Triste Noël

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I hear the sound, echoes beneath
Angels and skylines meet
And I'm straining to reach
The light on the surface, light on the other side

I feel the pages turning
I see the candle burning down
Before my eyes, before my wild eyes
I feel you holding me, tighter I cannot see
When will we finally

Breathe, breathe, breathe
Breathe, breathe, breathe

I feel the pages turning
I see the candle burning down
Before my eyes, before my wild eyes
I feel you holding me, tighter I cannot see
When will we finally

Breathe, breathe, breathe
Breathe, breathe, breathe

Fleurie - Breathe

POV HERMIONE

Mes parents vivaient dans une campagne proche de Londres, une petite quinzaine de minutes les séparaient de la grande ville. Ils travaillaient tous deux en centre, mais préféraient vivre à l'extérieur, ce qui personnellement me déplaisait. Je ne concevais pas d'être si loin de mon lieu de travail en cas de besoin, ce qui était probablement dû au fait que je vive à l'intérieur de mon école depuis maintenant six ans. Notre maison n'était ni trop petite, ni trop grande. Elle ressemblait à toutes les autres du quartier, comme cela se faisait beaucoup par ici. La façade bleue et blanche de celle-ci m'était synonyme de sérénité, puisque chaque fois que je pénétrais à l'intérieur le monde des sorciers m'était bien loin. Je pouvais me resourcer et recharger paisiblement mes batteries, bien qu'évidemment, ma tête, elle, ne cessait jamais d'approfondir ses hypothèses, ou bien d'analyser ses angoisses. Mes parents étaient charmants et aimants, ils travaillaient beaucoup mais trouvaient toujours du temps pour moi au cours de mes visites. Depuis que j'étais arrivée, nous avions fait de nombreuses balades au parc rural (oui, mes parents étaient dentistes, donc des médecins, ils ne prenaient pas les promenades de santé à la légère) ainsi que beaucoup de jeux de société dans la joie et la bonne humeur, et surtout nous avions décoré la maison pour les fêtes. Noël chez les moldus était tout aussi sérieux et apprécié que chez les sorciers, si ce n'est plus : c'était le seul moment de l'année où il y avait de la magie dans l'air. Ils s'autorisaient à croire aux miracles, persuadaient leurs plus jeunes enfants qu'un Père-Noël leur apporterait des cadeaux - à condition qu'ils soient sages - et se réunissaient entre amis et familles pour célébrer l'amour environnant. Avant de partir de Poudlard, j'avais pris le soin d'envoyer au Terrier tous mes cadeaux pour la famille Weasley ainsi que celui de Harry, histoire d'être certaine qu'ils les aient à temps.

- Tu me passes mon tablier chérie, s'il-te-plaît ? demanda mon père alors que nous commencions à préparer les sablés de Noël en famille.

C'était notre tradition mais je ne croyais pas que cela était universel pour autant. D'habitude, mon grand-père y participait, il dirigeait les opérations et déléguait à mes parents et moi. Pour la première fois depuis qu'il était partit, je ressentais réellement son absence. La réelle et dure absence qu'imposait la mort. Avoir connu quelqu'un, l'avoir aimé et choyé, et que soudain il ne soit plus. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine, et les larmes monter à mes yeux. Ma gorge se fit sèche et je déglutis de façon tout à fait audible, ce qui interrogea ma mère à juste titre. Elle se retourna vers moi en posant le rouleau pâtissier, essuya ses mains sur son tablier bleu tandis qu'elle m'adressait un sourire emplein de tristesse de ses lèvres peintes en rose.

- Oh, chérie... prononça-t-elle difficilement, tentant de contenir les larmes dans sa voix.

Elle s'approcha alors de moi et me prit dans ses bras, sachant parfaitement quelle était la cause de ma peine. Mon père, à son tour, se tourna en notre direction, un peu en retard. Il eut une mine de tristesse, mais laissa ma mère me réconforter un moment sans s'en mêler.

Le Feu et La GlaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant