Chapitre 5

310 23 0
                                    

Warick se leva ce matin là, extrêmement fatigué. Il s'était retourné toute la nuit. Il avait vue et revue le visage de Isalyne lorsqu'elle l'avait surprit en pleine action avec Roxane. Il avait mal au cœur, lorsqu'il revoyait ses beaux yeux turquoises assombrit par la tristesse et la déception. Il savait que c'était l'œuvre de son loup, mais pouvait-il lui en vouloir?

Que ne donnerait-il pas pour revenir en arrière? Avant tout ça, avant d'avoir déçue et renié son âme sœur.

Il avait l'horrible impression de n'être qu'une coquille vide. Il avait l'impression qu'il ne serait plus jamais heureux.

Il descendit lentement les escaliers pour se rendre à la cuisine, où il savait trouver sa mère.

Quelle ne fût pas sa surprise de trouver Freddy mais surtout Garry attablés devant un petit déjeuner gargantuesque.

- Bonjour, mon grand. Lui dit sa mère en l'embrassant. On attendait plus que toi.

Warick s'assit à table sans quittait Garry des yeux, ce dernier arborait un magnifique sourire. De quoi lui couper l'appétit pour longtemps.

Freddy lui donna un coup de pied sous la table pour attirer son attention, et lorsque Warick le regarda il lui fit un clin d'œil. Cela le rassura sur son amitié avec lui.

L'Alpha entra dans la cuisine et salua les deux jeunes hommes, oubliant totalement son fils. Warick comprit que son père lui en voulait encore. Il baissa la tête sur son assiette.

- Garry, Freddy, lorsque vous aurez finit vous viendrez me rejoindre que l'on commence votre entraînement.

- Oui Alpha, repondirent-ils en cœur.

Erold sortit de la cuisine, non s'en avoir embrassé sa femme et jeté un rapide coup d'œil vers son fils, qui semblait porter sur ses épaules toute la misère du monde. Il espérait vraiment que tout cela l'avait fait réfléchir.

Garry engloutit rapidement son déjeuner, pour pouvoir profiter de son enseignement au plus vite. Lorsqu'il fût sortit, Freddy se leva et donna une tape sur l'épaule de Warick.

- A plus, mon pote, lui dit-il avec un grand sourire.

- Ouais, à plus, marmonna Warick.

Un fois qu'il fût partit, Warick repoussa son assiette et s'affala sur la table, la tête entre ses bras.

Il sentit une main douce lui caressait les cheveux, il relava la tête pour voir sa mère assise à côté de lui, un doux sourire sur les lèvres.

- Est-ce que ça va aller, mon grand? Demanda-t-elle inquiète.

- Maman, qu'est-ce que j'ai fait? Balbutia-t-il avant de fondre en larme.

Sa mère le prit contre elle et le berça un long moment.

- Chut, mon grand, chut...

Warick se recula et leva ses yeux vers sa mère.

- Maman, comment j'ai put me comporter ainsi? Suis-je aussi ignoble? Comment ai-je pût la faire souffrir? Je ne peux même pas m'excuser, je ne sais même pas où elle se trouve.

- Je crois que c'est un peu notre faute, à ton père et à moi. Depuis que tu es tout petit, nous avons toujours toute fait pour toi. Dès que tu voulais quelque chose, tu l'avais. Nous aurions dû être plus sévères avec toi. Et peut-être, qu'ainsi tu aurais été moins superficiel.

Entendre sa mère lui dire ce que lui-même pensait, lui fit l'effet d'une gifle. Il devait absolument changer. Il décida qu'il devait faire un métier qui viendrait en aide à la meute. Cela serait ainsi un moyen de se racheter, du moins auprès de la meute, à défaut de son âme sœur.

Il en parla à sa mère et elle lui suggéra de devenir l'assistant du Doc, ainsi il pourrait venir en aide aux plus faibles, et ainsi montrer qu'il avait changé, si il arrivait à rester auprès de blessés.

Il irait voir le Doc demain, car ce soir c'était la pleine lune et il ne savait pas ce qu'il allait se passer. Son loup allait-il faire son apparition?

Warick avait passé la journée dans sa chambre, lorsque Freddy vînt toquer à sa porte.

- Hé, salut, le lépreu, ricana Freddy.

- Très drôle, nan franchement.

- Oh allez, avoue qu'elle était bonne. Plus personne n'ose t'approcher.

- Ils attendent juste de me coincer dans un coin, pour me foutre une branlée.

- Ouais, ça aussi, rigola-t-il. Alors dis moi, tu viens ce soir?

- Honnêtement, j'en sais rien. Je ne sais même pas si mon loup va sortir.

- Bordel, j'arrive même pas à m'imaginer sans mon loup. Je sais pas comment tu fais, moi je deviendrais dingue si je l'entendais plus.

- Ouais, bah, crois moi c'est pas le pied.

- Il parait qu'il n'est même pas sortit pendant ta bagarre avec Garry.

- Même pas l'ombre d'une griffe, lui confirma-t-il.

- Bah merde alors! Et pour le lien de meute? Il est toujours actif?

Warick le regarda avec étonnement, il n'avait même pas pensé à la possibilité qu'il ne puisse plus communiquer avec les autres.

- Attends, lui dit Freddy.

- Alors, bouffon, on se croit au au-dessus des loups?

Warick attendit sans vraiment comprendre ce que voulait son ami.

- Bordel! T'as rien entendu?

- Entendu quoi? S'étonna Warick.

- Merde, mec, je t'ai parlé avec le lien de meute.

Warick se leva d'un bond.

- Non, non... je ne peux plus communiquer avec personne. Bordel foutu loup de merde, t'as pas bientôt finit de bouder, merde.

Warick parcourait sa chambre en s'arrachant les cheveux.

- Heu... Warick...

- Quoi? Cria-t-il en se retournant vers son ami.

- L'Alpha nous appelle pour le rassemblement de la lune, l'informa-t-il d'une petite voix.

- Vas y, moi je crois que je vais rester là, de toute façon je ne pense pas que mon loup sortira, il est plus têtu qu'une mule.

- Ok, mec, je vais prévenir tes parents.

- Juste ma mère, car je suis sûr que mon père n'en a rien à foutre, grommela Warick avant de se laisser tomber sur son lit, complètement démoralisé.

Il regarda le plafond et se dit qu'il faisait bien de rester dans sa chambre. Jamais Garry n'oserait venir ici. En cette nuit de pleine lune, où toute la meute s'était transformée, le mieux pour lui était de rester caché si il voulait survivre.

Il dormit très mal cette nuit là encore. Il rêva toute la nuit à son âme sœur. Il se retourna sur le dos et ouvrit les yeux. Et quelle ne fût pas sa surprise de se réveiller à l'orée de la forêt du sud, celle qui s'appelait maintenant la forêt interdite. Mais ce qui le surprit encore plus c'est qu'il était nu, comme après s'être transformé.

Il essaya de se souvenir de ce qu'il s'était passé, malheureusement c'était le trou noir. Dès qu'il fermait les yeux, la seule chose qu'il voyait c'était Isalyne.

Il comprit qu'il s'était transformé et que son loup bloquait ses souvenirs.

- Il en sera ainsi, chaque mois à la pleine lune. Tu ne mourras pas, je te garderais en vie, mais en échange je sortirais à la lune.

- Pourquoi? J'ai compris que je m'étais fourvoyé, je vais tous faire pour changer. Alors pourquoi continuer à bouder?

Il n'eut jamais de réponse, son loup avait parlé, il en serait donc ainsi à l'avenir.

Au-delà des apparences Où les histoires vivent. Découvrez maintenant