Je me fraye un passage jusqu'au toilettes, feignant une envie pressante. Arrivée à mon but, je m'enferme dans une cabine. J'attends la deuxième sonnerie, signifiant qu'il faut absolument être en classe à partir de celle-ci. Je me demande si je devrais rester ici ou aller dans la cours.
Je choisis finalement de sortir.Je me rends dans la cours et puisque certains n'ont pas cours en ce moment, je me fonds dans leur masse et vais m'assoir à une table. Je commence à sortir des cahiers quand une main s'abat violemment à côté de l'un d'eux.
- Tu sais que c'est mal de sécher les cours, n'est-ce pas ?
Je relève la tête et découvre sans grandes surprises Christopher...
Je roule des yeux. Sérieusement qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?- Je te ferais remarquer qu'on est dans la même classe et que donc par conséquent toi aussi, tu sèches le cours, répliqué-je d'un ton sec.
- Ah oui, peut-être... mais je m'en fiche : je fais ce que je veux, dit-il en haussant les épaules.Serait-ce lui qui aurait hériter du même don ?
- Ah toi aussi ? demandé-je.
S'il a vraiment hérité du don, il comprendra vraiment ou alors sinon j'aurais juste l'air d'une tarée mais bon...
- Ah bon ? Toi, tu t'en fiches des cours ? Depuis quand ? me demande-t-il.
- ...
- Cet air de rébellion viendrait-il de mon beau faciès ? Ou de mon merveilleux caractère ? Non ? Alors peut-être de mon charisme ? Ou juste du faite que je te porte un peu d'attention ? dit-il avec un sourire narquois scotché au visage.
- Je trouve que tes chevilles commencent à devenir quand même vachement grosses ! Tu devrais faire attention, il paraît que c'est mauvais pour le santé ! répliqué-je.Sans doute piqué au vif, Christopher décide enfin de partir et de me laisser tranquille. Quoique j'aurai dit qu'il était plus amusé qu'en colère.
Soudain, je sens de nouveau ce regard rivé sur moi. Je tourne la tête vers ce qui me semble être la fenêtre de salle d'arts plastiques et découvre une paire d'yeux qui m'observent. Mon cœur commence à battre de plus en plus fort. Je n'arrive pas à décrocher mes yeux de ce regard. Serait-ce cette mystérieuse personne de ce matin ?
Quand, tout à coup, aussi vite que son regard s'était accroché à moi, il s'en détache pour revenir sur notre prof, sans doute en train de gesticuler pour faire comprendre à ses élèves que la peinture d'une vache dans un pré représente la bonheur du peintre. Ma pression artérielle revient petit à petit à la normale. Je me rends alors compte que j'aime avoir quelqu'un qui me regarde, qui me prête attention. Et mon cœur repart faire des montagnes russes au moment même où cette pensée traverse mon esprit. Je sens mes joues s'enflammer, de petits papillons se pressent dans mon ventre, ma respiration se fait plus rapide et un large sourire vient relever mes pommettes. Me rendant compte de l'effet que me fait ce regard, je secoue ma tête et me dépêche de m'atteler aux devoirs et à l'exposé que j'ai à faire pour oublier cette délicieuse sensation qui s'est introduite en moi en l'espace d'une journée. Je me désespère moi-même a force d'être trop sensible aux regards des autres.Quand je repense à cet échange de regards, je me rends compte que seuls ses yeux m'avaient captivée et que je n'avais pas fait attention à son visage, ses cheveux, comment il était habillé. Seuls ses yeux n'avaient eu d'importance à cet instant.
J'aurais put essayer de retrouver cette mystérieuse personne mais de là où j'étais je n'avais pas pu remarquer la couleur de ses yeux ni comment ils étaient exactement. Et puis de tout manière, ça aurait été bizarre de regarder toutes les personnes de la classe dans les yeux pour tenter d'y déceler ce qui m'avait hypnotisée.*
*
*Au final, je suis convoquée chez le CPE et j'ai reçu une heure de colle. Bien évidement, j'ai du me présenter avec Christopher lors de cette séance. Quant au cours d'arts plastiques, c'est comme si je ne l'avais pas louper, j'ai tout en mémoire ce qu'on fait les autres. J'avoue que c'est plutôt déroutant et que j'ai eu du mal à me concentrer le reste de la journée.
*
*
*Quand je passe le pas de la porte de ma maison, ma mère m'attend déjà de pied ferme. Elle ne cesse de répéter qu'elle ne comprend pas ce qu'elle a pu rater dans mon éducation pour que j'en arrive à sécher une malheureuse heure d'arts plastiques. Son sermon m'ennuyant fortement, je lui demande si je peux monter dans ma chambre pour finir mes devoirs. J'obtiens pour seule réponse : «Tu ne t'en tireras pas aussi facilement jeune fille ! Attends que ton père revienne pour le dîner !»
Arrivée dans ma chambre, je dépose toutes mes affaires au sol et commence mes devoirs. C'est alors que je reçois deux messages : un de la part de Thérèse me demandant comment ça s'était passé avec ma mère, auquel je réponds rapidement que tout va bien, et un autre d'un numéro inconnu.
De : Numéro inconnu
À : Alix
Salut ! Sache, qu'encore une fois, ta façon de rembarrer Christopher Hound m'amuse beaucoup. (N'arrête pas s'il te plaît)Mon cœur commence à battre la chamade au quart de tour. Pour ralentir les aléas de mon cœur, je décide de ne pas répondre à ce message avant d'avoir fini tous mes devoirs. Je peux vous confier que ma concentration n'est pas des meilleures et la tentation de répondre prend souvent le dessus. Cependant, je réussi à finir mes devoirs et l'heure de passer à table arrive tout de suite. Je descends donc dîner, laissant là le message, que je me promet de répondre, avec pour le moment la seule indication Lu à 18:39.
À table, ma mère essaye de convaincre mon père que louper une heure d'une matière tel que l'arts plastiques est aussi grave qu'un crime. Malgré les vaines tentatives de ma mère, mon père reste sur l'avis que louper une heure de cours est, certes fort amusant sur le moment mais que l'heure de colle va simplement me dissuader de recommencer.
Oh ne t'inquiète pas Papa, je ne recommencerais sans doute jamais puisque ce n'était qu'un test !Maintenant que j'y pense, M. Suspicieux m'avait dit qu'il n'y aurait aucunes conséquences mais ma mère m'a quand même gronder et j'ai pris une heure de colle. Je suppose que par «aucunes conséquences», il entendait que mes parents ne me punissent pas et que je ne perde rien au niveau scolaire. C'est quand même pas super sa semaine sans conséquences...
Une fois le repas terminé, je monte prendre une douche et faire mon rituel vespéral. Puis, je vais me coucher, oubliant définitivement le message auquel je m'étais promis de répondre.
-Lilix_
Salut ! Me revoilà de nouveau après une longue absence ^^'
Désolé de vous avoir laissé si longtemps sans suite. J'ai profité par le même occasion de changer le nom des chapitres en indiquant à quel jour ils se réfèrent, j'espère que ce sera plus clair pour vous ! Désormais, je vais essayer de publier un chapitre tout les dimanches.
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1 semaine, 7 jours
Teen FictionEt si on vous disait que vous pouviez faire tout ce que vous voulez pendant une semaine sans conséquences. Une semaine ce n'est pas long, voire même minuscule dans une vie. Et pourtant tant de choses peuvent se passer en 7 jours.