Théodore Litréans, c'est la prestance, la grandeur et la puissance du Continent à lui tout seul. Quand on pense au Continent, on pense à Théodore, et l'inverse est tout aussi vrai.
Unique héritier mâle de l'ancien couple Prévoyal, Théodore a toujours été un homme de convictions. Déjà petit, il affrontait son père et sa mère sur ce qu'il avait appris durant ses journées d'école. Surtout lorsqu'il s'agissait de politique ou d'histoire.
Les frasques de son père, éternel infidèle, ont plongé sa femme dans une profonde mélancolie. L'enfant qu'était Théodore en a beaucoup souffert. De quoi durcir la carapace déjà solide du jeune homme, qui a hissé la pudeur sentimentale et la fidélité parmi ses valeurs fondamentales.
Aujourd'hui, Théodore est l'un des Premiers les plus respectés du Continent. Devin d'exception, il en est venu à maîtriser quasi-parfaitement son affiliation. Il en fait ce qu'il veut, et il peut la brider plusieurs heures d'affiliée s'il n'en a pas l'utilité, ou lors des grandes réunions de Premier, comme l'exigent les accords.
Théodore, même s'il n'est pas très grand, est un monstre de charisme. Du haut de son mètre soixante-cinq, il force le respect... Et une certaine forme de crainte. Seuls les membres de sa famille arrivent à le regarder dans les yeux sans fléchir. Car Théodore a tellement de présence, tellement de prestance, qu'il semble vous écraser avec la puissance palpable de son pouvoir et celle, pluricentenaire, de son statut.
Son visage peu large lui donne l'air autoritaire, juste et sage. Il a de longues rides horizontales sur le front, des cheveux châtains assez ternes, grisonnants, et deux iris verts boueux. Il tient la majorité de ses traits de sa mère. Chose qui, inconsciemment, le soulage beaucoup.
Théodore s'habille toujours impeccablement bien. Quelle que soit la situation, il semble qu'il restera Seigneur puisse le monde s'écrouler. Le voir négligé, mal rasé ou mal habillé serait le signe d'un quelconque drame personnel.
En homme d'âge mûr, Théodore connaît parfaitement son métier. Il est calme, maître de lui-même et diplomate. Qualités qu'il a tendance à oublier lorsque sa famille entre en jeu, que l'on parle des Eristène ou que l'on bafoue ses valeurs morales.
Il aime beaucoup débattre et faire valoir ses idées. Ça tombe bien, parce que c'est un excellent orateur. Son statut lui convient parfaitement, car être reconnu pour ses opinions, c'est un des buts ultimes de la politique sur le Continent.
Théodore est très dangereux lorsqu'il se met en colère, car il ne se contrôle pas. Il fait partie de ces gens qui envoient valser les meubles lorsqu'ils sont énervés, alors il ne vaut mieux pas être dans la même pièce lorsque cela arrive.
Malgré ce que l'on peut croire, Théodore aime beaucoup ses enfants. En bonne personnalité publique, il ne le montre pas, c'est tout. Il n'ose pas non plus se l'avouer, mais il a honte de son fils aîné. Et il a honte d'avoir honte. C'est un éternel combat intérieur en lui, combat qu'il s'inflige lui-même depuis presque vingt ans. Il en souffre beaucoup.
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Le Monde des Premiers : Carnet d'écriture
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