Univers parallèle 1 - Partie 2

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  Après leur sortie de l'appartement, les deux garçons s'étaient engouffrés dans un taxi, que le plus vieux avait appelé à l'avance. Finalement, la curiosité avait fini par gagner Lucas, dont la jambe tressautait d'impatience. Il avait pourtant essayé tous les moyens pour convaincre son amoureux de lui révéler sa surprise, mais Eliott était resté muet.

  Alors qu'il observait les rues parisiennes par la fenêtre de la voiture, le plus jeune se fit la réflexion qu'il était bien content de ne pas avoir à marcher : l'air, en ce matin de juillet était sec et commençait déjà à être chaud. Lucas détestait les grosses chaleurs de l'été.

  Quand enfin le taxi se gara, Eliott paya le chauffeur et prit la main de son copain, l'entraînant ainsi à l'extérieur du véhicule. Ils se trouvaient devant la gare, ce qui, quand Lucas le réalisa, fit encore plus froncer les sourcils du jeune homme :

   « Eliott ? Qu'est-ce qu'on fout là ? demanda Lucas en s'arrêtant.

   - Et bien ça semble logique : on va prendre le train. répondit tout simplement Eliott en lui souriant. Aller, fait-moi confiance, tu vas voir ça va être génial ! ajouta-t-il ensuite en voyant la réticence de son compagnon. »

Le plus jeune se laissa donc guider dans le grand hall, où de nombreuses personnes -beaucoup trop nombreuses d'ailleurs-, affluaient déjà. En même temps, un jour de résultats du Baccalauréat, il était compréhensible de voir tout ce monde...

Eliott profita que son petit-ami observait les gens autour de lui pour sortir deux ou trois petites choses de son sac à dos. Tout d'abord, il sortit les billets de train, qu'il allait falloir composter, mais également d'autres choses, choses que, selon lui, Lucas allait moyennement apprécier.

   « Lucas ? appela-t-il son mec. »

Le jeune homme se tourna donc en sa direction et resta perplexe face à ce que Eliott tenait dans ses mains.

   « Ne me dis pas que tu vas me mettre ça sur le visage ! s'exclama-t-il en pointant du doigt le masque de sommeil ainsi que le casque anti bruit que le plus vieux tenait.

   - Aller, s'il te plaît ! Si je ne te mets pas ça ma surprise sera grillée dès qu'on aura mis un pied dans notre wagon ! »

Lucas secoua la tête devant l'enthousiasme non dissimulé d'Eliott. Il avait cette lueur particulière dans le regard : la même qu'il avait déjà remarqué au foyer, la première fois que leurs yeux s'étaient croisés. C'était cette lueur qui l'avait fait craquer. Ça et la beauté des traits de son visage, évidemment. Et puis les formes de son corps... Bref, tout ça pour dire qu'il était incapable de résister à une telle chose. Soupirant, il avança de deux pas vers son petit-ami et leva ma tête afin que cela soit plus facile pour lui enfiler le masque.

   « T'es le meilleur ! chuchota Eliott tout contre son oreille avant qu'il ne lui mette le casque anti bruit. »

Une fois dans le noir et dans le silence complet, Lucas reçu un baiser sur les lèvres puis on commença à l'entraîner en avant.

Bien qu'il ne fût pas quelqu'un de stressé, cette situation se révéla assez anxiogène. Il avait totalement confiance en Eliott, ça allait de soi, mais son cerveau avait du mal à gérer cette subite perte de deux sens, et cela se traduisait par une accélération de sa respiration et une transpiration excessive.

Oui Lucas était mal à l'aise. Mais il ne dit rien et continua de se laisser porter... au sens propre du terme puisque Eliott le souleva, certainement pour monter dans le train. Toujours est-il qu'il se retrouva rapidement assis et son angoisse s'apaisa.

  Lucas ne su pas combien de temps dura le trajet. Si on lui avait demandé, il aurait certainement répondu : « Des heures ! ». Toujours est-il qu'Eliott recommença à l'entraîner derrière lui, tout en le prévenant d'une pression sur la main s'il y avait un obstacle sur la route. Ils marchèrent un petit moment, puis le plus vieux fit s'arrêter son compagnon et lui retira son casque. Immédiatement, Lucas retrouva l'ouïe, ce qui le perturba une demie seconde, avant que tout se stabilise. Autour d'eux il y avait beaucoup de bruit, de gens qui parlant forts et il pouvait entendre différentes langues... Mais où était-il bon sang ?

Lucas et Eliott, minute par minuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant