Journal de Loonie [rant book]

20190717

Début d'écriture à 18:28.

Cher journal,

Comment pourrais-je décrire ce que je ressens actuellement? Tu sais, j'ai énormément réfléchi entre 20h et 23h hier soir, j'observais mon plafond en me disant « bordel, pourquoi? ». Je te préviens à l'avance: ce que je vais écrire ne sera pas forcément très joyeux, ça sera à base de réflexions personnelles et de prises de conscience.

Donc, j'ai beaucoup réfléchi. Mais réfléchir comme je le fait m'angoisse énormément: je repense à ce que j'ai fait, ce que je n'ai pas fait, ce que j'aurais dû faire, le « pourquoi » du « comment ». Alors, j'ai décidé de me détendre en regardant un nouvel épisode d'une série. C'était un épisode commémoratif non-seulement pour le personnage mais aussi pour l'acteur, mort au moment du tournage de la série.

    En voyant cet épisode de 45 minutes, j'ai eu comme un déclic. La vie ne tient réellement qu'à un fil. Je ne sais pas pourquoi 45 minutes m'ont fait bien plus prendre conscience de ça que 8 ans de ma vie mais j'ai réellement réalisé que rien ne durait éternellement. Les gens vont et viennent, ta personnalité change, ton entourage et même ta famille ne reste jamais vraiment les mêmes. Avec un peu de chance, tu gardes un amis d'école et tu t'entends bien avec tous les membres de ta famille. Après cet épisode j'ai pleuré toute la nuit en pensant à deux êtres chers de ma famille que j'ai perdu, puis j'ai pensé aux amis qui sont partis. Que tu perdes un membre de ta famille de sang ou un membre de ta famille de cœur, la perte est toujours douloureuse.

    Mon père me répète souvent « la vie n'est pas compliqué, c'est les gens qui la rendent compliqué » et je trouve qu'il a raison. Rien n'est éternel alors pourquoi rendre cette chose si précieuse qu'est la vie compliqué? En me réveillant ce matin j'étais plutôt triste et fatiguée, je suis sorti au cinéma avec ma cousine et même pendant le film je n'ai pas arrêté de penser à mes problèmes. Et maintenant que j'écris ça je me trouve stupide. Bientôt 17 ans et je me prends à ce point la tête? Bien que j'aime les êtres chers qui m'ont quitté, ils ne sont plus là alors pourquoi devrais-je m'emplir de stresse, d'anxiété et de tristesse?

    Je sais que je dois faire un petit travail sur moi-même afin de m'apprécier non-seulement physiquement mais aussi mentalement, mais je ne dois pas me détester et me trouver faible pour des gens qui ne font plus parti de ma vie. Je sais qu'ils ne seraient pas fier de me voir comme ça. Les gens vont et viennent, c'est ainsi.

    Je divague un peu, mais quand j'ai commencé à écrire je culpabilisais et me sentais vraiment mal. Maintenant, je prend conscience en direct que s'apitoyer sur son sort ne sert à rien. Si j'écris sur tes pages c'est avant tout pour vider mon sac, et je le fais maintenant. Parce que j'en ai besoin. J'ai enfoui en moi un an -voir plus- de larme et j'ai débordé hier soir, je suis sûre de craquer encore une fois. Je ne sais pas quand ni où, mais ça arrivera forcément. Mais en attendant je tacherais de ne plus me prendre la tête pour des bêtises qui ne sont qu'une pierre sur mon chemin. Les gens ne sont que de passage, ils vont et viennent et disparaissent dans un claquement de doigts. Alors profitons de l'instant présent, souvenez-vous de ceux qui nous quittent et ne vous préoccupez pas de ceux qui partent.

    Tonton, papi, je vous aime plus que tout. Mais je dois passer à autre chose. Je n'y arriverai peut-être pas tout de suite mais je dois le faire, pour moi et pour vous. Vous m'avez guidé même après votre mort et je vous en serais reconnaissante jusqu'à la fin de ma vie.

    A tous ceux qui ont été mes amis, merci. Vous m'avez tous plus ou moins aidé à faire de moi qui je suis. Mais il est temps que je me concentre sur moi-même.

Fin d'écriture à 3:47.