J'ai tant de noirceur dans le regard,
Que j'fais même peine à voir.
Laisses la bouteille sur la table,
Que j'me resserve à boire,
Les yeux vitreux, la gorge sèche.
J'regarde les jours qui passent,
J'préfère me noyer dans la tise plutôt que de boire la tasse.
Comment vous dire à quelle point je me déteste,
Je voudrais changer de planète,
En attendant, je tourne en rond,
En faisant des quarts de cercle.
J'ai plus la force de faire la file,
Pour trer-ren dans les rangs,
Si tu m'regardes et que tout va bien,
C'est sûrement que j'fais semblant.
Nos objectifs sont différents passés un certain âge,
Hors de question que j'm'assagisse,
Qu'on m'enferme dans une cage,
Si tu crois que j'atteins mes limites,
Il m'en reste encore,
J'arrive même plus à en voir le bout.
Jregarde le monde partir en couilles,
J'fais rien pour changer ça.
J'adore me noyer dans la foule,
Pour croire que j'existe pas.
J'me laisse envahir par la peur,
Par le côté obscur,
Jusqu'à ce que la mort nous sépare,
J'atteins mon point de rupture.
J'ai voulu inverser la tendance,
Mais ça ne marche pas.
J'ai vu des hommes se marcher dessus,
En faisant de grands pas.
On fait des choses que l'on déteste,
On fait des choix contre-nature,
Mais quand tout nous déçoit,
On n'atteint pas le point de rupture.
J'regarde toujours de droite à gauche,
Comme à un passage piéton.
Les yeux trop rouges, la gorge sèche,
J'tourne en rond, j'psychote,
Ça me fait toujours le même effet,
Quand j'succombe à la haine.
J'suis pas dans mon assiette,
J'perds le contrôle de ma vie.
J'ai plus la force de me cacher,
Comme un vulgaire gamin.
Si tu m'regardes et que tout va bien,
C'est sûrement que c'est la fin.
Des objectifs hors de portés, j'm'en fous,
J'm'y tiens quand même,
J'casse des gueules à la Duke Nukem.
Si tu crois que j'fonce droit dans le mur,
Alors que j'fais du slalom,
Maintenant, j'connais mon dernier vœux en invoquant Shenron.
Baisses la tête et fermes là,
Pour le peu de temps qu'il te reste.
