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Depuis le ponton, j'observe la mer. Elle semble plutôt agité, et glaciale. Le vent plaque mes cheveux contre mes joues, et plante comme des aiguilles de froid dans ma peau, alors je ferme les yeux et je saute. Sous l'eau tout est calme. Il n'y a plus un bruit, je garde mes yeux clos et profite de cette sensation apaisante encore quelques secondes, avant de pousser l'eau avec mes pieds nus pour remonter à la surface chercher un peu d'air. Les yeux toujours fermés, je prend une grande bouffée d'air avant de plonger sous l'eau à nouveau et de nager vers le récif de corail. Pas besoin de regarder, je sais où je vais. J'agripe mes genoux et forme une petite boule sous l'eau. Le courant me retourne, je le laisse faire. Mon visage se retrouve hors de l'eau sans que je n'ai eu à fournir aucun effort, mais l'air est toujours glacial alors je retourne sous l'eau, les yeux ouverts cette fois. J'aime dire que j'ai l'ivresse des profondeurs à partir de un poisson, car je me met à les suivre en oubliant que je n'en suis pas un, et en effet devant la beauté de ce récif, je pourrais oublier de respirer. Je n'écrit pas assez bien pour le décrire correctement, alors je vais laisser quiconque lira cela le plaisir de se l'imaginer, baignant de lumière. Soudain, une tortue sors de la pénombre des profondeurs. Elle veut certainement croquer le corail ou une petite méduse. Elle est petite et grise, pas très jolie, mais je suis fasciné par ces mouvements, lents, calmes, puissants. Je la suis, oubliant encore une fois de respirer, je me perd dans cet océan dans lequel je voudrai bien mourrir.
