[World of Warcraft] L'histoire Du Périple d'Ascarel : Tome 1.

3. La nuit des Elfes

Je me réveille mais je me sens crevée. J'ai dormi que 4 heures... Bon c'est un petit peu normal, j'avais oublié que j'avais le magnifique privilège de dormir avec une personne que je connais depuis moins de 24h.

En parlant de lui, il dort toujours, on dirait qu'il va mieux. On n'a rien à faire aujourd'hui, on restera ici une journée pour la sécurité du village. J'enlève non armure, et je commence à chercher une robe, en étant en sous-vêtements.

J'entends quelqu'un s'étirer... C'est Moloki, qui vient de se réveiller... Je me retourne et je le vois me fixer, forcément, je suis un peu gênée !

- Euh... Je me retourne, désolé.
- Tu peux regarder, je ne vais pas me déshabiller. Je n'ai juste jamais l'habitude de faire face à une telle situation...

Je trouve une magnifique robe que j'enfile.

- Moloki, on va rester un jour ici. Tu veux changer d'habits ?
- Et en cas d'attaque ?
Pas con...
- Ne t'en fais pas. On aura une solution.
- Bon, ok. Et bien, comme ça on est quittes...
Il se lève et enlève sa grosse armure d'acier. Comment il peut dormir avec ce truc ? Il a un haut en laine et un pantalon de cuir. Je me demande comment il ne transpire pas dedans... Il commence avec beaucoup d'hésitation à retirer son haut. Il dit :

- Pardonne-moi, je suis très pudique.
- Ne te force pas, je peux le retourner si tu le souhaites.
- Ce serait injuste. Par cause de principe, je rends la monnaie de ma pièce.

Il enlève son haut et je comprends sa pudeur. Il a une cicatrice plutôt visible sur son torse.

- C'est donc à cause de ça que tu hésitais ?
- Oui. Cette cicatrice est quelque chose dont je ne souhaite pas parler.

Ça me fait chier, mais le seul moyen de faire en sorte qu'il ait confiance en lui sur ce coup, c'est la séduction.

- Tu sais, les femmes raffolent des cicatrices.
Je touche la plaie par curiosité et il en est un peu gêné.
- Elles adorent ça car c'est une preuve que tu t'es battu bravement. Que tu es un grand guerrier.

Il sourit et touche aussi sa cicatrice. En la touchant, je ressens la douleur qu'il supporte à porter cette marque...

- Si un jour tu as une femme, sois fier de cette cicatrice, Moloki. Tu peux t'habiller d'ailleurs.

Il baille et regarde en direction du lit.
- J'suis encore fatigué, j'étais réveillé car tu t'es levée. Je vais me recoucher du coup.
Il enlève son pantalon et retourne dans le lit en étant en sous-vêtements.
- Bonne sieste Moloki.
Je n'ai dormi que 4 heures... je ne sais pas si je tiendrai longtemps le coup.
- Moloki, ça ne te dérange pas que je fasse une sieste, moi aussi ? Il est encore tôt malgré ça.

- B-bon.. Allez.

J'enlève ma robe et me faufile dans la couette. C'est plus confortable sans armure.

- Moloki, tu veux que je t'avoue un secret ?

- Tu avais raison Ascarel. Ce n'est qu'une cicatrice.

- Je ressens les émotions des personnes. Je sais seulement leur humeur ou un choc émotionnel cependant.

- Ça m'envie.

Il se tourne vers moi, puis se met à me regarder. J'ai froid, et il est la seule source de chaleur, donc je me rapproche de lui, ce qui le fait fort rougir !

- Je suis si plaisante que ça ?
- Héhé... C'est à dire que...
Il sourit et se met sur le dos, les mains derrière la tête.

- Si seulement on pouvait voir les astres, notre nature, dit-il.
- Ça serait bien, en effet. Tu veux que l'on dorme dehors ? Il va faire jour, mais bon, autant être des elfes du matins.

On sort dehors par la fenêtre, sur la pelouse apaisante. Il remet ses mains derrière la tête, alors je décide de poser la mienne sur son avant-bras, ça faisait mal de poser sa tête contre la pelouse.

- C'est toujours aussi beau, le crépuscule. L'apparition des étoiles, la disparition de la lumière. Tout ce principe... est éblouissant.

- Moloki.
- Je t'écoute.
- Si chaque vie était une étoile, laquelle serais-tu ? Je dirais que je serais... Celle-là, personnellement.

Je fixe une étoile ne brillant pas très fort, et qui clignote.

- Moi ? Celle-là !
Il me montre une étoile à peine visible.
- Je ne la vois presque pas !
- Justement. Personne ne me voit, car je suis un elfe de la Nuit !
- Je dois admettre que tu as raison.

Je continue d'admirer le spectacle. C'est compliqué de dormir la nuit pour un Elfe... De la Nuit. Car justement pour nous, c'est le jour, mais ça n'a pas empêché Moloki de s'endormir. Je le porte jusqu'à l'auberge et le pose dans le lit, et je m'y installe aussi.

Je baille puis je m'endors. La seule chose que je n'avais pas prévue, c'est que je l'ai pris dans mes bras avant de m'endormir. Bon, je dirai que j'avais froid.

Je le réveille mais cette fois dans ses bras imposants. Bon voilà ça donne chaud ! Vu que je suis en cage, je ne peux que faire de même et moi aussi le prendre dans mes bras. Est-ce une histoire d'amour qui commence d'ailleurs ? Et Acorl ? Ça va le détruire de savoir ça.. Moloki n'est qu'un ami, ça n'ira pas plus loin, je refuse.

Je referme les yeux, attendant patiemment qu'il se réveille. Il se réveille après un bout de temps, et a compris qu'il m'avait inconsciemment pris dans ses bras, ce qui le rendait hyper mal à l'aise.

- Ne t'en fais pas, je suis la première à t'avoir pris dans mes bras. J'avais un peu froid mais ça va mieux.

- Ah.. euh bah d'accord. Tu.... tu veux qu'on se lève ?

- Tu n'as plus l'air fatigué, donc à toi de choisir.

- Ça deviendrait une histoire d'amour si ça continue, et nous ne sommes que de simples collègues de travail...

- Et tu ne veux pas que ce soit le cas. Et puis si j'accepte, je chamboulerai mon meilleur ami qui en pince pour moi...

- Oui, et puis c'est que... Je ne suis juste pas prêt. C'est la première fois que je dors avec une femme, en sous-vêtements, la première fois de beaucoup de choses...

- Je comprends. Allez, je vais déjeuner dans l'auberge. Tu viens ?

Je m'habille en attendant.

- D'accord, je vais casser une croûte.

Il se lève et cherche dans le placard des habits modernes.