de faire un pique-nique en famille. Ma mère était restée au pied d'un arbre pour se reposer pendant que mon père et moi étions partis nous promener. Je ne cessais de sautiller tout en admirant la nature qui m'entourait pendant que mon père me suivais le sourire aux lèvres. Alors que je cueillais des petites fleures pour faire un bouquet pour ma mère quand mon père m'appela.

- Julie vient voir.

- J'arrive papa! lui répondis-je tout en courant vers lui.

Arrivée à sa hauteur, je me mis à côté de mon père qui montrait quelque chose au sol. En regardant de plus près je vis quelque chose de bleu.

- C'est quoi?

- Une coquille d'oeuf. Tu as vu comme la couleur est jolie? me dit mon père en la prenant dans sa main. Regarde l'intérieur est rose.

- C'est beau! Donne papa, donne! Je vais montrer à maman.

Mon père rigola avant de me la donner. Une fois entre mes mains, je me relevais rapidement et courus en direction de la sortie de la forêt un grand sourire aux lèvres.

- Maman! Maman! Regarde ce que papa a trou-

La fin de la phrase mourut sur mes lèvres lorsque je vis la scène qui se déroulait devant moi. Au pied de l'arbre, ma mère... en sang ... inerte. Je me sentais trembler. Un homme était à ses côtés. Il était grand et vêtu tout de noir. Il dégageait une aura sombre. Même de dos cet hommes était terrifiant. Dans sa main se trouvait un couteau couvert de sang... le sang de ma mère. L'homme finit par se retourner. Il avait des yeux rouges. A cet instant, j'ai eu l'impression de me faire transpercer par ce regard. Cet homme était un tueur, ma mère n'était pas sa première victime, c'était certain. Il s'approcha de moi et se mit a ma hauteur. J'était incapable de bouger. Il ne parla pas tout de suite. Seul le bruit du sang qui tombait goute à goute de son couteau résonnait à mes oreilles. Il finit par sourire. Ce sourire me fit froid dans le dos . Je me mis à trembler d'avantage. Allait-il me tuer aussi? Allait-il me tuer avec le même couteau qu'il avait utiliser pour tuer ma mère? Alors que je tremblais comme une feuille, l'homme se mit a rire.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te tuer aujourd'hui. Je ne tue pas les enfants. Mais je me ferais un plaisir de revenir dans quelques années pour m'occuper du reste.

Il se leva et parti tout en rigolant. Les mains dans les poches. Comme s'il venait de faire une promenade. Quand il disparut de ma vue, mon regard dévia vers le corps de ma mère. Elle ne bougeait pas. Des ruisseaux sanglants dévalaient de son cou vers ses doigts. Sa robe bleue était maintenant couverte de sang. Ses beaux cheveux blond étaient maintenant rouges sur les pointes. Une énorme plaie couvrait son cou. Une plaie béante. Elle avait été gorgée. Elle venait de se faire assassiner sous mes yeux.

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Je me réveilla en sursaut. J'étais couverte de sueur. Il fallait croire que la conversation de la veille m'avait plus touchée que je ne pensais. Les souvenirs étaient vraiment remontés en masse. Depuis que ma mère c'est faite assassiner devant moi alors que je n'étais âgée que de 4 ans, je suis devenue paranoïaque. La scène ne cessait de se rejouer sous mes yeux. Mon père arrivant en hurlant. Lui prenant le corps sanglant de ma mère dans ses bras. Les domestiques arriver en courant alerté par les cris de mon père. Clara m'emmenant dans le manoir pour ne pas voir davantage le corps de ma mère. Les gardes arriver et emmener son corps. L'enterrement. Son cercueil descendant petit à petit dans la fosse. Mes larmes dévalant mes joues. Ce sentiment de vide. Les mots de l'homme résonnant encore et encore à mes oreilles. Quelques jours plus tard j'avais décider de prendre les choses en mains. Je suis donc allée voir mon père et lui ai demandé l'autorisation d'apprendre le maniement des armes. Dans un premier temps, il a refusé de peur que je me blesse. Il ne cessait de dire que j'étais ce qu'il avait de plus précieux et qu'il ne tiendrait pas longtemps s'il m'arrivait quelque chose. Ce jour là, je lui ai alors raconter ce que j'avais vécu. Lorsqu'il su que l'homme avait l'intention de revenir il commença a réfléchir. Je pense que c'est en lisant ma détermination qu'il accepta. Ainsi, quelques jours plus tard, James arriva au manoir et commença à m'apprendre les bases de la défense. Je me suis rapidement améliorer devant aussi forte que James. J'ai alors décidé d'aller au palais afin de me proposer pour devenir chevalier. Les premières fois je me suis fait rejeter par les soldats qui me disait que ce n'était pas un poste pour des filles et encore moins des contesses. Au bout de plusieurs tentatives, ils m'ont proposé un marché: un duel. Je devais combattre l'un de leur chevalier. Si je gagnais il ferait parvenir ma demande jusqu'au roi et feraient en sorte que je sois acceptée. En revanche, si je perdais, je devrai laisser tomber et retourner à mon manoir. Au final le duel n'a duré qu'une minute et c'est clos par une défaite des chevaliers. Ma demande a été rapidement acceptée et quelques jours plus tard j'ai été logée au palais pour mes entrainements. Je suis restée vivre au palais jusqu'à ma majorité, jusqu'à mes 16 ans. Dès cet instant, des missions m'ont été attribuées. Au début, ce fut des messages à transmettre mais rapidement, au vu de mes capacités, je dus aller combattre lors d'attaques ou m'occuper de trafiquants d'armes, de drogues ou encore d'esclaves.
Aujourd'hui je suis l'un des chevaliers les plus respecter du pays du fait de mon jeune âge mais aussi de mes capacités.

la Princesse chevalierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant