Chapitre 1

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Warick était d'une humeur de dogue, il avait dû écourter sa sortie avec ses potes, et pire que tout il n'avait même pas put prendre son pied avec Roxane, son plan cul. Bien que cette dernière espèrait plus de leur relation. Mais pour l'instant elle s'en contentait. Il faut dire que ça le faisait, sortir avec le futur Alpha.

Warick était le fils de l'Alpha actuel et bientôt son père le désignerait pour prendre sa succession. En attendant il avait bien l'intention de profiter de sa jeunesse.

Il entra dans la maison et trouva sa mère dans la cuisine. C'était une femme petite et rondelette. Elle portait un tablier sur sa robe à fleur et dansait au son de la musique que diffusait une petite radio. Des cheveux  s'étaient échappés de son chignon roux.

Il s'approcha d'elle et l'embrassa sur le dessus du crâne, ce qui était facile vue qu'elle lui arrivait à l'épaule.

- Bonjour, mon grand.

- Bonjour maman.

- Ton père t'attend dans son bureau, tu devrais te dépêcher. Il a des invités.

- Ah, oui? Et c'est qui?

- Tout ce que je peux te dire c'est qu'ils sont importants pour la meute. Allez file, ne les fait pas attendre plus longtemps. Lui dit-elle en lui donnant une tape sur les fesses.

Warick se dirigea vers le bureau, il frappa et en entrant il sentit la plus merveilleuse odeur qu'il lui ai été donné de sentir. C'était comme l'odeur de la forêt au petit matin avec une petite touche de lilas. Il avança vers cette magnifique senteur. Elle émanait de la personne qui se tenait devant la fenêtre. Cette personne était vêtue d'une longue robe jaune poussin, avec des bordures filées d'or. Un voile lui recouvrait la tête, donc impossible de voir si elle était blonde, brune ou rousse.

Warick poussa un grognement.

- Mienne!

A l'entente de ce mot, des cris de surprise se firent entendre auprès de lui.

Il detourna les yeux avec difficulté pour les porter sur son père et sur la personne qui l'accompagnait.

Son père était l'archétype de l'Alpha, grand, musclé, avec une puissance incroyable qui émanait de lui. Tout le contraire de la vieille femme à ses côtés. C'était une très vieille femme avec de longs cheveux blanc et qui portait elle aussi une longue robe, mais la sienne était d'un blanc immaculé.

Tous deux arboraient un grand sourire, car ils venaient de comprendre que Warick avait rencontré son âme sœur.

Le jeune homme se retourna de nouveau vers la personne devant la fenêtre et qu'elle ne fût pas sa surprise de voir qu'il s'agitait d'une jeune femme. Le fait que cela soit une femme ne le surprenait pas outre mesure, ce qui le choquait c'était les marques qui parcouraient le visage de cette dernière. Et le pire fût lorsqu'elle enleva le voile et dévoila son crâne chauve.

Warick recula d'un pas, totalement sous le choc, comment quelqu'un pouvait-il se balader avec ses horreurs sur son visage.

Lorsqu'il se tourna vers son père, il ne put voir la peine qui assombrissait le regard turquoise de la jeune femme.

- Fils! Je suis tellement content que tu es enfin trouvé ton âme sœur, je dois dire que tu n'aurais pu mieux choisir, lui dit son père immensément fier.

Il voulut lui dire qu'il se trompait, mais son père ne lui laissa pas le temps.

- Célène, il va s'en dire que vous allez rester parmi nous un moment. Venez je vais demander à Margie de vous préparer des chambres.

Et il sortit du bureau suivit de la vieille dame qui avait un sourire aux lèvres.

Une fois qu'ils furent sortis, Warick se retourna vers la chose près de la fenêtre.

- Ne te fait pas des idées, il n'est pas question que l'on se mette ensemble. Et contrairement à ce que croit mon loup, tu n'es pas mon âme sœur. Jamais je ne serais lié à une horreur comme toi! Non mais regardes toi dans un miroir! Comment oses tu montrer ton visage à la face du monde!

Warick se tourna, partit vers la porte et l'ouvrit. Derrière se trouvait la vieille femme et vu son visage, elle avait certainement tout entendu. Nullement gêné, il l'a bouscula et monta dans sa chambre, malgré son loup qui lui hurlait de retourner auprès de la jeune femme et de remper à ses pieds pour se faire pardonner.

Lui! Ramper! Non mais il était pas malade ce foutu loup!

Arrivé dans sa chambre, il renversa d'un revers de bras, tout ce qu'il se trouvait sur son bureau. Non mais c'était quoi encore que cette histoire! Il était le futur Alpha! Le Futur Alpha! Et on lui refilé ça comme compagne! Non mais ça n'allait pas bien là haut? Lui lié à une pareille horreur? La Luna était sensée venir en aide aux membres de la meute, mais les gosses allaient s'enfuir en la voyant.

Il se laissa tombé sur son lit, les bras en croix. Qu'elle fichu journée!

- Retournes-y!

- Fou moi la paix!

- C'est notre âme sœur! Tu ne peux pas la laisser partir! Lèves-toi et va la retrouver!

- Pas question! Non mais tu l'as bien regarder? Imagine si je doit la présenter à mes potes, ils vont se foutre de ma gueule! Il n'est pas question que je me lie à ça!

- Et tu penses à nous deux en disant ça? Tu sais très bien que nous ne survivront pas sans elle.

- Nous ne sommes pas lié, nous survivrons! Tu devrais plutôt me remercier de nous éviter la honte.

- Tu ne comprends vraiment rien! Tu n'as rien retenu de tes cours! Que l'on soit lié où pas, ne change rien. Si elle part, au mieux on meurt, au pire tu deviendras fou.

- C'est toi le fou, si tu crois que je vais me lier pour la vie à cette horreur!

Il se leva et ouvrit la porte de sa chambre d'un mouvement brusque en faisant sursauter sa mère qui se trouvait de l'autre côté.

- Pardon, marmonna-t-il.

- Oh, mon grand, tu es tout excusé. Si tu savais comme je suis contente que tu es trouvé ton âme sœur. Lui repondit-elle en le serrant dans ses bras. Allez viens, il est temps de passer à table.

Elle descendit les escaliers en sautillant.

Son père avait déjà fait courir le bruit qu'il avait trouvé chaussures à son pied.

Il fallait qu'il trouve un moyen de sortir de ce bourbier.

Le repas se fit en silence, du moins du côté de Warick et de la jeune femme, qui picorait son assiette, tête baissée, le visage caché sous son voile.

Son père faisait la conversation, aider de sa mère. La vieille dame, elle, ne le quittait pas des yeux. Elle lui fichait la chair de poule, cette vielle peau.

- Bien je pense que nous devrions laisser un moment de solitude à ces jeunes gens, déclara son père.

Voilà il la tenait sa sortie! Il allait convaincre cette péronelle de faire comprendre aux autres que c'était une erreur et qu'ils n'étaient rien l'un pour l'autre.

Son père quitta la pièce emmenant la vielle femme qui était apparemment réticente à les laisser seuls. Sa mère les suivit en refermant les portes, les coupant ainsi du monde extérieur.

Au-delà des apparences Où les histoires vivent. Découvrez maintenant