Je me suis longtemps accrocher à un infime espoir qu'un jour tout s'arrange, alors qu'au fond, je savais pertinemment que tout était fini. Certains l'ont vécu, cette période où l'on pouvait passer des mois, des années peut-être, à être meilleur, donner le meilleur de soit pour des personnes qui ne s'en rendront jamais compte, des mois et des années à s'efforcer de s'intégrer, pour se prouver et se persuader que nous avons une raison d'exister, et de vivre tout simplement. J'y suis arrivée tu sais ? À reprendre confiance, en moi, en l'amour. Je me suis rendu compte que chaque minute comptait pour vivre un peu plus, respirer, et accepter de laisser rentrer le bonheur dans ma vie. Mais au fond, je n'étais pas sure de comprendre ce qu'était réellement ce sentiment de bien être. Puis tu es arrivé, rien ne me poussait à t'aimer, à te connaître, mais tu avais ce truc, ce sourire, cette profondeur dans les yeux. Chaque mot que tu prononçais s'immiscer en moi et ses soirées passées à discuter se faufilaient dans mon esprit jusqu'à ne plus pouvoir en sortir. C'est de ça, dont je suis tombée amoureuse. Cette beauté pure qui t'habitait.
J'ai alors compris ce qu'était le bonheur.
On m'a prévenue, que ce ne serait qu'éphémère, et alors ? Je reprenais goût à la vie, ça m'effrayait mais j'aimais ça.