Ce qu'elle a oublié de me préciser la patronne c'est qu'il s'agissait d'une soirée entre mec et non pas d'affaire. Il est pas loin d'1h du matin et il reste un proche de mon patron qui, avant de sortir passe par la cuisine.

- Dis moi heu...

- Faïza.

- Ouai si tu veux. Y'a moyen que tu me rejoins sur la terrasse dans le jacuzzi ?

- Nan y'a pas moyen nan !

- T'inquiètes t'auras un p'tit supplément ! L'argent c'est pas ce qui manque ici.

- Vous ne manquez peut-être pas d'argent mais l'éducation est absente ici.

-Y'a un problème ? Erol ?

- Pour le moment aucun mon ami, je le réglerais plus tard. Bon moi j'y vais on fait comme on a dit Fadim ?

- On fais comme ça ouai.

Ce n'est qu'1h plus tard que mon travail est fini, j'insiste encore pour joindre Nordine quand enfin...

- QUOI ?

- Comment ça "QUOI" ? Je t'appelle depuis 21h. Je rentre comment moi ?

- COMME T'ES VENU ET ME FAIS PAS CHIER MAINTENANT... 2h T'ES SÉRIEUSE ? DABAR RASSEK (débrouille toi !) ET ME RÉVEIL PAS QUAND T'ARRIVE.

- Mais y'a plus de b... Allô ? Nordine ?

- hum hum...

- EXCUSEZ MOI je ne voulais pas - Je - Pardon.

Sur ces derniers mots je part les larmes aux yeux ne sachant pas comment arriver jusqu'à chez moi n'ayant pas 1 euro pour prend un taxi.

Dans la cage d'escalier j'ai l'idée d'appeler Sofia qui me répond tout suite. Elle m'attend à l'entrée de sa loge et m'invite a dormir dans la chambre de sa fille qui est marié maintenant. C'est en reniflant que je me confond en excuses. Au moin je serais sur place au petit matin pour commencer le travail. C'est l'odeur du café et des viennoiseries qui me font me lever de se sommeil que j'ai eu du mal a trouvé.

- J'ai cru 1 second que j'étais chez ma grand-mère...

- Autant tu m'aurais dis ta mère... Je suis pas aussi vieille !

- Il n'y a que ma grand mère qui me préparait mon petit déjeuner comme ça ma mère ne l'a jamais fais...

- Regarde ! Tu as fais pleurer la petite... no te preocupes hija mía, ¡estás aquí en casa! Tu es ici chez toi...

- Excusez moi encore de vous avoir dérangé cette nuit !

- Tu es ici chez toi comme l'a dis ton oncle, et puis il serait mieux que tu viennes dormir chez nous quand tu quittes tard comme ça.

- C'est une très bonne idée. Bon j'y vais, le chantier n'avance pas. Hija (ma fille) je te dépose au marché ? On est mercredi...

- Laisse la prendre sa douche et se reposer un peu. Faïza donne moi ta liste je vais aussi au marché je t'achète ce qu'il te faut.

- Merci beaucoup.

- Je t'ai repasser une robe de Maribel. Fais comme chez toi.

Ces gens sont là famille que je n'ai plus, ma mère et encore plus proche de ma sœur depuis qu'elle attend un enfant, mon père passe ça vie au bled auprès de ma grand mère malade et moi je me débrouille avec un mari inutile. Combien de fois j'ai pensé au divorce je lui en ai même parlé une fois mais c'était hors de question, il n'aurait plus de face devant sa famille si il rate un second mariage, là on dirait que le problème c'est lui. Alors que lui aussi n'est pas heureux, nous ne partageons rien, aucunes vacances, aucunes sortie à deux pas même les courses. Au point de fermer les yeux sur ses infidélités.

LES ÉTOILES NE PLEURENT PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant