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Ce qui n'a pas de secret n'a pas de charmes. – Anatole France

Je marche dans cette rue, sombre et pratiquement vide. Avec un seul but en tête. Venger ma petite-amie. Les poings serrés, je suis cet être immonde qui à détruit ma cubaine. Il ne se doute même pas que quelqu'un le suit depuis plusieurs heures. Je ne saurais dire depuis quand j'ai commence à le suivre. Dès que j'ai retrouver sa trace, je n'ai pas hésitée une seule seconde. La police n'a pratiquement rien fait pour arrêter ce tueur et pourtant, moi une simple écrivaine, à su le retrouver en quelques clics.

Il tourne dans une rue, non une ruelle. J'entre dans la même ruelle et le suit d'un pas déterminer. Mes ongles s'enfoncent lentement dans mes paumes tant mes poings sont serrer. Je n'ai pas Camila avec moi pour me calmer et je sais que si je n'y arrive pas moi-même, je serrais capable de le tuer. J'en ai très envie.

Chaque membre de mon corps me fait souffrir. Par cette rage. Camila et les jumeaux dorment dans notre appartement. Hier soir, ma femme à coucher les jumeaux très tôt et j'ai pris soin d'elle jusqu'à qu'elle tombe dans un sommeil profond. Après qu'elle ait coucher les bébés, je lui ai couler un bain avec de la mousse, son livre du moment même si elle le lit pour la 3e fois, des pétales de roses et des bougies. Cela fait très longtemps qu'elle ne s'est pas détendu dans un bain. Dès que son sommeil est tombé, je suis rester avec elle pour m'assurer qu'elle dort bien.

Une fois assurer de ceci, j'ai pris mes clés de voiture et je suis aller au bar où il travail. Enfin, il passe plus de temps à boire avec les clients que travailler. Ce qui fait, que présentement, il est complètement saoul. Ce qui est un avantage pour moi. Et je n'hésiterais pas une seule seconde à me servir de cette faiblesse.

Plus nous nous enfonçons dans cette ruelle, plus nous nous enfonçons dans la noirceur. Un autre avantage pour moi. J'accélère donc un peu le pas pour me rapprocher de lui. Dès que je suis assez proche, je l'attrape par le col de sa chemise et le plaque au mur. Je le tiens enfin. Lui, il ne s'en sortira pas vivant.

J'ouvre les yeux en respirant vivante. Trop vite. Tout mon corps est en sueur et tendu. Est-ce que j'ai tué cet homme? Je sursaute, encore une fois, quand je sens une main serrer la mienne. Camila se redresse et me regarde avec inquiétude. À cause de notre baiser d'hier soir, enfin plus qu'un baiser, elle est en sous-vêtement. Nous avons rien fait, juste nous déshabiller en sous-vêtement. Je fonce dans ses bras en me concentrant sur ma respiration. Ma cubaine remonte sa main dans mes cheveux et joue dedans. Ce simple geste me calme. Me calme complètement. Elle est vraiment celle qu'il me faut. La femme de ma vie.

—Est-ce que j'ai... j'ai tuer quelqu'un?

Camila s'éloigne un peu de moi. Ce qui me fait relever la tête. Sont inquiétude à laisser place à la confusion. Je sais bien, à la tête qu'elle fait, qu'elle réfléchit. Peut-être que je n'ai fait qu'un simple cauchemar ou bien elle ne l'a jamais su. À cette simple idée, ma respiration recommence à s'accélérer. Elle prend mon visage entre ses mains et me regarde dans les yeux.

—Tu n'es pas une meurtrière, Lau. Un soir, pendant que tu étais saoule, tu m'as confiée que tu avais retrouver la trace d'un monstre. Que tu aurais pu le tuer mais que tu n'as rien fait à cause des jumeaux et moi. Que tu ne voulais pas risquer de nous perde pour le faire payer et me venger. Tu... Tu avais retrouver le meurtrier de ma fille et tu avais été prête à le tuer. Sauf que tu n'as rien fait. Tu l'as tabasser, tu l'as laisser dans son sang et tu es entrée. C'est un commerçant qui l'a trouvé le lendemain matin.

Je ressers mes bras autour d'elle en plongeant ma tête dans son cou. Tout mon corps se détend automatiquement. Je ne l'ai pas tuer, ça c'est confirmer. Mais je sais que j'en aurais été capable. Je ressens encore cette rage de sang, cette envie de meurtre. Si je n'avais pas eu Camila et nos enfants, je sais que je serais surement en prison présentement. Il serait mort. Lui ou un autre homme. Je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui si je n'avais pas eu Camila. Je sais que c'est grâce à elle que j'ai commencer à accepter et à comprendre mes émotions face à toutes situations. Je sais aussi que avant elle, j'avais eu envie de mourir. Mourir pour arrêter de me sentir différente, inhumaine.

Parce que oui la sociopathie peut nous faire sentir comme cela. Comme un monstre, comme un être inhumain. Nous, les sociopathe, sommes plus enclin à la dépression, au suicide aussi. Pourtant, nous ne sommes qu'humain. Nous ressentons les émotions mais comme nous ne les comprenons pas, nous faisons comme si on en ressentait pas. Ou on préfère les oublier, les ignorer. Nous avons aussi du mal à comprendre et gérer notre colère, notre sentiments de possession et notre besoin de pouvoir, de contrôle. Nous avons des envie meurtrières, sauf que comparer au psychopathe, nous ne les laissons pas nous contrôler. Oui il arrive que des sociopathes passe à l'acte mais pas tous. Nous ne sommes pas tous dangereux.

Un sociopathe, et même un psychopathe, ne nait pas comme cela. Il le devient. Que ce soit par l'éducation qu'ils ont eu, un épisode traumatisant, de la violence étant enfant ou adolescent, l'abandon, etc.

—Lauren, tu as combattu très longtemps tes pulsions et tu as toujours trouver un échappatoire. Tu n'as jamais tuer quelqu'un et tu ne le feras jamais.
—Pourquoi tu en ai si convaincue?
—Parce que je te connais. Contrairement à ce que tu as longtemps penser, et que tu dois surement penser maintenant, tu n'es pas un monstre. Et tu n'en sera jamais un. Ta sociopathie ne fait pas de toi un monstre. Tu t'es mise à la boxe pour contrôler et évacuer ta colère, ta rage. Tu t'es mise à écrire des histoires de meurtres pour passer tes envies meurtrières. Et quand tu es en colère, face à une situation, tu trouve un encrage en toi. Et tu m'as toujours dit que c'était les enfants et moi. Je te connais Lauren. Je sais que tu n'es pas un monstre, que tu n'es pas une meurtrière. Oui tu en ressens l'envie mais jamais tu ne le feras.

Ses pouces caresses mes joues et ses yeux sont encrer dans les miens. Elle me regarde avec sincérité et conviction. Je colle nos fronts ensemble en fermant les yeux. J'ai besoin d'elle. J'ai besoin de sa chaleur, de sa foie en moi, de son amour. J'ai simplement besoin d'elle. Je pose mes lèvres sur les siennes pour un chaste baiser et remet ma tête dans son cou. Elle nous rallonge en remontant la couvertures sur nous.

Je ne sais combien de temps, nous sommes rester comme ça. Dans les bras l'une de l'autre, à simplement se câliner. Tout ce que je sais, c'est que ceci m'a fait le plus grand bien. J'ai écouté, pendant tout le long, son cœur battre. Ce n'est que quand le soleil commence à se lever que nous nous sommes levées.

Comme Camila à faim, nous décidons d'aller en ville. Aujourd'hui, elle va m'aider à finir la rénovation de la cabane. Et je sais que passer du temps avec elle, sans lire et sans les enfants, va nous faire du bien. Pas seulement pour que je réapprenne à la connaitre, mais aussi pour simplement relaxer. Durant le dernier mois, j'avais l'impression d'être obligée de la connaitre à nouveau. Mais peut-être que simplement passer du temps, pou relaxer, rire et parler de tout et de rien, va plus m'aider. Je ne me forcerais pu à essayer de retrouver la mémoire ou même la connaitre car ceci n'a aucun effet si je me force. Je l'ai bien constater.

Dans la voiture, j'admire la conductrice. Camila est concentrer sur la route et elle à cette mimique de se mordre la lèvre, de jouer avec son nez ou même de tapoter sur le volant. Je ne sais pas comment j'ai été capable d'avoir une femme aussi belle et extraordinaire dans ma vie, qui m'aime en plus de cela... cependant, je ne la laisserais pu repartir. Je ferais tout en mon pouvoir pour recommencer ma vie avec elle. Avec ma mémoire ou non. Car, ce n'est pas le plus important dans la vie. Je suis en vie et c'est ce qui est le plus important. 

Une tragédie psychologique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant