《Chapitre 1》

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Je cours pour essayer de fuir, fuir quelque chose qui me traque, mes jambes me font atrocement mal mais je ne peux pas me permettre de relâcher ma vigilance, c'est bien trop dangereux. Cette chose me fait tellement peur que je n'ais même pas sentis ma chute sur un parterre recouvert de pierres dangereusement tranchantes, écorchant et mutilant mes genoux, mais cette adrénaline qui ne me lâche plus depuis quelques minutes me fait rapidement oublier ces douleurs insupportables.

Je continua ma fuite désespérée à travers les bois jusqu'à apercevoir une faible lumière jaillir d'une maisonnette au loin , je me dirigea vers celle-ci, essayant de ne pas lâcher prise à cette évanouissement ci-soudain me prenant par les tripes, je jeta un bref coup d'œil derrière moi quand je vis avec soulagement et d'inquiétude que cette horrible chose ne me suivais plus. Je m'arrêta quelques secondes près d'un énorme sapin, pour reprendre mon souffle tout en faisant le moins de bruit possible ,tout à coup, j'entendis un énorme crie strident qui déchira le silence de la forêt.

Pris par l'angoisse, je repris ma route vers cette maison si peu éclairée, m'interdisant définitivement un temps de répit. Mes larmes ruissellent le long de mon cou frigorifié, ma respiration est saccadée mais mon esprit ne pense qu'à une seule chose, atteindre cette maison à tout prix .Malgré les bruits de pas se rapprochant de plus en plus de moi je réussis à l'atteindre, j'entra sans frapper , claqua la porte derrière moi et me jeta sous la première table que je vis .

Plus aucun bruit ne se fit entendre, seul celui de ma respiration résonne dans cette maison. J'observa les lieux et distingua une petite maison avec tout ce qu'il y a de plus normal à l'intérieur,une cheminée, une cuisine, un tapis et de nombreux meubles traditionnels en bois .

Soudain, au moment même où je voulais me retourner pour analyser la pièce derrière moi, toutes les lampes s'éteignirent, seules les flammes de la cheminée m'éclairaient, pris de panique je me réfugia sous une chaise et cessa tout mouvement pendant un court instant.


Subitement, je sentis des mains m'agripper les jambes et l'instant d'après, j'étais en face d'un homme recouvert de sang, le visage caché à cause du manque de lumière mais se rapprochant dangereusement de moi...

"Malia lève toi, il est presque 11h !", hurla une personne qui me sauva de ce cauchemar.

Cette personne ne pouvait d'être autre que Téa, ma seule et unique amie dans cet orphelinat. D'ailleurs quel est ce cauchemar récurrent que je fais depuis quelques jours, je reviens toujours au point de départ. Je fais vraiment des rêves étrange, enfin qu'est-ce que je suis entrain de dire, des cauchemars serait plus approprié.

"Ouf ça n'était qu'un stupide cauchemar ", soupirais-je à moi même pour me rassurer.

"Nan !?Tu as fait un cauchemar ?!", me demanda Téa en pouffant de rire, "Tu vois je t'avais bien dit de ne pas regarder ce film d'horreur avec nous ,jeune fille ", murmura t-elle à mon oreille.

Je la repoussa de toutes mes forces pour la faire basculer du lit.

"Oh ça va, ça arrive à tout le monde d'en faire et je te préviens que tu n'as seulement qu'un an de plus que moi", lui répondis-je en me préparant à la repousser une seconde fois du lit.

"C'est bien ce que je pensais, dis plutôt que tu t'es pissés dessus hier en regardant ce film d'horreur et cette nuit, tu as fait pleins de cauchemars", me taquina Téa en sautant une nouvelle fois sur le lit.

"Quoi mais pas du tout,  j'avoue que si j'avais sue que pour une fois dans ta vie tu aurais raison je ...", un coup de coussin me coupa dans mon discours et Téa rigola fière de son lancé.

Mon QuileuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant