Zone D

X - Trois

Les fêtes de fin d'année sont passées et, bien heureusement, dans le plus grand des calmes : aucunes attaques ne s'étaient déclarées. 

Assez étrange tout de même ... 

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William

Dimanche 7 janvier

Du haut de la charpente métallique surplombant la salle du supercalculateur, je m'amusais à les espionner voyant à quelle point ils pouvaient galérer. Je ne saurais décrire tant cette situation me procurait une sensation satisfaisante. 

A ce que je pouvais voir, ils n'avaient pas trouvé grandes choses depuis la dernière fois et ce n'était pas pour me déplaire. 

Alors que Jérémie tapait à toute vitesse sur son clavier, je vis que mon portable s'alluma. C'était celui de mon autre moi, l'écrivain. Le "vrai" William Dunbar. 

Sur l'écran du smartphone s'affichait "numéro masqué". Dans le doute, je me retirais de mon poste d'observation pour répondre à cet "inconnu". 

_ Oui !?

_ C'est moi. Désolé de t'appeler sur ce téléphone, je sais que tu me l'as interdit mais c'est une urgence. William, on est dans de sales draps. Ils ont en leur possession deux fragments et Jérémie semble sur le point de découvrir la Zone D. Notre plan risque de tomber à l'eau.

_ Desvilles, calme toi bordel ! Ce n'est pas en paniquant de la sorte que tu vas réussir à trouver une solution. Balance une nouvelle attaque, je sais pas moi !

_ Pour qu'il retrouve un nouveau fragment !? Non, c'est vraiment la pire des idées.

_ La pire des idées était de me téléphoner. Non mais explique-moi la probabilité qu'ils en trouve un troisième ? Les deux dernières fois n'étaient que de la chance. Non, écoute moi... Balance une attaque plus meurtrière que les trois autres. Une attaque qui les piègerait tous !

_ Je vais faire de mon mieux mais tu sais qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec Déca ... 

_Je ne le sais que trop bien ... 

*****

Jérémie

_ Bon Jérémie, tu peux nous expliquer ce qui se passe ...

_ Du calme Aelita, laisse lui un peu de temps pour étudier la situation - répliqua Odd

_  S'il se donnait un peu plus de peine, il aurait déjà trouvé le problème.

Surtout ne répond pas Jérémie. Cela ne sert à rien.

Ce n'était pas la première fois qu'Aelita profitait d'un moment comme celui-là pour m'envoyer toute sa rage à la figure. Cela faisait un petit mois que nous nous étions disputés et elle me parlait toujours avec la même amertume en me fixant avec des yeux noirs de colère.

Cette dispute, je m'en souvenais comme si c'était hier. Après cet affrontement, j'ai commencé à faire mes valises et à les charger dans le coffre de ma voiture pour me rendre chez mes parents. Alors que je m'apprêtait à partir, j'apperçus Gaëlle en train de se promener. Nous avions bien discuté. Au cours de cette conversation, elle m'avait demandé des conseils afin de réaliser son propre site internet. Je lui ai alors donné mon numéro de téléphone.

Et nous avons bien échangé pendant cette période de fêtes. Ce fut un véritable bonheur de  se sentir soutenu par quelqu'un. Je ne savais pas si j'éprouvais des sentiments pour cette fille mais ce qui était clair était que j'avais fortement envie de la revoir.