Et c'est en ces temps, que l'on se souviens de la solitude, de sa plaisance et de ses bienfaits, de la sérénité qu'elle nous apporte. Seulement, est-il légitime d'ignorer ce vide ? Oui, celui-ci, celui auquel tu viens de penser, bien caché mais bien présent. Il est vrai qu'il est plus simple de choisir la neutralité car, dans le vide, s'il n'y a pas de bonheur, il n'y a pas de peine non plus. Il est plus rassurant et sécurisant de ne rien ressentir que de trop ressentir, n'est ce pas ? C'est ce que tu te dis, et c'est ce que nous nous disons. Pourtant, le vide est un gouffre, un trou noir, le néant. Le vide se nourrit de nos sentiments, les fait tomber dans l'oubli et les efface. Ainsi, joie, tristesse, remords, regrets,...toute émotion disparaît peu à peu dans les abysses de notre propre vide et laisse place à l'incompréhension, les doutes et les questions sans réponses. Quel fil devons-nous suivre ? Quel sens peut bien avoir cette vie monotone, sans saveur et sans couleur ? Il fait froid et sombre dans le vide. C'est un cercle sans fin, un tunnel dont on ne voit pas le bout. Là où les sentiments sont une dure réalité, le vide est un beau mensonge.