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On ne se libère pas d'une chose pas d'une chose en l'évitant, mais seulement en la traversant – Cesare Pavese 


PDV de Lauren
Assise dans cette maison si familière, une tasse de thé à la main. Cette belle brune qui n'a rien dit depuis près de quinze minutes. Je ne sais pas quoi dire non plus. Alors je ne fais que fixer ma tasse fumante.

—Qui t'a donné ce livre Lauren?
—Personne, je l'ai acheter dans une libraire. Personne ne me dit rien sur ses dernières années. Alors quand j'ai vu ce livre, je me suis dit que toi, tu pourrais peut-être me dire la vérité.

Je lève les yeux vers elle. Elle regarde le livre qui est poser sur la table. Ce livre qui renferme tout ce que je demande, tout ce qui fait que j'ai peur. Peur de savoir la vérité, de ce que j'ai fait. Mais je dois savoir, je dois comprendre.

—Tu vas le lire?
—Je dois savoir ce que j'ai fais ses dernières années Camila. Je sais que je t'ai fais du mal mais j'aimerais savoir pourquoi et comment.
—Je ne te demanderais pas de ne pas lire notre histoire... sauf que j'aimerais que tu me promette que quand tu liras, tu le fera quand nous serons ensemble.
—Tu veux me surveiller lire?
—Non. Je veux pouvoir être là pour t'aider à surmonter certain passage. Tu... Tu y parle de certaine chose qui te tuerons à l'intérieur.

Je ne fais qu'hocher la tête. C'est peut-être mieux qu'elle soit là. Je sais qu'elle sait comment me calmer lorsque je suis en colère... C'est peut-être mieux qu'elle soit là quand je lirais. J'entends la porte s'ouvrir puis se refermer. Des bruits de course se rapproche de nous et deux petits enfants saute dans les bras de Camila. Ils commencent à lui raconter leur journée jusqu'à ce que le petit garçon tourne la tête et me regarde. Il saute des jambes de la brune et me saute dessus.

—Mama! T'es rentrée à la maison? Tu vas rester avec nous?

Mama!? Je regarde Camila qui ne fait que serrer fort la petite fille dans ses bras. Elle a mes yeux vert. Je ne sais pas comment réagir. Il est évident que ses jumeaux sont mes enfants et je ne me souviens aucunement d'eux. Qu'elle mère peut oublier ses propre enfant? Je sais que ce n'est pas exactement ma faute, cependant, je devrais au moins connaitre leur existence. Comment est-ce que ma famille à pu me cacher leur existence?

Un homme et une femme entre dans la cuisine. L'homme me regarde très surpris. Il ne s'attendait aucunement à me voir ici, à l'occurrence. C'est le père de Camila, Alejandro. La femme dit aux enfants de la suivre ce qu'ils font en me faisant des petits au revoir. Je tourne la tête vers Camila, les larmes aux yeux. Je ne me souviens pas de mes propres enfants. Je me sens tellement ignoble.

—Comment je peux avoir oublier mes propres enfants?

Camila se lève et vient me prendre dans ses bras. En s'assoyant sur moi. Automatiquement, je replace mes bras autour de sa taille et enfuie ma tête dans son cou. Je me laisse aller et pleure. Je sais que Camila et moi avions une histoire, beaucoup plus importante que je ne me l'était imaginer.

—Tu veux voir des photos d'eux? Peut-être que ça t'aidera...

Pour toute réponse, je ne fais qu'hocher la tête. Elle se lève en me tendant la main. Que j'attrape immédiatement et la suis jusque dans le grenier. En regardant autour de moi, je dois absolument m'accrocher à Camila car je me sens faiblir. Elle m'amène directement sur le canapé.

Mes larmes coulent le long de mes joues. Tout le monde autour de moi s'agite autour de moi, courant d'un côté et de l'autre, mais tout est silencieux pour moi. Visualisant encore et encore la même scène. Cet accident qui m'enlèvera peut-être ma famille. Le cri de douleur de Camila repasse en boucle dans ma tête. Mes ongles sont tellement enfoncer dans la peau de ma nuque que je peux sentir quelques gouttes de de sang s'en échapper.

Je n'ai pas vu cette voiture arriver. Je n'ai eu que le temps de pousser Camila loin, cependant, elle a tombée au sol. Je lui ai briser le poignet et son ventre a heurter le sol. Camila est présentement avec le médecin afin de voir si tout va bien à deux mois de son accouchement.

Tout mon corps me fait souffrir mais je m'en fou. J'oublis la douleur. Seule la pensée de Camila et de nos enfants est présente dans ma tête. Quand j'ai poussée Camila, je n'ai pas eu le temps de m'enlever moi-même de devant la voiture. C'est donc moi que la voiture à percuté. J'ai été soignée pour mes blessures, minime pour la plupart.

Deux pieds s'arrêtent devant moi et je relève la tête afin de voir la personne. Le médecin de Camila. Je me lève directement et le suis jusqu'à la salle d'examen. Où Camila se rhabille difficilement. Je m'approche d'elle et l'aide à remettre son sweat. Elle me sourit en me voyant et se met dans mes bras sans dire un mot.

Vous... est-ce que vous allez tous bien?

Elle hoche la tête. Le médecin entre et nous sourit. Je prend la main non blesser de Camila et je nous sors de cet hôpital. Mais juste avant de rentrer dans la voiture, Camila m'arrête. Ses yeux sont remplis de larme qu'elle retient au maximum pour pas les laisser couler.

Lauren, les jumeaux et moi, on va bien. Alors ne te sent pas coupable de m'avoir pousser de devant cette voiture. Les jumeaux vont très bien, il n'y a rien d'inquiétant. Mais je ne veux pu jamais que tu risque ta vie pour la nôtre. Quand je t'ai vu allonger inerte dans cette rue, j'ai cru que je te perdais. Ne refais plus jamais ça s'il te plait.

Ma tête me fait souffrir. Camila m'a allongée sur le canapé mais en regardant autour de moi, je ne la vois aucunement. Cependant, j'entends parler en bas. Je me lève donc lentement et descend en suivant les voix de Camila et de son père. Je n'écoute pas ce qu'ils disent, je ne fais que me guider par leur voix. Dès que Camila me voit arriver, elle vient vers moi et m'examine. Je sais très bien qu'elle devait être morte d'inquiétude. Cette fois, je ne me suis pas évanouie mais j'ai une énorme migraine.

Sans dire un mot, elle m'amène dans sa chambre et me fais m'allonger sur son lit. Elle disparait dans sa salle de bain et revient avec une compresse chaude qu'elle dépose sur mon front. Elle est vraiment au petit soin avec moi. Pendant qu'elle sort de sa chambre pour aller me chercher un truc à boire, je détail sa chambre.

J'ai l'impression qu'elle a changé. Cependant, je ne pourrais pas savoir ce qui a de différent dans cette pièce. Je pose mes yeux sur la fenêtre de sa chambre. Il y a un rebord assez large pour y poser quelques coussins et couverture et s'y assoir pour regarder dehors, le ciel, la lune, les étoiles ou juste lire un bon livre. En fermant les yeux, je peux m'y voir avec Camila. La belle brune coller dans mes bras en train de lire à voix haute un passage de son livre et moi qui l'écoute en regardant les étoiles.

Instinctivement, je m'assoir sur le rebord et porte mes doigts là où nous étions assise. Je sais que j'étais bien avec elle. Alors qu'est-ce que j'ai bien fait pour la perdre? Quel atrocité j'ai été capable de commettre pour perdre une femme comme Camila? Je prends mon livre et l'ouvre au premier chapitre. Il est temps que je découvre ce que j'ai fait. 

Une tragédie psychologique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant