Spencer Dans -27-

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Lorsque le réveille sonne, il est six heures, Laura n'est plus sur mon torse. Je n'entend rien.
- Laura ?
Aucune réponse.
- Bébé tu est sous la douche ?
Toujours aucune réponse alors je me décide de quitter le lit. Je me lève difficilement avec un mal de tête, je prend un cachet d'aspirine pour arranger ça. Ensuite je me dirige vers la salle de bain pour me préparer.

En ouvrant la porte j'entend Laura criée.
Je la voie nue, son corps humide comme ses cheveux, gênée, tentant de cacher son intimité à tout prix.
- Sors !
- Et tu vas faire quoi si je sors pas ?
- Je te quitte !
- Quoi ?
- Sors !
Elle n'avait vraiment pas envie de se trouver sans vêtements devant moi. Je la respecte et sors de la salle de bain.
Quelques minutes plus tard elle me demande autre chose.
- Tu n'a pas quelque chose pour moi ? Je ne vais pas allez au lycée dans cette tenue quand même.
Je savais parfaitement que j'avais une tenue qui pourrait lui allez mais elle pourrait demander d'où elle vient et je me mettrais dans une sacrée embrouille.
- J'ai peut-être un jean trop petit pour moi et je peut te passer un pull, celui d'hier fallait bien.
- Je veux bien ! Merci.

Une fois revenue avec les vêtements je rentrais encore une fois dans la salle de bain mais cette fois-ci Laura cachait son corps avec mon peignoir.
- Désolé pour tout à l'heure mais c'est encore trop tôt pour moi.
- Je comprend, on prend notre temps.
- Merci, je t'aime.
Elle venue vers moi et posa sa main humide sur mon tee-shirt, elle m'embrassa tendrement avant de caresser ma joue.
Je ressentais une vague de chaleur, cette fille était magnifique, elle me faisait toujours de l'effet. La voir tout à l'heure sans vêtements, voir tout les recoins de son corps malgré ses mains posé sur son intimité ma presque déboussolé. Je ne supporterais pas qu'il lui arrive du mal encore une fois.

Je referme la porte derrière moi et vais vers le dressing afin de me changer car je ne vais tout de même pas allez au travail en caleçon. Je met une chemise blanche qui moule mes pectoraux comme il le faut et un jean noir.

J'enfile une paire de baskets et descend vers la cuisine. Je retrouve Laura dans le salon. Elle semble un peu perdu alors je lui demande si elle a faim.
- Je n'ai pas faim et en plus il faut qu'on y aille.
- Il est quelle heure ?
- Sept heures et demie.
- Vite !
Je courus et remarquant qu'elle ne me suivais pas mais qu'elle tendait sa main telle une enfant je la pris et l'entraînais jusqu'au garage.
- On va prendre qu'elle voiture aujourd'hui ?
- Pas de cabriolet. Je préfère ne pas montrer mes belles voitures au travail.
- Ah ok.
Je montai dans ma mini cooper, elle aussi. Puis avant de démarrer la voiture je lui demandais.

- Et ton sac ?
- Il est chez moi mais c'est pas grave, Marie va me passer des feuilles à chaque cours puisque nous avons les même cours.
- Ok.
Un blanc passait. Il y avait comme une tension entre nous. Une tension qui régnait pour aucune raison.

- Quand est-ce que tu me raconteras ta vie ?
- Je ne sais pas. Quand on aura le temps.
- Ça te dit de passer chez moi samedi soir, je pense que je vais faire une fête avec mes potes et ce serait cool que tu viennes.
- Euh...Oui ! Pourquoi pas.
- Tu n'a pas l'air enchanté.
- A vrai dire, je ne suis pas a l'aise avec eux.
- Ce serait une occasion pour vraiment faire connaissance avec eux.
- Je sais pas.
Je restait là, les mains sur le volant, à réfléchir. A quoi ? Je n'en sais rien mais je réfléchissais.

- Laura.

- On ne vas pas allez en cours aujourd'hui.
Je sortit de la voiture et montait dans celle d'à côté. Une vielle voiture, la première cabriolet de mon père.
Laura toujours dans la Cooper ne comprenait pas.
- Quoi ? On va pas en cours ?

Quelques minutes plus tard elle me rejoignais sur le siège passager.
Je pouvais enfin démarrer. Je sortais du garage et par la suite de mon terrain.
- Qu'est-ce que tu as Spencer ?
- Je n'ai rien mais je dois te parler.
- De quoi ?
- De tout.

J'allumais la radio et pour la rassurer je lui souris et embrassais son front.

- Profite du voyage, il sera long.

Elle détachais sa tresse qu'elle avait faite auparavant et dansais timidement au début mais à la fin se lâchai comme hier soir.

Après une heure de voyage, Laura dormait avachi sur la portière. Nous étions presque arrivé. Il fallait qu'elle voie le paysage. Je la réveillais en caressant son dos. Elle baillais quelques minutes et frottais ses yeux.

- On est où ?
- Sur les montagnes. Ça fait une heure que nous roulons. J'ai appeler le lycée pour leur dire que nous serions absent. J'ai aussi acheter sur le passage un croissant pour ton ventre.
- Merci !
Puis en mangeant sa confiserie elle regardais le paysage et souriait.

Arrivé en haut de la montagne je pris le chemin qu'il fallait prendre pour l'emmener ou je voulais. Nous arrivions sous un arbre, un ruisseau et une montagne devant. Nous étions au bonne endroit. Le soleil se levait.
Je coupais la radio.

- C'est là que mes parents mon amener un jour en vacances.
Mon père était français et ma mère anglaise. Monsieur et madame Dans. Deux grands designers d'Angleterre.
Dans mes souvenirs il m'avait raconter qu'il c'était rencontré ici à Grenoble, à cet endroit là. Je n'avais que quatres ans, c'est un miracle que je m'en souvienne. Ils étaient beaux. Ma mère avait les cheveux roux et ceux de mon père était blond. Ils avaient tout les deux les yeux bleus. Sûrement le plus beau couple du siècle. Et je n'avais que quatre ans lorsqu'il devait partir pour un voyage d'affaire en Chine. Je suis resté avec Mamilou ce soir là. Je regardais Peter Pan pour la centième fois. Puis le son du téléphone résonnais dans toute le salon. Il était dix-huit heures trente quand Mamilou a décroché. Il était dix-huit heures trente-et-un quand Mamilou c'est effondré.
Le téléphone est tomber en faisant un bruit ignoble en tapant contre le carrelage. Je sursautais et couru dans les bras de Mamilou qui pleurais, elle répétais sans cesse « Pourquoi. Tout va bien chéri. Pourquoi ça. ».
Je ne comprenais pas et la rassurais en disant que Wendy ne c'était pas fait dévorer par le crocodile car Peter l'avait sauvé. Mais je ne savais pas pourquoi elle pleurais toujours.
Pendant six ans j'ai attendu que mes parents rentrent avec de nouveaux cadeaux, pendant six ans je n'arrivais pas à me dire qu'il ne reviendrais pas. Que je ne pourrais plus jamais coiffer les cheveux de ma mère ou faire une bataille de polochons avec mon père.
Mais à dix ans je me mis à arrêter de fixer se téléphone et cette porte.
C'est à dix ans que je montait dans leur chambre pour pleurer avec leur photo dans mes bras. C'est à dix ans que j'arrêtais l'école pour prendre des cours à distances.
C'est à dix ans que ma vie sociale avait changé brutalement, que je ne parlais plus qu'à un psychiatre et mamilou.

En essuyant les larmes qui avaient coulé sur mes joues j'aperçus Laura qui pleurais aussi. Elle mordait ses ongles.
- Je suis tellement désolé... Spencer... Je suis tellement triste de n'avoir pas pue t'aider...
Malgré ma tristesse je réussis à placer quelques mots.
- Eh... Tu n'y est pour rien...
- Je suis désolé...
Je la regardais et plongeais ma tête dans son cou afin de verser toutes les
larmes de mon corps. Je ne m'étais jamais confessé à une autre personne que ma psychiatre et Mamilou.
Ça m'avait fait du bien.

Mon professeur (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant