Chapitre n°1 : la douleur morale est un de ces maux qui s'atténue sans jamais vraiment guérir,
Lou.Je travaillais dans un petit bar en tant que serveuse depuis maintenant presque un an. Petit à petit, je m'étais détachée de mes habitudes luxueuses. En raison de mon maigre salaire, j'étais réduite à loger dans ce vieil appartement de cet immeuble miteux. Cependant, je sortais souvent dans des boîtes de nuits ou des bars afin de m'échapper de ma vie morose et ennuyante en étant évidemment raisonnable sur l'alcool. Les avantages de cet appartement étaient que le loyer était très faible, ce qui me permettait donc de m'habiller de manière correcte, en menant une vie correcte.
- Lou ! me hurla le patron du bar, j'ai des choses urgentes à faire ce soir, tu peux t'occuper de la fermeture ? Merci tu es un amour, renchérit-il avant de me laisser lui donner une réponse.
Comme tous les soirs, je me retrouvai seule à attendre que le petit monde, de l'autre coté du grand bar marbré, s'éclipse.
Alors que je m'apprêtais à fermer, après avoir éteint toutes les lumières, je sentit une main pousser la porte que je tirai afin de fermer, dans le but de l'ouvrir. Je me retournai brusquement mais avant d'avoir pu identifier le visage de l'inconnu, je fus poussée à l'intérieur par une force effroyable. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qui m'arrivait, que je me retrouvais allongée sur le bar, écrasées sous le poids de cette homme menaçant. Il déchira mon t-shirt, avant de le jeter sur le sol. Il parcourait mon corps de ses mains répugnantes, lorsqu'il commença à ouvrir la boucle de sa ceinture d'une main, l'autre sur ma bouche, ne me laissant que très peu respirer, afin de m'empêcher de crier. J'eus beau me débattre, rien n'y faisait. Au bout de quelques minutes, qui me parurent être des heures, je cessais. Épuisée. Même si j'avais réussi à me dégager de sa pression, qu'aurais-je fait ensuite ? Les yeux fermés, mon souffle haletant, essayant de prendre le plus d'air possible à travers les fentes entre ses doigts mais ça ne suffisait plus. Je cru m'évanouir. Je repensais aux derniers instants de ma misérable existence qui ne fut qu'une succession d'échecs pitoyable. J'avais rangé les cendriers empilés sur le bar, puis j'avais accroché mon tablier à coté de ma veste. Ensuite j'ai éteint toutes les lumières et... J'avais rangé les cendriers... rangé les cendriers... Les cendriers ! Je repris espoir, je n'allais pas le laisser gagner. Je tendis mon bras au maximum au dessus de ma tête, contre le bar, et réussi enfin à en empoigner un et le frappais de toutes mes forces sur le sommet de son crâne. Il tomba raide, me fixant de ses yeux écarquillés, la bouche béante. J'attrapais ma veste afin de cacher ma poitrine nue. Je m'adossais contre un mur et me laissais glisser contre celui-ci. Ma tête tomba dans mes bras, appuyés sur mes genoux. De petites perles salées roulèrent sur mes joues laissant une petite trainée translucide et brillante, derrières elles, fruits de sanglots silencieux, poussés par une profonde douleur depuis longtemps enfouie, qui venait de ressurgir.
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Le Sang Et Le Bien
Teen FictionHello tout le monde ! Voici une petite histoire pour toi cher lecteur et j'espere qu'elle va te plaire. Je ne vais peut être pas publier très souvent en ce moment (pour cause les 2 brevets blancs, le brevet, les stages et tout le reste 😅) Cette his...