Le Vent

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Aquilon ou Zéphyr, Mistral ou Alizé
Tel le son de la lyre ou celui du basson
Le Dieu Eole souffle en furie mesurée
Pour que les voiles s'enflent, qu'ondulent les blasons
Les arbres donnant concert, froissement végétal,
Ou semblable à la mer, les herbes hautes frissonnent
Sous la main invisible qui couche par rafales
Le feuillage flexible harassé par l'automne.
Et quand il est hargneux il souffle avec puissance
Transformant mes cheveux en horrible gorgone
On dirait des serpents qui au vent se balancent
Gardant incessamment la forme qu'il leur donne.
Il en est agaçant, il aime trop jouer
Faire des flots bondissants et arracher des arbres
Apporter la douceur quand il est fatigué
Ou souffler la fraîcheur quand l'été tue les ombres.
Quand il souffle en tempête je ferme alors les yeux
Icare vient dans ma tête, je me souviens, contente
De ce matin d'été où j'ai conquis les cieux
Rêve modernisé : voler en parapente.

Angelina - le 10 mai 2007

[Recueil de poésie] ContemplationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant