Éclairer par la lumière de quelques vieux lampadaires ,je me levais. Il ne reviendrai pas, il fallait essayé d'avancer essayai-je de me convaincre .La musique résonnait dans la rue mais personne ne pipait mot , chacun restait statique , à se dévisager.
Pourquoi tant d'inquiétude face à ces douces notes de piano ?
Celle-ci semblaient battre au rythme de mon cœur ,elles s'y accordaient à la perfection .
Je fis alors avancer mes pieds l'un après l'autre , la musique s'empara de moi , et tel une malade , je me laissais guider. Je fermais les yeux et je laissais le monde me posséder. Il fit levé délicatement mon bras et le mouvement se répandit dans tout mon corps, jusqu'à se finir gracieusement dans la pulpe de mes doigts. Je me déplaçais sous le regard d'innombrables paires d'yeux outrées d'un tel culot . Je valsais avec l'air qui m'entourait comme seul cavalier, renversant la tête, dévoilant mon cou au grand jour. J'offrais mon visage au soleil qui m'éclairait alors de ses rayons, et, tel un ange gardien m'enveloppa dans sa lumière bénite.
J'étais hors d'atteinte de toute force négative . Je n'entendais rien d'autre que les notes de musiques .Elles m'imprégnaient tout simplement. Le sol se faisait souple sous mes pieds , il m'aidait à avancer , ôtant tout obstacle de mon passage .
Un son grave retenti alors et me fit tombé à genoux .La quiétude et l'innocence quittèrent mon être. Les tonalités devinrent sombres, longues, tragiques . Toutes les forces lumineuses quittèrent alors mon corps. Je me sentis vidé, triste, préoccupé ,mon ange s'éloignait petit à petit et je sentis le poids du monde m'écrasait .
Je ne pouvais que me plié face à temps de grandeur. Mes mains touchant le bitume, je le sentais glacial sous ma peau. Je sentais mon être se refroidir, se ratatiner.
C'est alors que je fus porté hors de mon nid froid. Une douce chaleur se posa sur mes bras, elle enveloppa mes jambes et me suréleva . En tournant la tête c'est un visage familier que je vis. Le visage de celui que j'aimais. Il était revenu ,il était entrain de me sauver de mes émotions. Il me sauvait de ce monde et de mes réflexions. Tenu fermement entre ses bras, je ne devais pas m'enfuir, le voudrai-je seulement ?
Tout doucement ,mes pieds retrouvèrent le contact du sol, le son ambiant redevint doux et ses doigts entrelacèrent alors les miens. Son corps se colla au mien, et ses yeux plongèrent en moi. A une allure calme nous nous mouvions sur le pavé noir. Nous évoluions tel un seul corps, nous affrontions le monde et lui tenions face . Son visage illumina alors le mien de par son sourire et je compris alors que mon véritable ange gardien était arrivé et qu'il ne me quitterait plus jamais . Il valserait toujours à mes côtés , à mon rythme . Il traverserait tout avec moi , nous ne formerons à présent qu'un nous . Nous ne laisserons plus jamais les mauvaises tonalités dicter nos actes, nous ne les laisserons plus jamais nous séparés. Chaque mouvement était un combat , chaque pas , une victoire. Et elles le seraient jusqu'à la fin du morceau .Ainsi quand enfin celui-ci arrivera, nous nous plierons alors, les yeux dans les yeux , nos doigts entrelacés , pour ces dernières secondes de vie commune et , doucement , l'un après l'autre , nous nous éteindrons dans l'amour et la tendresse .
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Textes externes
RandomC'est assez mystérieux comme nom ,textes externes. Mais externes à quoi finalement ? Pourrait-on se demander. Pour être franche ce nom vient de la forme de mes écrits, ici rien ne se suis, les textes peuvent se ressembler mais aucun n'est à la suite...