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Il y a une boule au fond de mon ventre. A chaque respiration, je la sens gagner du terrain, puis d'un coup, elle explose et me submerge en une seule vague. Rien ne peu l'arrêter et j'ai l'impression qu'elle restera pour toujours. Incapable de réfléchir, j'ai envie de disparaitre, besoin de me cacher, je tombe, serre mes genoux contre mon torse. Mon torse.. arrêtez de le regarder, de 'les' regarder. Je les presse contre moi, les fait disparaitre sous un binder, sous des t shirts trop grands et d'autres vêtements tristes. Pourtant j'aimais les robes, le rouge a lèvre, les collants résille, les talons hauts... Mais la dysphorie est plus grande encore.
J'entend parler d'Algérie, de ses mandarines, de la guerre, de Paris, d'amour surtout. Les étreintes de ma grand mère, je veux les aimer avant qu'elle ne me manque. J'aimerai m'y abandonner mais j'étouffe, paralysé par une vague de douleur et de peur. Une peur ? De moi certainement. De quoi aurais-je peur sinon ? Envie de crier, besoin de courir au loin, je me dégage de ses bras. La dysphorie deviens pesante.
Dans le noir, ses bras m'enlacent, j'ai envie d'elle. La chambre s'échauffe, nos habits glissent et ses doigts effleurent ma poitrine. Je reste figé. Je voudrai mourir ou m'isoler au fond de l'océan. Je ne respire plus. Épuisante et inépuisable, la dysphorie persiste, reviens encore et encore s'écraser contre ma poitrine. Ses vagues fracassantes m'atteignent où que j'aille, quoi que je fasse elles se répandent dans tous mon corps.
J'ai peur que tu ne comprennes pas. Ma poitrine je l'aime, autant qu'elle me fais souffrir. J'aimerai qu'elle disparaisse, avoir un beau torse plat, j'aimerai pleurer aussi, beaucoup. J'aimerai rayonner encore dans des belles robes et être à l'aise dans les décolletés. J'aimerai mourir, souvent, quand je ne peu rien faire d'autre qu'attendre en suffocant que la crise passe. Tu peu comprendre ? J'aimerai tellement que tu comprenne...
