mercredi.

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Jour 3.

La rue est déserte, dix minutes me séparent de mon appartement, mais je suis exténué. Mettre un pied devant l'autre me demande un effort considérable ce soir. J'ai l'impression que mon esprit est empoisonnée, l'odeur de l'asphalte fraîchement refaite que dégage le sol ne m'aide pas. Mon nez me pique, mes yeux me chauffent. Malgré cela, je continue d'écrire frénétiquement dans ce petit cahier, au milieu de l'endroit emplit des bruits urbains. Mes mains ont commencées à trembler et mon souffle s'écourte. Je suis en train de m'effondrer en pleine rue, habituellement ça arrive une fois le noir étouffant ma chambre où aucune lumière ne perce l'intérieur de la pièce. Mais je suis là, accroupis contre un mur, sous le regard des passants. On a déjà vu mieux. Un courant d'air froid vient de passer, gelant mon corps et glaçant mon muscle cardiaque qui bat sans réel entrain. Ce dernier est déjà programmé pour me laisser tomber tôt ou tard, mais je vais le duper et ce sera moi qui le laissera tomber. Le forçant à arrêter et partir avec moi vers un endroit inconnu. Je comprend pourquoi je réagis ainsi, pourquoi je me sens autant défectueux ce soir, j'ai peur. Le poids de mon futur geste règne sur mes épaules et m'affaiblit. Tout mon corps est terrifié, mais il me prit de mettre fin à se supplice. Mes méninges surchauffent quand j'y pense trop fort...Néanmoins, je continue à le faire. Tout mon être ne me répond plus, j'en ai perdu le contrôle. Ma tête me dit de faire quelque chose, tandis que mon cœur quelque chose de différent. La communication me pose un lapin, je ne m'entends plus avec moi-même. Qu'en est-il du monde extérieur alors? L'échec est total. J'ai l'impression de me vider d'animation, je deviens fade et fane tel une pauvre fleur. Ses pétales tombent au sol dans une course effrénée, indiquant qu'il ne lui reste que quelques jours. Peut-être qu'en l'arrosant elle retrouverait sa vivacité d'avant? Elle prendrait un nouveau départ? Mais en a t'elle le courage? En a t'elle la conviction? Sur sept pétales, trois ont quittés le cœur, quatre vont bientôt suivent. Cette plante devrait profiter des derniers rayons de soleils qui la caresseront, elle devrait vivre comme elle l'a tant souhaiter. Le temps de laisser place à une autre de ses congénères.

P.jy

𝐭𝐞𝐱𝐭 | 𝐩𝐚𝐫𝐤 𝐣𝐢𝐧𝐲𝐨𝐮𝐧𝐠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant