Chapitre 1 partie 1

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Le ciel bleuté au dégradé rose rendait le paysage magnifique, malgré une énorme foule se trouvant sur la place. Allyson lut sa fiche et chercha son car : le numéro cinq. Elle levait sa tête, laissant ses cheveux caramélisés voler au vent, puis la baissait plusieurs fois. Les paupières lourdes, touchées par une horrible fatigue, elle ne s'empêcha pas de se plaindre intérieurement. Pourtant, elle n'arriva pas à s'abstenir de faire partager ses jérémiades, après une minute de silence. Elle répéta à elle-même, qu'elle n'en pouvait plus, que tout ce qu'elle souhaitait, était de retourner dans son lit. Elle était à deux doigts de s'asseoir par terre par manque d'énergie. Elle y songeait à cette idée pendant longtemps.

Il était six heures du matin, elle se retrouvait serrée de tous les côtés par des inconnus, dont certains étaient en costume, alors que d'autres étaient toujours habillés d'un pyjama. Inutile de préciser que c'est la chose, à part la mort, qu'elle détestait le plus. Elle retrouva miraculeusement l'un des professeurs en charge d'elle, ses amis et, des camarades dont la plupart qu'elle ne connaissait à peine.

Avec l'aide d'un enseignant, elle rangea sa gigantesque valise dans la soute, puis monta dans le car. Elle lança un regard à tout le monde, qui n'était à peine assis, qu'il jugeait tous Allyson. Elle trouva et rejoignit ses copains au fond, placés sur la banquette. Pour elle, cette place était la place des populaires, la place désirée par la majorité. C'était certes idiot, mais ce n'est pas comme si les plus intellectuels s'asseyaient là-bas.

La professeure, que tout le monde surnommait : Miss, et le professeur dont le fameux surnom très explicite et avantageux : l'Ours, à cause de son physique, leur expliquèrent le fonctionnement des futures heures sur la route. Enfin, ce n'est pas comme si leurs cinq heures vont être si mouvementées, pensait naïvement Allyson.

" — Contente de nous voir à cette heure ? Demanda tout en rigolant de plus belle une de ses amies, Jade.

— Je suis tellement heureuse, que je serais capable de sauter de ce bus sur l'autoroute.

— La Normandie est un endroit incroyable ! Ironisa t-elle. La Seconde Guerre mondiale est la chose la plus importante de l'histoire de la France !

— Mais bien sûr ! De quand à quand se déroule t-elle ?

— Facile ! C'était de 1940 à 1965... enfin, je crois. De toute façon, les dates importent peu. "

Malgré les bêtises que disait son amie, la jeune fille l'écouta jusqu'au bout.

Le chauffeur démarra hâtivement, sans la moindre émotion sur son visage, avec la trentaine des élèves excités derrière lui. Allyson alluma son téléphone, et mit ses écouteurs. Elle était loin d'être une fan des voyages où tu parles tout le temps. De plus, à cause de ses heures perdues sur Internet jusqu'à deux heures du matin, elle était vraiment à court d'énergie. Tout ce qu'elle voulait, c'était de rester tranquille dans mon coin.

Au bout de deux longues heures, qui avaient l'air d'une éternité pour certains, la plupart des personnes étaient tous en train de voyager au pays des rêves. " En même temps, ce ne sont que des gosses qui ont besoin de sommeil ! ", pensait Allyson. Comparé à eux, son petit groupe s'amusait à mettre de la musique et, à chanter aussi fort qu'il voulait et pouvait. Malheureusement, personne n'osait les réprimander, mise à part les enseignants. Pourtant, cela ne changeait pas la situation. Ils ne se calmaient que quelques minutes, avant de redevenir aussi bruyants qu'avant. C'était comme si, les autres élèves avaient tous peur de les énerver, et de les avoir à dos.

Durant le voyage, ils s'arrêtèrent deux fois à des stations de repos seulement une dizaine de minutes.

Alors qu'ils étaient finalement prêts, assis dans leur siège, pour la majorité des bons élèves : attachés, les professeurs leur demandèrent de l'attention :

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