Chapitre 5

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J'ouvris donc lentement le portail pour éviter son grincement. Je pris le mini chemin du jardin et me mis donc face à son dos. Je sentais mon cœur battre fort d'excitation mais aussi de peur. J'essayais de respirer le plus lentement possible et de me calmer pour être le plus silencieux. Je me rapprocha de cette silhouette petit à Petit et lui fit une prise comme dans les séries policières.
-Qui êtes-vous ?! Lui crisis-je
-Anna !! Arrête ! C'est moi Matteo !
-Matteo ?
Je desserra ma prise en entendant sa voix. C'était bel et bien la voix de ce cher Matteo.
-Qu'est-ce que tu fais là? Lui demandais-je
- C'est à propos de ce midi avec Bruce.
-Ah oui... si c'est juste pour venir me dire à quel point tu t'en fou de moi, tu peux t'en aller ça me fera plus plaisir qu'autre chose. Lui dis-je en lui jetant un regard noir.
Je pris les clefs et commença à les enfoncer dans la serrure de ma porte d'entrée.
-Anna c'est pas cela. Me dit- il
-Alors c'est quoi !! Lui criais- je en me retournant brutalement
Tellement brutalement que je me pris les pieds dans mes marches d'escaliers et je tombai des marches une par une jusqu'à me retrouver au debut de celles-ci. Mattéo s'avança vers moi et me prêta sa main pour me relever. Je la déclina violemment puis lui dis:
- je n'ai pas besoin de toi pour me relever je suis grande. Ça sert à rien de perdre ton temps avec moi.
Je me relevai donc mais deux secondes plus tard je retomba sur les fesses. Ma cheville me faisait extrêmement mal et à chaque fois que je la bougeais, je pouvais ressentir une vive douleur.
-Aie. dis- je a voix basse
- Anna je vais t'aider. Me dit il avec sa voix douce.
Il m'aida donc à me relever et pendant ce moment je le regardait silencieusement. Mon regard était orienté vers sa tête et plongea dans son regard. Je pouvais sentir que nos souffles se bataillaient tellement nos bouches étaient proches . Pendant un moment j'ai cru qu'il allait m'embrasser mais ce n'étais que le fruit de mon imagination car il détourna la tête vers la serrure. Mon cœur battait très rapidement et j'avais peur qu'il s'en aperçoive . Il ouvrit la porte et m'amena dans mon salon et puis m'allongea sur le canapé. Il alla chercher de la glace. Pendant ce temps je fermis les yeux et j'essayai de me calmer car je sentais que mes joues étaient rouges. J'étais tellement contente d'avoir pu permettre à ma mère d'être aller voir mon frère dans son campus avec mon père ce soir là. je savais qu'ils rentreraient tous ensemble tard ce soir et me réjouis de cela. Je vis Matteo revenir avec de la glace et j'essayai de paraître le plus normal possible.
- Tiens met ça sur ta cheville et appuie dessus. Me dit- il.
- Merci lui répond dis-je en essayant de calmer mon excitation.
Il me fixa et me dit: Anna!
En entendant mon prénom mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Je le regarda alors avec mes yeux de merlans frilles.
-Tu es toute rouge. me dit- il
Mon excitation laissa place à de la gêne et de la déception.
- Tu as de la fièvre. me demanda t-il
- Non. Lui dis-je
Il avança son visage près du mien et mis sa main sur mon front. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir un sourire niais.
- Tu es un peu chaude, je vais aller prendre ta température.
-ouais... lui dis-je avec ce sourire niais.
Il se leva et alla chercher le thermomètre et murmura: La tête qu'elle affiche c'est pas bon signe.
Il revient. J'affichais comme il le disais toujours la même tête mais avec un sourire de gêne. Si je n'étais pas malade ça serait la fin de mes chances déjà si inexistantes. Il me prit le menton et me demanda d'ouvrir ma bouche. Il me mît donc le thermomètre si près de moi que j'vais une chance d'avoir une fièvre tellement j'étais rouge. Les cinq minutes les plus longues de ma vie s'écoulèrent et le thermomètre bipa. Je priais que pour une fois dans ma vie ma non-résistance face aux microbes serve à quelque chose. J'ouvris les yeux quand il m'annonca le résultat.
- Tu as 38,5 de fièvre c'est bien ce que je me disais. Me dit- il.
Je dis un bon dans le canapé et afficha l'expression d'une victorieuse personne.
-Yes!!! Dis-je sans faire exprès à voix haute.
Il me regarda et rigola.
-Pourquoi tu rigole? Lui demandais-je
-c'est la première fois que je vois une personne aussi contente d'être malade.
Sa phrase me rassura car j'avais un peu peur d'être ridicule.
- Sinon pourquoi tu es venu me voir? Lui demandais-je avec sérieux
- C'est à cause de ce que j'ai dit, ce n'étais pas pour te blesser. Me dit- il sincèrement.
- Pas pour me blesser mais c'était devant tout le monde et lâché comme un bonjour . Lui dis-je mine d'être en colère.
- C'etait pour qu'on arrête de t'embête avec moi que j'ai dit ça.
- ET alors? Lui dis-je grognon
- je suis sur que ce n'est pas agréable d'être toujours embêté avec ca. Me dit-il sérieusement
- Oui mais je m'en fiche. Dis-je juste pour avoir raison
- Anna ça doit être lourd à la fin pour toi.
- Mais je t'ai rien demandé je m'occupe de mes problèmes.
- Tu es têtue. Et tu fais rien pour t'en occuper.
-Par ce que je m'en fiche. Si ils aiment parler de moi qu'ils parlent de moi. Ils me donnent de l'importance sans faire exprès . Lui dis-je avec un sourire moqueur.
- T'es un spécimen toi. Me dit- il avec un sourire en coin.
- Tu n'as encore rien vu lui dis-je.
On se mit tous les deux à rigoler. La pièce raisonnait et on pouvait entendre nos rires à l'unisson. On s'arrêta et plus aucun bruit. Nos regards plongeaient dans celui de l'autre. Nos têtes proches et nos bouches à meme pas cinq centimètres. Je pouvais respirer son souffle qui était un mélange de fraise et de menthe.Mon cœur battait de plus en plus fort et je pouvais sentir qu'il allait se passer un truc. Nos bouches se mirent à se rapprocher de plus en plus près et je fermis les yeux. Je pouvais pratiquement sentir ses lèvres lorsque j'entendis un bruit sourd , comme une fenêtre cassée, venir de l'entrée.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 14, 2019 ⏰

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