17)

154 13 8
                                    

Je me levais péniblement. Je me sentais tellement mieux. Savoir que mon frère était en vie, que tous allez bien. Gaetan m'aida à faire les premiers pas me menant vers la porte. Quelques jours s'étaient écoulés depuis mon "réveil" . Arrivés dans le couloir je regardais cette femme et cet homme assis sur des chaises en bois mise dans les couloirs pour permettre aux visiteurs de s'asseoir. Il me disait être mes parents. Sur le papier il l'était, sur le physique il l'était. Pour moi, c'était iréel. Je ne le croyais. Je leur jeta qu'un regard et qu'un signe de tête à ces personnes qui m'étaient inconnues. Il disait que je m'étais toujours appelé Angie et que j'avais haïs ce prénom. Effectivement, je n'aimais pas trop. Un homme plutôt âgé était adossé aux murs à leurs côtés. Il lança un regard à Gaetan qui lui rendit un regard noir. Cet homme était son tuteur, pour son plus grand bonheur. Thomas sortit et lança un regard méprisant à la femme qui semblait avoir notre âge. J'avais été surprise d'apprendre qu'il s'agissait d'une femme de quarante ans étant sa mère. Il ne s'appelait pas Thomas mais Henry. Nous avions apparemment tous fait un blocage sur nos noms depuis tout jeune. Je m'enfonçais dans les couloirs suivi par mes deux acolytes quand une voix aigrie nous arrêta subitement dans notre élan :

- Vous allez où là ?!

- Loin de vous. Gaetan sortait de ses gonds.

- On sort. me permis-je de répondre plus poliment mais avec un ton aussi tranchant.

Ils nous suivirent comme si nous n'avions que 4 ans. Je soufflais et fût étonnée d'entendre deux échos. Nous nous regardâmes alors et rîames aux éclats. C'est alors qu'un garçon aux cheveux rouge se posta devant nous. C'est alors que je reconnu.. :

- Sulfus !

Et je ne pu m'empêcher de le prendre dans mes bras en riant. Une querelle folle pour rien. Et vu le rire que j'entendis, mon avis était partagé. Je me recula quelque peu et me pris une magnifique gifle sur la joue. Sans plus attendre un coup de poing fût rendu et je pense ne pas devoir me plaindre devant la personne frappé en retour. Sulfus avait mit un magnifique poing dans la figure de la dame à ses côtés qui fulminait.

J'avais en faite reçu une magnifique gifle de cette femme et Sulfus lui avait bien rendu. Oui, oui, Sulfus m'a défendu ou plus précisément "vengé" . Il me regarda et tourna mon visage délicatement pour voir la zone rougie. Il jeta un regard noir à cette personne qui était tombée à quatre pattes, sous le choc. Une mèche de son chignon parfait lui tombé sur le front. Je ne la trouvais que ridicule à ce moment précis. Toutes ces femmes prétendant être nos mères étaient habillées de manière stricte avec des ensembles de couleurs comme le rose que portait cette femme qui était peut être voir sûrmenet la mère de Sulfus. Elle nous regarda et parla en prenant un ton acéré :

- Dis lui ton nom, fils !

- Mon nom est Sulfus, mère.

- Non je ne crois pas Armand!

Nous lui jetions tous alors un regard écœuré. Encore un parent pensant que le prénomm qu'il a choisit pour son enfant est le mieux. J'eu l'envie d'étriper cette femme aux élans de supériorité indescriptible. Qui ne reverrait pas d'avoir un prénom correspondant à ses goûts ?

- Tu viens avec nous Sulf' ?

Gaetan défiait cette mère de s'y opposer d'un regard noir. Je repris alors d'un sourire mauvais :

- Très beau surnom 'Tantan !

Nous explosions tous de rire devant sa mine mi-choqué, mi-amusé. Sulfus reprit alors :

- Allons-y. Je connais un endroit du parc tranquille réservé aux patients .

Des regards entendus furent échangés et nous nous dirigions déjà en suivant Sulfus. Les parents, outrés de tant de culot de notre part, ne disaient rien et nous suivaient simplement. Sulf' avait raison. Une partie du parc de l'hôpital ressemblant à une forêt était mise à la disposition des patients. A notre disposition. Nous courions jusqu'à cet endroit tout en rigolant et firent de grands signes avec des sourires extrêmement faux à ceux étant nos parents avant de nous enfouir dans cette petite forêt.

Je fus la première à sortir mon trésor. Une plaquette de chocolat blanc de 2oo g. Elle ne fit pas long feu et Gaetan sortit son trésor n'étant autre qu'une bouteille de Coca cola qu'il avait caché on ne sait où. Sulfus sortit des chips et Thomas nous proposa un mille-feuille. Mais d'où sortaient-ils cela ? Dites le moi si les habits masculins ont des poches secrétes !

Après lecture de blagues, soit dit en passant plus exaspérantes qu'amusantes, sur des papiers de bonbons nous nous couchâmes dans l'herbe de cette minuscule prairie. Ils faisaient bon, nous étions en avril. Je ne savais pas depuis combien de temps je n'allais plus à l'école. Je ne savais pas non plus ce qui était vrai de ce qui était faux. Mon frère était en vie, j'avais appris que ce n'était qu'une connaissance pour mes parents. J'habitais apparemment avec eux dans cette ville depuis six mois. Je n'en revenais toujours pas. En qui pouvais-je avoir confiance ? Qui pouvais-je croire ?

Je me fiais à l'intelligence de Thomas, aux ruses de Sulfus, la force de Gaetan, la gentillesse de mon frère... Mais surêment pas à ces inconnus prétendant être mes parents !

Après des heures à discuter, nous nous relevions enfin et nous avions alors décidés de rentrer dans nos chambres respectives ou de retourner dans ma chambre qui était la plus spacieuse et comportait plusieurs lits et deux canapés. A l'arrivé devant ma chambre ce fût le retour de nos cauchemars. Le tuteur de Gaetan s'approcha, lui tendit la main et lui murmura quelque chose d'inaudible. Après un court moment où Gaetan le regardait d'un regard glacial il finit par prendre la main et cracha aux pieds de cet homme en lui disant assez fort pour que nous l'entendions tous et plus froid que jamais :

- Vous vous croyez supérieur n'est ce pas ? La jeunesse ne peut rien ? La sagesse vient avec l'âge pas vrai ? Pourtant, vous nous avez tous fait souffrir. N'est-ce pas ?

L'homme devant Gaetan ne semblait plus qu'être un petit bout d'homme. Ses jambes tremblaient, on regard était terrifié, confus il voulu reculer mais la poigne de Gaetan ne le laissait pas. Il reprit :

- Vous croyez tous, vraiment, qu'aucun de nous ne le serra un jour ?

Future AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant