Chapitre 7 : Révélations

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Pdv Centifolia

Comment ça a dérapé déjà ? Oh suis-je bête, c'est ma faute. J'ai envie de crier, de vomir, de pleurer.

Ryûki : Vous pouvez crier. Ici, personne ne vous entendra.

Ah bon ? Je vais pas m'gêner. Je commence à hurler juste pour voir. C'est ce que je pensais. C'est du bluff, sinon pourquoi aurait-il essayer de me mettre une main sur la bouche ? J'ai eu le temps de crier le nom de Karma avant que ce type nommé Ryûki, si j'avais bien entendu le gars qui l'a appelé dans le van, me bâillonne avec sa main. Elle empeste la bière ! Je l'ai mordu jusqu'au sang. Ça fait du bien cette sensation d'avoir le sang des personnes que tu détestes dans ta bouche. C'était tellement agréable qu'un sourire a commencé à se dessiner sur mon visage. Kanzaki-chan et Kaede-chan ont remarqué cette expression sur mon visage comme si je venais de me régaler avec un délicieux nectar, je pense qu'elles me trouvent creepy.

Ryûki : La petite peste ! Tu vas voir tout à l'heure si tu trouves ça drôle ! Plus on est de fous, plus on rit, pas vrai ? Je me suis dis que ce serait bien d'appeler des potes. Et on va faire de belles photos pour marquer le coup. Je sens... qu'on va bien se marrer !

Ok... Je suis désormais sûre à 100% qu'ils vont nous faire des trucs pas très nets interdits par la loi.

Pdv Nagisa Shiota

J'y crois pas... Il a vraiment TOUT prévu...

Tomohito Sugino : Je n'avais encore jamais vu un guide de voyage aussi pointu.

Nagisa Shiota : Hahaha... Koro-sensei est très attaché au détails.

Pdv Karma Akabane

Nagisa-kun nous donne des exemples de situation, mais je m'en moque. Je veux juste retrouver Centifolia. Ces lycéens voulaient uniquement les filles et c'est ça qui m'inquiète.

Nagisa Shiota : Tout devrait bien se passer. En avant, les gars ! Nous allons porter secours à Kayano-chan, Kanzaki-chan et Centifolia-chan.

Pdv Yukiko Kanzaki

Kaede Kayano : Kanzaki-chan... Cette photo que ce type a montrée tout à l'heure m'a un peu surprise. Tu es une fille sérieuse, mais on dirait que tu as, toi aussi, eu une période de laisser-aller.

Je savais que ça finirai par ce découvrir. Mais autant tout dire.

Yukiko Kanzaki : ... Oui... Mon père a toujours été très sévère. Il voulait à tout prix que j'ai de bons résultats à l'école, que je trouve un travail prestigieux, de préférence avocate alors que je veux devenir auxiliaire de vie, et que j'obtienne un titre important. Je voulais m'éloigner de cette vie où seul comptait l'importance. J'en avais assez de porter ma tenue d'écolière. Alors, j'ai changé de style et je suis allée m'amuser dans des lieux où il n'y avait personne que je connaissais. Quelle idiote. Le seul titre que j'ai obtenu en me dévergondant ainsi, c'est celui d'"élève de la classe des épaves".

Centifolia : Je... Je suis désolée. C'est ma faute. Si je ne lui avait pas demandé de s'excuser, on serait encore en sécurité.

Yukiko Kanzaki : Non. C'est ma faute. C'est moi qui les ai attirés par mon comportement.

Kaede Kayano : En parlant de ça, Centifolia, le mec a parlé de ton "état". Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Pdv Centifolia

Centifolia : Comme vous le savez déjà les filles, avant j'habitais en France. Au Japon, je vis avec ma mère et mon frère. En France, en plus d'eux il y avait mon père. Il faut savoir que mon père n'était pas très recommandable... et je ne rentrerai pas dans les détails, disons que mes bleus le prouvent, c'est à cause de ça que je complexe sur mon corps, il l'a détruit... J'avais peur de le dire à qui que ce soit. Un jour, j'ai craqué, au milieu de la nuit je suis allée dans la cuisine, j'ai pris un  couteau, je suis allée dans sa chambre. Je voulais le tuer, mais quand je suis rentrée, j'ai réalisé que je ne pouvais pas faire ça. Malheureusement, il a toujours eu un sommeil très léger, il m'a entendu et il s'est réveillé. Il s'est levé et a appelé la police. J'ai été arrêtée mais j'ai expliqué la situation. Nous sommes tous passés au tribunal et heureusement il a perdu le procès car nous avions des preuves. Ma mère travaillait au ministère de la Défense et elle a été mutée au Japon. Nous retournerons en France des fois. Le problème, c'est que tous ces événements m'ont causé un choc post-traumatique. J'ai été déscolarisée pendant 2 semaines à cause de ça et pendant ce temps, je m'étais mise à visiter la ville, à sortir avec des gens que je ne connaissais pas, j'étais devenue une délinquante et je me bourrais tous les soirs quand ma mère et mon frère dormait. Je me droguais à coup de médicaments. Bref, j'étais une toxico... Tout ce petit manège a duré près d'une semaine, un soir, je n'étais pas au courant que ma mère rentrait plus tard et quand moi je suis rentrée, elle venait à peine d'arriver. Quand elle m'a vu elle m'a prise par les épaules, m'a secoué légèrement et m'a demandé ce qu'il s'était passé. C'était comme si je me réveillais pour la première fois depuis une semaine, mais le cauchemar était fini. À partir de la semaine du premier mai, on cherchait une école pour moi et je faisais en sorte de guérir de ma dépendance aux médicaments. J'ai passé des tests et on m'a admise dans la classe A de Kunugigaoka. Cependant, je continuais à boire. Beaucoup trop. J'étais sous l'emprise de l'alcool, même au collège. Ça me faisait me bagarrer avec n'importe qui et à la place de rester addict à l'alcool je suis devenu addict au sang des personnes que je détestais. Bien sûr, ce n'était pas comme l'alcool ou les médocs, je n'avais pas besoin d'une dose quotidienne et je ne suis donc pas devenue une vampire. Aujourd'hui j'ai arrêté mais des fois les mauvaises habitudes reviennent. Plusieurs fois, j'ai pensé à me suicider, mais depuis que je sors avec Karma, j'ai été libérée de ces tourments, je resterai en vie, pour tout le monde.

Yukiko Kanzaki : Quelqu'un a bien dû se rendre compte de quelque chose.

Centifolia : Oui. Le proviseur Asano était au courant, mais disons que dans la classe A j'avais un allié qui m'a évité à plusieurs reprises de me retrouver en classe E. Tu es comme moi Kanzaki-chan. Toutes les deux, on a eu du mal à trouver nos places.

Ryûki : Et si vous deveniez des nôtres ? Nous non plus... on n'en a rien à taper des titres pompeux, du prestige et de l'autorité des adultes ! Notre truc, c'est de foutre le bordel dans la vie de ceux qui se prennent pour des élites... et... les faire redescendre de leur petit nuage avec des petites magouilles par-ci par-là.

Ok... On est quand même sur un psychopathe de 1ère catégorie.

Ryûki : On s'est déjà livrés à ce genre de petits jeux un bon nombre de fois. Appelez-nous les "apôtres de la dépravation".

Centifolia : Les "apôtres de la dépravation"... Les "apôtres des cons" surtout.

Kaede Kayano : Bande de losers...

Mon dieu... mais c'est quoi sa tête ? Si on était pas dans cette situation, elle m'aurait fait mourir de rire.

 mais c'est quoi sa tête ? Si on était pas dans cette situation, elle m'aurait fait mourir de rire

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KBAM !!

Pdv Yukiko Kanzaki

Yukiko Kanzaki : Kayano-chan, Centifolia-chan !

Mon dieu ! Il a donné un coup de poing à chacune et il les étrangles toutes les deux !

Ryûki : Vous nous regardez de haut en vous croyant sorties de l'élite, hein ?!

Kayano-chan étouffe ! Pitié, il nous faut de l'aide !

Ryûki : On va tout de suite vous remettre les pieds sur terre !

Ouf... Il les a lâchées.

Ryûki : J'ai appelé une dizaine de potes... et on va tous prendre un peu de bon temps avec vous jusqu'à ce soir.

Prendre un peu de bon temps ? De quoi parle t-il ? Je regarde Centifolia-chan pour lui poser la question muette. Elle me regarde dans les yeux et grimace. Finalement, je ne veux plus savoir.

Ryûki : Lorsque vous retournerez à votre hôtel... vous direz que vous étiez simplement en train de vous amuser au karaoké. Tout le monde sera soulagé et l'affaire sera classée. Et une fois de retour à Tokyo, on ira encore s'amuser tous ensemble... et on matera les jolies photos de notre merveilleux voyage à Kyoto. Cool... Les voilà ! Les photographes sont arrivés...

𝔸𝕥𝕥𝕣𝕒𝕡𝕖𝕣 𝕝𝕖 𝕤𝕠𝕝𝕖𝕚𝕝 [Assassination Classroom]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant