Chapitre 1

11 0 0
                                    

Il était actuellement midi quand Bernard et Clotilde se rejoignirent après leur matinée de cours d'économie. Après une longue réflexion, ils décidèrent, tout deux, d'aller manger en tête à tête, dans un petit restaurant sympa, à deux rues du campus. Voila qui était une bonne idée pour ce jeune couple qui avait quelques difficultés à prendre du temps pour eux, conte tenu de leurs études. Ils étaient dans la même université mais n'avaient ni les mêmes cours ni la même masse de travail à réaliser en dehors de l'université. Clotilde travaillait tout de même un peu plus que son compagnon, voulant à tout prix obtenir ses diplômes et ensuite pouvoir trouver un bon travail dans le monde de la finance.

Mais, tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait, Clotilde tomba enceinte à l'approche de la fin de sa deuxième année d'études d'économie. Par soucis de croyances, elle garda cet enfant, qui se trouva être une fille. Elle dû, pour cela, abandonner ses études et trouver du travail pour pouvoir élever sa fille dans les meilleurs conditions possibles. Bien sûr, avec seulement le brevet des collèges et un baccalauréat en science économiques et sociales, ce fut compliqué de trouver un emplois. Elle se sépara de Bernard, en refusant de lui dire qui était le père de sa fille.

Des années plus tard... Paris, seizième, Bernard faisait les cents pas dans son appartement avec vue sur le bois de Boulogne. Bernard était le genre d'homme qui ne renonçait devant rien, grand, environ un mètre quatre vingt-dix. Il avait des petits yeux bleus (pas du tout symétriques), des lèvres peu marquées. Les cheveux toujours coupés très courts.De ces vingt trois ans, il avait beaucoup de mal à se trouver une petite copine, alors quand il en trouvait une, il faisait tout pour la garder près de lui. Malheureusement les trois filles avec qui il avait eu des aventures amoureuses sont parties voir d'autres garçons plus intéressants. Il était un grand amateur d'équitation, il prenait des cours tous les samedis après midi avec son patron au centre équestre L'étrier de Paris, près du bois de Boulogne. Bernard était palefrenier avant de se faire virer pour manquement a l'appelle trois fois de suite. L'une de ses trois compagnes avait accouché d'une fille, il y a maintenant deux ans. Le père adoptif croyait fortement en son lien paternel avec cet enfant, même si elle, Clotilde, n'avait jamais mentionné le nom du père de Fleur, sa fille.

En ce mercredi après midi, Bernard croisait par hasard le compagnon de la mère de sa fille qu'il s'empressa d'aborder de manière plutôt froide. Il lui demanda une énième fois de faire un test de paternité pour que la vérité éclate au grand jour. Pierre qui était le père adoptif de l'enfant lui répond que même s'il continuait a le harceler il continuerait de refuser de faire ce test pour la simple raison que la fille dont il est le père est réellement sa fille. Après avoir répliqué sur le même ton avec lequel Bernard l'avait abordé, il s'éloigna sans un mot, seulement un regard de glace. Bernard tourna les talons et rentra chez lui en se disant qu'il aurait sa vengeance sur ce voleur de paternité et que la vérité éclatera au grand jour lui redonnant le droit d'avoir une vie de famille. Les souvenirs d'il y quelques années resurgir, lui faisant monter les larmes aux yeux. Une fois rentré chez lui il se mit devant son bureau et commença la rédaction d'une lettre adressée directement a Pierre. Voici ce que donnait le premier jet de cette lettre après une petite heure de rédaction :

« Cher Pierre,

Je sais que tu refuseras mon invitation, mais je te le propose quand même en espérant que tu accepteras. Je me suis mal comporté et je voudrais me racheter donc si tu veux venir a mon invitation, je souhaiterais que tu viennes seul, je ne voudrais pas contrarier Clotilde, ta femme, et Fleur. Je ne voudrais surtout pas contrarier le sommeille de ta fille d'adoption. Si tu acceptes appelle-moi par téléphone pour me prévenir et viens mardi prochain au lac de Vaires-sur-Marne a vingt-et-une heure.

Bien a toi et amicalement

Bernard »

Après réflexion Bernard prit une enveloppe dans le tiroir de son bureau, écrivit la bonne adresse, la timbra et alla la poster dans la boîte aux lettres jaune,  au bout de sa rue. Le soir même, il reçut un coup de téléphone très bref mais qui était des plus claires, quand on savait de quoi voulait parler l'auteur, ce dernier disait :« j'accepte ». Ce qui voulait donc dire que Pierre avait décidé de venir au rendez-vous que lui avait fixé Bernard.

Vingt heures cinquante-cinq, Bernard se cacha dans les fourrées qui bordaient le lac et attendit. Quand Pierre arriva enfin, il regarda autour de lui puis sa montre, il se résolut ensuite à s'asseoir juste devant les fourrées où était tapis Bernard. Heureusement pour le commanditaire de ce rendez-vous, il était de dos ce qui permit à Bernard d'agir sans être aperçut ni par les derniers promeneurs ni par sa victime. Il passa à l'acte et assassina Pierre. Une fois que minuit fut passé, il rentra chez lui.

Prêt à tout, même çaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant