Chapitre 3 : Partie 1 :

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Je marche en pensant, je me tords l'esprit de mauvaises pensées. J'ai peur, je tremble, je parle à voix haute en disant des choses pour essayer de me rassurer et comme à chaque fois je finis mon chemin en pleurant devant la porte de ma maison. Je souffle un bon coup, je regarde aux alentours si des personnes sont là et ensuite je cache la blessure à ma main avec ma manche.

"C'est le moment, tu n'as pas le choix." Je me dis dans ma tête.

Je décide enfin de rentrer. Je retire mon manteau et mes chaussures mais je sursaute à l'appel de mon nom. C'est mon père. Je lui répond en lui disant que j'arrive. Je monte à l'étage pour aller dans ma chambre, elle est ouverte, cela signifie qu'il m'attend déjà. Je rentre et je le vois assis sur mon lit. Il me regarde et il se lève. Il commence à parler.

"Ma chérie, dès le premier jour de la rentrée tu me désobéis." Il me dit en étant très proche de moi.

"Je suis désolée papa." Je lui répond les larmes aux yeux.

"J'en ai rien à faire de tes excuses !" Il crie.

"Pourquoi tu es en retard hein ?" il s'énerve.

"Je..je..." Je n'arrive pas à parler, la peur m'en empêche.

"Oh voyons calme-toi ma puce, je n'ai rien fait encore." Il me dit en se calmant et en caressant ma joue.

"J'étais sur le chemin pour rentrer mais un homme m'a interpellé pour me demander l'heure." J'essaie d'être convaincante et je lui répond sans le regarder dans les yeux.

"Lyana chérie, Tu sais qu'il ne faut pas me mentir. Tu le sais n'est-ce pas ?" Il me regarde furieux et me parle en gardant une voix calme. Il met sa main sur mes cheveux et il commence à les tirer.

"Oui je le sais." j'essaie de lui répondre sans lâcher de cri.

"Alors pourquoi tu le fais ?" Son ton monte, il tire encore plus fort.

Je ne répond plus, je laisse mes larmes coulées, j'ai si mal, j'ai l'impression que mon crâne brûle, la douleur est insupportable, il tire mes cheveux avec tellement de force.

"Répond moi !" Il tire encore.

Je crie en me débattant.

"Arrête de résister si tu ne veux pas que je te fasse encore plus de mal !" Son visage est effrayant, il me fait tellement peur.

J'arrête de bouger et je me laisse faire.

"Tu vois que tu peux être une gentille fille quand tu le veux." Il me sourit tandis que moi je pleure bruyemment.

Il me lâche. Quelques unes de mes mèches arrachées restent dans ses mains. Il les jette ensuite à la poubelle et il revient vers moi. Il me donne un mouchoir qu'il a sortit de sa poche.

"Dépêche toi d'essuyer ton visage, ta mère va arriver et ne sera pas contente si elle te voit faible comme ça." Il rigole puis il sort de ma chambre.

Je me calme en essuyant mes larmes. Je pars pour jeter le mouchoir mais je trébuche par terre à cause d'un mal de crâne dû sûrement à cause de mon père. Je retombe sur le bras avec ma plaie. Je hurle de douleur. Je lève ma manche pour vérifier si je ne saigne pas mais au contraire, la plaie s'est réouverte. Je me lève rapidement pour prendre des soins mais je m'arrête immédiatement lorsque je vois qu'une personne se tient devant moi. Je lève alors la tête pour voir ma mère. Je ne l'ai pas entendu rentrer.

Elle me regarde les bras croisés.

"Tu me déçois tellement ! Tu arrives encore à ton âge à te faire mal toute seule. Tu es fragile !" Elle me regarde avec dégoût.

"Avec tes cris tu me donnes mal à la tête, tu te rends compte de la souffrance que tu nous infliges ? Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter une fille comme toi ? Je te l'ai répété combien de fois de ne pas te blesser ? Seulement moi et ton père pouvons te faire du mal, mais toi tu n'écoutes rien !" Elle hurle.

Prise d'un élan de colère, elle prend ma main et appui contre ma plaie. Je me tord dans tous les sens en criant.

"Maman s'il te plaît arrête j'ai trop mal !" Je la supplie en pleurant.

"J'arrêterais quand tu ne crieras plus !" Elle continue d'appuyer mais cette fois encore plus fort. Je hurle encore, si ça continue je vais briser mes cordes vocales.

"Oh donc tu ne veux pas m'écouter ?" Elle ricane sournoisement.

"Je vais te faire crier pour une bonne raison tu vas voir sale idiote."

Ma mère relève la manche de mon pull sur mon bras droit. Elle regarde ma plaie, elle saigne un peu.

"Sa coule pas assez !" Elle me dit en souriant.

Je comprends tout de suite ce qu'elle veut dire et je réagis immédiatement.

"Non pas ça maman, je t'en supplie." J'essaie de sortir de son emprise mais elle me retient en forçant la pression de ses mains sur mon bras.

"Ne m'appelle pas maman, jamais je ne voudrais être ta mère !" Elle rétorque en me regardant dans les yeux.

Je me tais, ces mots m'ont brisée.

Satisfaite de ma réaction elle continue ce qu'elle voulait faire. Elle retire une de ses mains de mon bras et elle enfonce ses ongles dans ma plaie. Je me remet à hurler. La douleur est un cauchemar.

Pour son plus grand plaisir, ma mère enfonce et écarte ses doigts afin d'agrandir ma douleur mais aussi ma plaie. Je regarde le sang couler de ma main jusqu'à mon bras et atterrir ensuite sur le sol, c'est à cet instant que je sens mes membres me lâcher. Je ferme les yeux épuisées par l'émotion et la douleur. Je finis par m'évanouir.


Relation DangereuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant