Chapitre III : Bon débarras

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Chapitre n°3 : porter le fardeau de quelqu'un sur ses épaules et souvent plus facile que de le laisser couler sous le poids de son erreur.
Joe.

Je me retrouvais donc tout seul dans une pièce avec un cadavre. Je le chargeais dans le coffre en prenant la précaution de sortir par la porte de derrière afin que personne ne me remarque. Je conduisis pendant presque une heure sur l'autoroute puis pris une sortie peu empruntée et m'engageais sur une de ces routes de campagne interminable. J'arrivai enfin près d'une petite rivière ou j'avais l'habitude d'aller durant mon enfance. Je restait un moment assis au bord de l'eau à contempler mon reflet dans ce liquide transparent et fluide qui ruisselait certainement vers des contrées lointaines, inondées de soleil et de verdure... Je repris soudain mes esprits. Je sortis alors le cadavre du coffre de ma voiture pour le traîner jusqu'au bord de la rivière. Je sortis un bidon d'essence et en badigeonnais le corps avec rage. Je craquais ensuite une allumette et la jetais sans l'ombre d'une hésitation. Je regardais les flammes danser vivement au rythme des crépitements. Lorsque j'estimais sa chair assez pourrie et brûlée, je poussais à l'aide d'une branche les restes de cet immonde chose, envahit par les flammes, dans l'eau. Ca y est. Je l'avais fait. Je l'avais vengée !
Je rentrais donc tranquillement et soulagé. Il fallait que je prenne des nouvelles de Lou. Je me rendit jusqu'en bas de son immeuble. Toujours dans ma voiture, je rêvassais. Son visage doux et fin envahissait mes pensées. Je crois que plus le temps passait, plus je l'aimais. Elle pourtant, je le savais, se détestais. Au bout d'un moment, je me décidais à pousser la porte et à gravir quatre à quatre les marches, m'arretant seulement au quatrième étage. Là alors, je toquais. Une petite voix timide "miaula" - plus que "dit" - un petit «qui est-ce ?»
- c'est moi Joe. Lui lançais-je d'un ton qui se voulait rassurant
Elle resta un long moment derrière la porte avant de l'ouvrir et de se jeter précipitamment dans mes bras en ne cessant de s'excuser.
J'avais beau lui dire que tout était terminé, que je ne lui en voudrais pour rien au monde, rien n'y faisait !
Puis elle me fixa dans les yeux, essuyant les larmes qui faisait rougir son petit visage fin. Je la portais jusqu'au petit canapé du salon, l'y allongais puis refermai la porte. Je m'apretais à m'asseoir a côté d'elle quand elle se relevai. Nos visage n'étais plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et se rapprochaient doucement. Puis elle me dit soudainement:
- Tu peux rester dormir ? Prend le matelas derrière la porte la-bas !
Je m'executai.
- Merci Jo-Jo !

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⏰ Dernière mise à jour : May 05, 2020 ⏰

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