A l’aube, cette petite chambre, si l’on peut l’appeler ainsi, parait fort sombre. La femme qui y vit, habituée à ce manque de lumière, se lève difficilement du à son rhumatisme qui est la preuve de son âge avancé. Comme chaque matin, elle se hâte de se préparer. Peinant à marcher, elle réveille la deuxième personne habitant cette vétuste bicoque. En voyant sa petite fille endormie, roulée en boule tel un chat, elle sourit. Ce geste fait ressortir les rides déjà très prononcées de son visage, que l’on pourrait comparer à des crevasses. Ses cheveux aussi gris et ternes que le ciel des jours de pluie, sont rassemblés en un chignon très serré. Les deux orbes bleus, qui autrefois reflétaient tant d’émotions, sont aujourd’hui deux abîmes glacials et vides. Par le passé, beaucoup de personnes ont apprécié ce magnifique regard azur qui les faisait voyager d’un merveilleux ciel bleu, à une splendide mer turquoise. Mais aujourd’hui, ils préfèrent éviter ces gouffres remplis de désespoir et d’angoisses dans lesquelles ils ont bien trop peur de se noyer.
En attendant sa petite fille, elle s’assoit sur sa vieille chaise. Elle regarde, comme à son habitude, l’endroit où elle vit, et se désole de ce spectacle digne d’un cauchemar. Les quelques meubles présents tiennent à peine debout. Les rideaux sont dans le même état que les guenilles dont cette vieille femme est attifée. Les fissures qui parcourent les murs font penser à de longs et larges fleuves. Le vent s’engouffre par la petite fenêtre mal fixée et dont les carreaux semblent sur le point de céder. La porte grince et se coince régulièrement. La taille de c grenier est ridicule et son niveau de propreté est le même que celui d’une maison abandonnée. En constatant ça, cette vieille femme rêve d’offrir à sa petite fille une vie meilleure. Elle aurait voulu que son fils et sa femme ne meurent pas dans un incendie. Que leur fille ne devienne pas orpheline, qu’elle ne vive pas dans la misère, et ne soit pas obliger de travailler plutôt que d’étudier. Voilà ce qu’elle souhaite aujourd’hui. Mais elles se retrouvent toutes les deux domestiques chez un bourgeois qui a déjà bien la gentillesse de les loger et les nourrir en échange de leurs tâches quotidiennes.
Cependant, une question persiste toujours dans son esprit, et vient la hanter chaque jour tel un vieux démon. Que deviendra sa petite fille à sa mort ? Voilà ce qui l’angoisse. Alors tant qu’elle le peut, elle observe ses magnifiques cheveux blonds que la petite a bien du mal à peigner, et qui comme toujours, demande de l’aide à sa grand-mère. Voici leur rituel du matin depuis maintenant quelques années.
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Hello ! Voici un petit sujet d’invention que j’ai dû faire.
J’espère que ça vous aura plu.
Donnez-moi des avis :D
M.