Relation particulière [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

1. La Réunion

Je me rappelle de ma rencontre avec mon Monsieur H. Aussi étrange que notre relation. Celle-ci a donné dès le début le tempo de nos échanges et rapports.

Je m'ennuyais de ma vie et j'étais triste suite à ma rupture récente. Dix ans avec mon amour de jeunesse : Romain qui a décidé de me larguer du jour au lendemain. Je n'ai rien vu venir. Trop encrée dans notre routine de couple surement. Envie d'autre chose pour lui. Je ne pouvais pas lui en vouloir mais j'avais mal, très mal.

On s'est donc séparé sans esclandres et j'ai pris un appartement sur Paris. J'ai appris à vivre seule rapidement, pas le choix. Nous n'avons pas gardé contact et pour gérer les petits soucis techniques du quotidien, j'ai dû improviser un peu chaque jour. Ce qui m'a permis d'être plutôt fière de moi sur cet aspect. Independent woman !

Pour ne pas sombrer davantage dans la déprime, j'avais décidé de sortir un soir et d'assister à un vernissage dans une galerie de Style pop art dans Paris. Mais je ne me sentais pas à l'aise, il y avait plein de monde qui employait des termes étrangers et surréalistes à mon vocabulaire pour une novice comme moi.

Muette, je me contentais d'admirer les œuvres. Tantôt celles accrochées au mur, tantôt celles déposées et dispersées de part et d'autres dans cette immense galerie.

J'enchainais les verres de vin blanc qui était exquis. pour dissimuler mon mal être et ma gène. Le souci c'est que je me suis saoulée sans m'en rendre compte. Je commençais donc à avoir des vertiges. Je filai donc aux toilettes pour me rafraichir le visage quand nos regards se croisèrent pour la première fois dans le couloir. Je l'ai trouvé intriguant et joli garçon mais hors de portée. Il était juste un plaisir des yeux pour moi, à la base. Un pur Dieu grec, grand, bien proportionné, cheveux courts et regard gris craquant. Il portait un costume noir avec une chemise blanche en coton et col ouvert. classe et à la fois décontracté.

Pour masquer mon état, je décidai d'aller m'assoir en retrait vers la partie de la galerie la moins fréquentée.

J'attendais patiemment que l'heure ne passe pour avoir le courage de rentrer chez moi en taxi ou en Uber. Les œuvres avaient beau être magnifiques et impressionnantes pour moi, mon cœur resta définitivement triste.

J'allais partir quand j'entendis sa voix pour la première fois qui m'interpella. Intimidée et mal à l'aise, je me retournai par réflexe.

J'avais beau être bourrée, j'ai remarqué tout de suite son regard grivois envers moi.

-Bonsoir Mademoiselle !

-Bonsoir. Troublée. Nous nous serrons la main poliment. Ses mains sont grandes, chaudes, douces et parfaitement manucurées. Un bon point pour lui.

-Je suis un habitué des vernissages dans cette galerie et c'est la première fois que je vous vois. Êtes -vous accompagnée ? Ses yeux gris brillent d'impatience de connaitre ma réponse. Il soutient mon regard avec un sourie charmé.

-Oh c'est normal, c'est la première fois que je viens et non je ne suis pas accompagnée. Je suis venue seule comme une grande fille.

-OK. Il ne me lâche pas des yeux et son regard lubrique commence à me perturber sérieusement. J'ignore ce qu'il attend de moi mais je n'ai qu'une envie à l'instant : rentrer chez moi et dormir. Je ne tiens plus sur mes jambes.

Il poursuit la conversation pour me faire parler être me retenir à ses côtés.

-Alors que pensez-vous de ce vernissage ? Vous a t-il plu ?

-Oui, beaucoup. Il y a de très belles œuvres, très inspirantes mais ne me demandez pas ce qu'elles inspirent en moi. Je ne suis pas une grande connaisseuse. Je voulais me vider la tête avec cette sortie improvisée mais... Je me mets à bailler.