Dans un autre monde

Un mauvais défi

Gauvain est né dans une famille recomposée de trois enfants, il est l'ainé; son père est décédé quand il avait cinq ans, de la peste. Il a une demi-sœur nommée Lydie qui a neuf ans, et une autre, Fanny, qui a sept ans. Quand à lui, il a dix-neuf ans. Il a les cheveux noirs bouclés, les yeux bleus, Contrairement à ses deux sœurs qui ont les cheveux et les yeux bruns.

Gauvain rêve depuis tout petit de vivre dans un monde magique, hélas, tout le monde pense que ça n'existe pas, sauf dans les livres, c'est bien connu. Mais, en êtes-vous bien certain?

C'était le jour de l'anniversaire de Fanny, Gauvain jouait dans la campagne, pas loin de sa maison. C'était un jour de printemps assez froid. Toute la famille était réunie dans le jardin derrière la maison. Mais Gauvain n'avait que faire de ces réunions sans fin, de ses discours sans aucun sens. Après tout, Fanny sa jeune sœur allait juste avoir un an de plus.

Les amis et la famille arrivaient, de plus en plus nombreux, Gauvain jeta un coup d'oeil vers sa mère: elle et Lydie étaient occupées à accueillir les invités. Étant un garçon de bonne famille, Gauvain aurait du les rejoindre. Mais il fut prit d'une terrible envie de partir, loin, très loin. 

- Gauvain !

C'était son beau père. Lui et Gauvain avaient une mauvaise relation depuis le début.

- Où vas-tu chaparder encore? Reviens tout de suite, tu dois proposer des douceurs aux invités et te mettre à leur service !

Il fit le tour de la maison, enfourcha son vélo et partit, roulant sur les terrains sablonneux. Un grommellement rageux et une pierre frôlant sa joue le poussèrent à accélérer. Un virage à droite et il traversa le champ. Au milieu du champ, un groupe de jeunes se trouvait. Au centre, deux garçons se battaient à mains nues. Les jeunes autour les encourageaient. Gauvain s'approcha, laissa son vélo près de l'arbre et s'incrusta dans la foule.

- Hé, il se passe quoi? Demanda-t-il en se plaçant entre les combattants

- Dégage, l'oublié, ça te regarde pas.

- Mais qu'est-ce qu'il y a ?!

Un des deux jeunes s'approcha. Il était plus âgé que Gauvain et très grand.

- Je te dis de dégager, alors tu te casses. C'est pas tes affaires, je me bats contre qui je veux alors dégage.

Gauvain ne bougea pas, mais déglutit avec peine.

- Tu vas donc te mettre toujours en travers de ma route?

Il s'approcha et donna un coup de poing dans l'estomac de l'autre jeune garçon. Celui-ci s'écroula par terre.

- Mais arrête! Gauvain s'interposa. Laisse le!

Des rires fusèrent ci et là.

- Très bien. Avant ça ne te regardait pas, mais maintenant si. Je vais te régler ton compte, l'oublié. A part lire des livres tout seul tu es bon à rien. C'est pas ton père qui serait fier de toi.

- Tu...tu as dit quoi?

Gauvain s'approcha et frappa son adversaire. En retour, il reçut un coup qui l'assoma. Il reçut encore quelques coups dans l'estomac, puis les bruits autour de lui s'estompèrent, on le hua, puis les gens partirent.

Il se retrouva seul. Comme toujours.

- Un jour je gagnerai. Un jour je serai fort, vous n'embêterez plus les faibles.

Il repartit, trébuchant quelques fois.

Tout à coup, il perdit l'équilibre pour de bon, le sol s'effondrant sous lui. Après quelques éboulements, il arriva enfin à percevoir là où il avait atterrit: il était dans une grotte souterraine. Il se leva et avança. Elle était sombre, mais au fond, une faible lueur émanait. Puisqu'il était là, autant continuer! Il s'arrêta. Sur le mur était écrit: Ray GODIR: c'était le nom de son père! Il continua son chemin, et là, se stoppa net. Devant lui, se trouvait une torche allumée, contenant du feu de couleur bleu, il s'approcha, fit le tour de la torche et trébucha sur une pierre.

Il entendit un bruit: une porte s'ouvrait...il entra, et vit une lettre qu'il lut à voix haute: « Lettre de dernier adieu destinée à Ray Godir, mort de le peste à vingt-cinq ans!»

Gauvain continua son chemin, et tomba sur une affiche:

"Les enfants de dix-huit ans ou plus qui ne sont pas encore inscrits à une grande école sont priés de le faire avant la fin du mois."

Gauvain réfléchit puis il s'arrêta. Où était-il? Que faisait-il ici? Ce devait être une tombe, un terrain ancien qu'il venait de trouver. Il fallait prévenir la mairie, peut être allait-il être récompenser. Il fit demi-tour en courant mais se trouva dans un cul-de-sac. Il n'y avait plus de sortie, plus rien. Que se passait-il? Était il en train de rêver? Il frappa contre les murs, hurla, mais personne ne répondit. On ne pouvait l'entendre de là où il était. Il se retourna, des torches s'étaient à présent allumer. Ce lieu était il donc magique? Il eut peur, mais se ravisa. Il sentait l'aventure, il aimait l'aventure.

Peut être était il enfin arrivé dans le monde en lequel il avait toujours crut, celui qu'il cherchait depuis toujours.

Des images lui revinrent en mémoire, il était petit, son pays était en guerre. On annonçait à sa mère la mort de son époux. Beaucoup de pleurs, de tristesse, de morts. Pourtant, l'Odrès n'était pas en guerre depuis bien longtemps! Puis les souvenirs s'estompèrent.

Il continua la visite de la salle où il se trouvait. Il s'arrêta, car il avait vu des manteaux en peau: peau de dragon, peau de renne, et peau de tigre. Il essaya celle de tigre, elle était trop grande. Il essaya ensuite celle de renne, mais elle était donnait bien trop chaud. Enfin, il essaya celle de dragon. Et là, elle était parfaite! Gauvain ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait, et, je vous le dis blague à part, ça allait bouleverser bien des choses! Il regarda sur une étagère, et vit des casques. Il en essaya, et vit que dessus se dessinait un dragon. Il regarda à sa droite, avança, et trébucha à nouveau: il avait percuté un morceau de pierre, entendit un bruit,... une porte s'ouvrait....

Devant lui se trouvait maintenant un couloir. Gauvain avança, le couloir devenait de plus en plus étroit! Il avait un pressentiment. Il se retourna, et vit avec horreur que derrière lui, les murs se refermait! Déboulant le plus vite que son corps fragile lui permettait, il trébuchait sans arrêt, se rattrapant au pierres du mur. Malheureusement, les murs se rapprochaient. Il regarda à sa gauche, et aperçut une ouverture dans le mur dans laquelle il ne manqua pas de se faufiler à toute vitesse, et deux secondes après, le mur se referma devant lui! Il reprit vite ses esprits, se retourna, et vit que derrière lui la brèche se poursuivait. Il ne pouvait plus faire demi-tour. Dans quelle aventure s'était-il embarqué? Il avança, à quatre pattes, étant obliger de ramper par moments. Tout en avançant, il remarqua la présence de dessins et de runes. Finalement, après dix minutes dans le noir, il aperçut de la lumière...une fois arrivé, il manqua de tomber: devant lui, se trouvait ce qu'il avait toujours cherché... un autre monde!!!