pâquerette la souris

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Salut ! Moi, c'est pâquerette, une des souris amies de Cendrillon. Elle, tout le monde la connais. Mais moi ? Vous connaissiez, vous, pâquerette la souris ? Non. Bien évidemment. Bon, pour faire connaissance, je vais vous raconter une de mes journées. Tiens ! Pourquoi pas celle où tout a commencé ? Je parle bien sûr de celle où l'invitation au bal du prince est arrivé à la maison. J'ai toujours trouvé ça glauque, un prince qui invite toutes les jeunes filles a marié du pays... Bref ! Ce matin était un matin comme les autres, cette feignasse de Cendrillon faisait la grasse matinée (comme d'habitude) ce qui à obligé les oiseaux à chanter. Elle ne se réveillait pas, alors il chantèrent plus fort, elle ne bougeait toujours pas. Je ne vous cache pas que, sur le coup, j'ai cru qu'elle était morte. Mais non ! Les oiseaux se sont approchés, et nous nous sommes aperçus qu'elle dormait toujours ! A cette heure là ! Bon, remarquez, je ne sais pas lire l'heure, mais je suis sûre qu'il était tard !

Bref, toujours est-il que les oiseaux ont été obligé de s'approcher d'elle et de lui chanter dans l'oreille ! Pff ! Au bout de cinq minutes (une fois que toute la chambre fut réveillé) mademoiselle concéda ENFIN à ouvrir les paupières. Eh ben. C'EST PAS TROP TÔT ! Mais ce n'est pas fini ! Une fois réveillé, elle s'approche de la fenêtre et nous dit quelque chose comme : "j'ai fait un très beau rêve" en battant des cils d'un air rêveur. Oh non. Elle va vouloir nous le raconter. SOS ! HELP ! MALTRAITANCE SUR SOURIS !

Elle commence alors à nous chanter : "Les rêves d'une vie ..." De sa voix mielleuse au possible. Mes oreilles saignent. Ouf ! Au millieu de son monologue, l'horloge sonne et l'interrompt. Merci ! S'enchaîne à cela une mascarade ridicule visant à la rendre a peu près propre. Moi, tout ce que je me dis, c'est qu'on est des esclaves ! On lui cire ses chaussures, on lui passe le savon, on lui attache les cheveux et le tablier ... Et gratuitement !

Quand elle est (enfin) prête, elle s'apprête à descendre et à donner à manger à ses belles sœurs, quand Jack, une souris très proche de Cendrillon, déboule dans la chambre en hurlant des "il y en a un !" Et des "on doit l'aider !" . On arrive à le calmer suffisamment pour qu'il ne cri plus, mais pas assez pour qu'il puisse nous expliquer la source de sa panique. Il arrive tout de même à nous faire signe de le suivre. On déambule dans le manoir durant dix bonne minutes avant de se retrouver vers la souricière. L'endroit maudit de la maison. Dedans, un souriceau appeuré regarde dans toutes les directions. Son regard passe de Jack, a moi, puis à Cendrillon. Cette dernière le libère et vas lui chercher des vêtements. Quand elle les trouve, elle les lui donne en rigolant comme une gamine. Eh oh ! Je voudrais pas casser l'ambiance mais tu as encore tes belles sœurs a réveillé ...

Bref, après un long moment de malaise, elle vas réveillé ses belles sœurs, qui lui réservent un accueil tout sauf chaleureux. Je vous vois venir ! "Oh ! La pauvre !" Ce que vous ne savez pas, c'est que cette garce de Cendrillon les réveillent au son du clairon. TOUT LES MATINS ! Et après, elle s'étonne d'être mal accueilli. Ensuite, elle vas dans la chambre de sa marâtre, la méchante belle mère. Et c'est pour ça que je déteste Cendrillon.

Cette petite égoïste ne vois pas plus loin que le bout de son nez ! Elle ne s'est pas aperçu que gus (le nouveau) s'est faufilé dans la chambre avec elle ! Le pauvre ne pourra plus ressortir si elle ne le voit pas et ferme la porte ! Ni une ni deux, je me faufile dans l'embrasure de la porte encore entrouverte. J'attrape gus par la queue (non, ce n'est pas une souris verte, il est gris) et m'apprête à le tirer vers la sortie, quand je le vois. Tout bien réfléchi, je ne vois que lui. Comme Hadès aux enfers, il régnait. Lucifer. Ce psychopathe de chat. Il était assis sur un coussin rouge sang, sa queue fouettait mollement l'air devant lui, et ses yeux, ses petits yeux jaunes me fixait d'un air mauvais. Je restais ainsi paralysé pendant plusieurs secondes avant de m'apercevoir que gus m'appelait. "Eh ! Eh ! Il faut sortir ! Cendrillon vas refermer la porte !"

Oh non ! Pensais-je. Et nous nous précipitames vers la porte, nous courons le plus vite possible ... Mais malheureusement pas assez. La porte se referme juste devant nous ! Nous contemplons, désœuvrés, la porte close qui nous est impossible à ouvrir ! Nous nous retournons lentement et tombons nez à nez avec Lucifer. Un sourire sadique naquit sur ses lèvres, et un air mauvais se peint sur son visage. Je reste immobile quelques instants, le cerveau en ébullition.

Il nous connait, nous autres, les souris. Il sait exactement ce que je vais faire, il faut donc que je fasse quelque chose de nouveau. D'hors norme. De différents. Je fais donc la chose qui me semble la plus imprévu : je saute sur sa tête. Oui, je fléchis mes petites pattes de souris et bondis sur son museau rose. Un long miaulements mécontentement s'échappe de ses lèvres. Vite ! Ni une ni deux, je monte au sommet de son crâne. Il essaie de me déloger de là pendant 10 minutes. 10 minutes pendant lesquels il se tortille dans tout les sens. Au bout d'un moment, essoufflé, las, il gratte à la porte, ce qui a le mérite de faire venir cette godiche de Cendrillon. Quand elle ouvre la porte, Gus et moi nous précipitons dehors. Je veux me venger de Cendrillon !

Tiens, elle veut aller au bal, mais elle n'a pas de robe ! Et si on lui en cousait une ... Avec les affaires de ses sœurs ! Il ne manque plus qu'à convaincre les autres souris. Hop, je me mets à chantonner : "on peut la faire, on peut la faire, c'est pas sorcier d'être couturière, quand on a l'art et la manière ..." Cette fois-ci Cendrillon, tu es fini ! Ce n'est pas comme si les miracles existaient ... Non ?

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Cette nouvelle à été écrite dans le cadre d'un concours d'écriture par Follunivers . La consigne était de caser "comme Hadès aux enfers, il régnait."
Merci beaucoup de l'avoir lu ! A bientôt :)

Bric à Brac De Tout Et N'importe QuoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant