lundi.

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Jour 1.

Le ciel gronde, je l'écoute attentivement depuis qu'il a commencé à se plaindre. Je ne sais pas si c'est une bonne idée d'écrire tout les jours, une semaine c'est un peu long. Je suppose que j'oublierais dès demain. Mais peut-être que l'écriture m'aidera à sortir mes pensées tortueuses jusqu'à dimanche. La pluie vient de commencer à tomber sur Séoul, une averse calme et presque apaisante. Les gouttes se déposent mélodieusement contres ma fenêtre. La pluie me donne habituellement de l'inspiration, mais ce n'est pas le cas ce soir. Je n'écris rien d'intéressant, voilà pourquoi j'étais réticent à cette décision. Ma tête est aussi vide que le néant. Au début, ce n'était qu'un petit trou noir embrouillé. Il a lentement grandit de jours en jours, d'une balle de golf à un géant disque emplissant chaque parcelle de mon cerveau. Je croyais que c'était éphémère, une mauvaise passe, comme beaucoup de gens. Néanmoins ce phénomène s'est avéré expansif, comme je l'ai expliqué plus tôt. Si j'avais pu l'arrêter avant qu'il ne s'accroche et n'aspire la dernière part d'espoir qui me restait. Tout est parti sous cette vague sombre, emportant les débris de ma positivité ainsi que des sentiments qui me sont maintenant inconnus. Des sentiments que je ne suis plus capable de définir ou des émotions qui me procurent un profond questionnement. Qu'est-ce que ça fait de sentir son cœur tambouriner dans sa poitrine sous l'adrénaline? Qu'est-ce que ça fait de se sentir comblé? Pleins de questionnement simples qu'une tonne de gens pourraient me décrire aussi facilement qu'on épelle le mot dé. Une tonne de choses ont quittées ma tête depuis que ce petit point s'est confortablement installé dans mon esprit qui lui semblait si accueillant. Je ne peux dire le jour précis où il a emménagé, mais je pense que c'est dans mes années de lycée. Car je peux me rappeler qu'à mesure du temps qui défilait, ma tête, mon corps, mon visage, moi en entier se sont sentit ralentir et assombrir. La fatigue, la négativité se sont montrés plus fréquentes aussi. Mais j'y est fait obstruction, j'ai continué ma vie en essayant de profiter de chaque moments avec les gens qui me sont chers. Parce qu'à n'importe quel moment elle pouvait basculer, m'emportant dans son déluge de tourments et m'écraser sans pitié. J'ai continué, et je ne suis plus capable dorénavant. Elle m'a fait prisonnier, la cellule annonçant ma peine se dresse devant moi. Elle a réussi à m'attraper. La vie m'a fait sienne, mais le compte à rebours qui vient tout juste de retentir me fera sortir de ses longues griffes vicieuses.

P.jy

𝐭𝐞𝐱𝐭 | 𝐩𝐚𝐫𝐤 𝐣𝐢𝐧𝐲𝐨𝐮𝐧𝐠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant