Relation particulière [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

2. La Connexion

* 1ère partie *

Huit semaines ont passé depuis cet aparté exquis dans cette galerie parisienne et je n'ai pas revu mon Monsieur X.

Pourtant, j'ai essayé de l'appeler mais le numéro était faux. Erreur de saisie de ma part. Merde ! Merde ! Merde ! J'en ai donc fait le deuil. Obligée.

Ce soir, je passe à la supérette en bas de chez moi faire quelques courses pour le diner. Pensive, dans la queue, en attendant mon tour, une voix familière me sollicite.

-Pourquoi ne m'avez-vous pas appelé ? C'était si nul que ça ? Ironique.

Je reconnais instinctivement la voix rauque et suave de mon bel inconnu. Je me retourne pour lui faire face et je me perds dans son sourire resplendissant. Oui, c'est bien lui. Super !

-Bonsoir vous ! Tout sourire et excitée comme une adolescente amoureuse.

-Que faites-vous dans mon quartier ? Je suis bien évidemment contente de le revoir. Pas seulement à l'idée de reprendre mon pied avec sa bouche savoureuse mais aussi pour lui, sa présence, ce qu'il dégage et que j'aime déjà.

-Je vous chassais car vous m'avez planté !

-Non, détrompez-vous... Je vous ai appelé mais j'ai dû me tromper d'un d'un chiffre en enregistrant votre numéro. Résultat : j'ai appelé un numéro non attribué.

-Ah... J'aime mieux ça ! Donnez-moi votre téléphone, s'il vous plait.

Je lui passe. Il enregistre son numéro sous l'intitulé de Monsieur H et me le redonne.

-Que faites-vous ce soir ?

-Diner en solo devant ma télé. Et vous ?

-Avec vous, si possible ?

-Non. Pas chez moi. Trop tôt...

-A l'hôtel alors ?

-Oui, je préfère.

-Déposez tout ça et partons maintenant. Je vous invite à diner.

-OK. Je vous suis.

Au restaurant

Face à face. L'un dans l'attente de l'autre. Mais dans l'attente de quoi précisément ? Dans l'attente de se livrer plus forcément.

On se jauge du regard. Dieu qu'il est attirant. Il dégage une telle assurance. Je me trouve si tarte en face de lui. Mal à l'aise, je mâchouille l'intérieur de ma bouche en essayant d'arracher mes cuticules avec mes dents. Mauvaise manie qui remonte à mon enfance.

Il finit par briser le silence, pour me détendre. Ouf !

-Pourquoi ne pas vouloir de petit-ami ?

-Pas envie en ce moment. Séparée depuis peu. Depuis plus de six mois quand même hein

-OK.

-Pourquoi vouloir exclusivement me lécher ?

-Mon envie du moment.

Ah...

-Votre prénom ?

-Stanley mais je préfère Stan.

Mignon...

-Stan H. alors ?

-Tout à fait. Et le votre ?

-Angela.