Le Périple Des Cendres

Le Debut Du Periple

Souffrante, ne sentant plus un seul de ses membres, la seule chose qui ne l'a faisait pas sombrer dans les ténèbres avides de la mort était cette petite flamme qu'elle entrevoyait à quelques mètres d'elle.
Cette lueur lui procurait chaleur et douceur. Elle était tout ce qu'avait besoin la jeune femme agonisante.
Il fallait qu'elle se rapproche de cette braise.
Malgré les douleurs aigües que lui provoquait l'effort de ramper, elle devait tenir.
« Rien ni personne ne me tuera! Je survivrais à ce monde inconnu quoi qu'il m'en coûte. »
Elle en fit la promesse solennelle.
A chaque fois qu'elle mit un bras devant l'autre afin de se hisser, la flamme augmenta de volume jusqu'à devenir un grand brasero. Quand, enfin,elle fut à proximité de son objectif, le feu de joie s'était volatilisé laissant à portée de main une flammèche ridiculement petite.
La jeune femme n'hésita pas une seule seconde et ramassa avec la main marquée la lueur lumineuse.
Prenant la flamme à pleine poigne, une douleur soudaine l'a prit. C'était comme ci quelqu'un lui serrait le cœur et jouait avec, puis, plus rien.

Quand elle ouvrit enfin les yeux, elle se retrouva près des cendres du squelette. Le premier réflexe qu'elle eut était d'enlever son haut. Sa blessure avait disparu, même pas une cicatrice. Pareil pour la douleur et sa difficulté à respirer. La seule chose qu'elle sentait était une sorte de compression qu'elle avait au cœur. Pas assez pour en souffrir mais assez pour le sentir.
Elle se souvint de ce que lui avait dit la certaine gardienne des flammes. Elle devait la retrouver dans son repaire afin d'en apprendre plus sur ce royaume inconnu. Ayant soif de connaissance, la jeune femme récupéra la dague de son ancien assaillant. Elle était prête!
S'étant faite réveiller de façon légèrement brutal elle n'avait pas vraiment analysé les environs. Elle semblait se trouver dans un cimetière. Cela lui paraissait évident étant donné qu'elle était sorti d'une tombe. L'air était pesante et étouffante , le soleil rouge cramoisie et les nuages recouvraient la quasi totalité du ciel. Seul quelques rayons lumineux réussissaient à traverser cette grande nappe nuageuse. Devant elle, un long chemin distordu entouré des tombes lugubres menant à un grand bâtiment qui semblait être un grand amphithéâtre à moitié détruit.
Elle semblait être dans un fossé. En haut des monticules de terre se promenaient des ombres inhumaines semblables à des horreurs indescriptibles.
Valait mieux de pas attirer leurs attentions
Elle ne pouvait aller qu'à un seul endroit devant elle. Avant de se mettre en route elle enchanta son arme afin que celle-ci puisse devenir létale pour ses ennemis. Alors qu'elle slaloma entre les lits des morts, quelque chose attira son attention. C'était la même sensation que cette fameuse lueur, qu'elle avait rencontré durant son agonie. Lorsqu'elle chercha d'où provenait cette sensation, elle fut attirée par un squelette assis près d'une grande pierre. Entre ses entrailles figuraient de nombreuses bouteilles remplit d'un liquide jaunâtre. C'était ces fameux flacons qui émanaient cette attirance particulière. S'approchant à pas de loup pour vérifier si le cadavre en était vraiment un, elle fut rassurée  à l'idée que celui-ci ne se se relèvera plus jamais. Elle glissa donc sa main libre entre les os ventrales afin de récupérer le butin. C'est alors qu'une sorte de colle noir semblable a du pétrole attrapa violemment le poignée de la jeune femme. Cette entité noir sortit des orbites du squelette et forma des mains possédant des griffes monstrueuses. Le monstre opaque fit un bruit terrifiant qui agressa les tympans de la jeune femme. N'ayant le tant de se former plus, la Morteflamme planta sa dague en plein dans le crâne du cadavre. C'était finit. Elle récupéra donc son dû c'est à dire quatre fioles au contenue inconnue. Ébranlée par cette matière étrange et terrifiante, la jeune Morteflamme ne bougea plus pendant quelques minutes. Cherchant à se rassurer, elle ne vit pas l'ombre à ses pieds augmenter de volume. Alors qu'elle leva les yeux au dernier instant ce fut malheureusement trop tard. Une masse immense s'abattit sur elle, la renversant. Couché sur le dos, le souffle coupé par le choc qu'elle avait subi suite à ce renversement violent, elle ne put réagir qu'après avoir distingué une gueule semblable à celle d'une sangsue s'abattre sur son épaule gauche. Le monstre semblait sortir tout droit d'un film d'horreur. Des membres atrophiés, un visage vide ne possédant que cette gueule terrifiante et encore ce liquide noirâtre. La créature semblait drainer la force vitale de la jeune guerrière. Le monstre noir ne voulait pas la lâché. La douleur avait ravivé ses sens et son esprit. Ne touchant pas à la mâchoire ayant peur que celle ci disloque son épaule ou le lui arrache, elle attrapa la dague qui avait volé à un mètre d'elle afin de le lui planté dans ce qui ressemblait à son torse. La créature hurla mais pas de ce qu'elle pensait. Ce n'était pas vraiment les coups de surin qui le faisait souffrir mais la flamme qu'enveloppait l'arme. « Qu'elle merveille cet enchantement » se dit-elle
Écartant le gros corps, elle se rendit compte que ce gros monstre venait du haut de la falaise et que ce n'était pas le seul à descendre. Le cri du monstre aux fioles les avaient attiré.
Une vingtaine de créatures noir et difforme tombait un par un sur le chemin menant à l'amphithéâtre. Malheureusement c'est le seul chemin à prendre derrière elle c'est un cul de sac. Il est donc l'heure de courir. Lors de sa course effrénée, de nombreux obstacles failli la faire trébuché. Il y avait de tout. Les monstres, les tombes, les racines géantes ou même des cadavres. Certaines calamités possédaient même des arbalètes.
Pendant qu'elle courra tout en esquivant les flèches, enfin à portée de main de son objectif, une langue l'a stoppa dans sa course la faisant tombé violemment au sol. Alors que la langue l'attirait vers elle, la jeune femme eu une idée invraisemblable. Elle força de toute ses forces pour résister à l'emprise du monstre afin d'atteindre le portail. Après avoir dépassé d'environ un mètre l'entrée, la Morteflamme lâcha prise et se laissa emporter par la langue. Juste avant d'atteindre à nouveau le portail elle lança avec une précision parfaite sa dague sur le système de piston qui retenait le portail. Celui-ci s'abattit avec violence sur le membre de la bestiole, la tranchant nettement.

Elle était enfin rentrée, à l'abri des calamités et comme elle l'avait remarqué à l'extérieur de ses grands murs, l'amphithéâtre était totalement en ruine. Plus aucune place dans les gradins était intacte. Seul le terrain et la statue au milieu de ce qui ressemble finalement à une arène était étonnamment bien conservé.
Cette sculpture d'ailleurs attirait pas mal la jeune femme. C'était une œuvre représentant un humanoïde, d'environ deux mètres de hauteur, agenouillé portant une armure de pierre effrayante armée d'une hallebarde géante. La spécificité de la statue était que l'homme était transpercé par une épée torsadée au niveau du thorax. Ce qui est étrange c'est que l'arme, a la forme étrange, n'avait pas l'air de faire parti de la sculpture à l'origine. En forçant un peu elle pouvait se retirer plutôt facilement. D'ailleurs c'est ce que la jeune femme fit. A peine, l'arme fut elle retirée, que quelque chose attira l'attention de la Morteflamme. La structure n'est qu'une coquille vide rempli de cette matière immonde. Avant de pouvoir réagir, la hallebarde balaya la jeune guerrière. La statue s'était relevée et s'était mise en position de combat
Il va falloir se battre!