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Nous jetions tous des regards incompréhensifs dans le dos de Gaetan. Nos regards qui finirent par se croiser quand il nous regarda par dessus on épaule. Soudain son visage se figea. Un cri affreux en sortit. Déformé par la douleur, ses genoux fléchirent, il tomba. Ces cris de plus en plus fou nous tiraillaient les tympans. Son tuteur s'était éloigné, aussi effrayé que nous et les adultes autour. Les infirmières n'osaient avancées. Elles regardaient la scène de loin. Gaetan hurlant à la mort refermait ses mains sur son crâne au point de s'en faire blanchir les jointures. Son front s'écrasa dans un bruit qui fût surpassé par son cri. La peur me prit les entrailles. Les larmes aux yeux j'hurlais :

- AIDEZ LE ! FAITES QUELQUE CHOSE ! C'EST VOTRE METIER ! NE SOMMES-NOUS PAS VOS PATIENTS ? !

Il gisait à terre dans une position étrange. Son cri toujours présent, nous étions figés devant ce spectacle. N'en pouvant plus je m'approchais de lui, et ma mère eut la bonne idée de vouloir m'en empêchait :

- VA TE FAIRE FOUTRE !

Blessée dans son amour propre elle me mit une gifle que je lui rendis. Ne me demandais pas où j'ai trouvé cette force, je ne le sais pas. Je me ruais vers Gaetan me laissant tomber à ses côtés alors que la truie dénommés Alice, je vous présente ma mère, se tenait la joue et vociférait du mieux qu'elle pouvait par dessus les cris du malheureux :

- Crève sale gamine ! Sale empotée ! Inutilité du monde ! Incapable ! Lui, elle désignait Gaetan, LUI IL SAIT ! VOUS ! VOUS, VOUS N'ETES QUE DES IMBECILES INCAPABLE DE VOIR AU BOUT DE LEURS NEZ ! !

Thomas finit par ouvrir sa bouche :

- Je sais.

- QU'EST-CE QU'IL A DIT LE BINOCLARD ? !

- JE SAIS PAUVRE CONNE ! CA VA T'AS COMPRIS LA ? !

Ma chère mère finit par fermer son clapet. C'est sûr que si ça fille lui fait rougir son épiderme, un gentil garçon pourrait faire bien pire sous la colère. Je m'approchais de Gaetan pour poser ma main sur son épaule mais au moment de le toucher, un courant d'air me traversa le corps. Une source d'électricité émergea de mon cœur, je sentis mon corps ne plus répondre. Comme la perte d'altitude d'un avion, mes neurones criait " SOS " là où mon corps prenait feux. C'est sans réponse que je me vis heurter le sol tout comme Gaetan puis tomber sur le côtés. Mon corps plus pâle que le carrelage blanc. Mes lèvres tremblotantes devinrent bleus et ma salive en dégoulinait, de la mousse en sortait. Des spasmes parcouraient de tout mon corps. J'entendis les cris de Thomas qui nous avaient rejoins au sol apparemment, la douleur me fendait le corps. L'horreur passait devant mes yeux. Comment le dire ? J'avais mal. Très mal. Ce n'était rien en comparaison à ce que j'avais vécu jusque là. Des petites égratignures au balles de paintball.. Rien ne serait égaler cette douleur que les tortures affreuses peut être égaleraient.

( passage pour les courageux je pense, je préviendrai quand il sera fini )
Ma peau se déchirait par lambeaux. On les enlevait millimètres par millimètres, vicieusement. Je mourrais de douleurs. Cet sensation d'avoir tout mon corps nu, de chaire à l'aire libre agressé par le moindre contact au vent. Je sentais que toute ma peau serait bientôt enlevée. C'est alors que ce qu'on peut qualifier de pire sur le coup arriva. Ma peau brûla, je sentais et voyais ces grains de sel me coller à la peau. Mon sang se vidait dans cette bassine qui était blanche et emplis de ce sel qui servait pourtant de moyen de conservation. Conservation de ma chaire peut être prochainement. Un cri gutturale s'échappa de mes lèvres. Je ne le comprenais même pas moi-même. Affreux. Torture. Mort. Mort.

- Meurs !

Des rires redonnèrent dans la pièce sombre et froide. Mes bourreaux se délectaient de mes souffrances. De ma chair qui ne ressemblait plus à rien d'humain, de ce sel qui me tuerait, de ce sang, mon sang, qui se vidait à une vitesse folle.

( A ceux qui n'ont pas été tenté, vous pouvez ouvrir les yeux. C'est fini.. Enfin, je crois *clin d'œil et rire diabolique* )

J'étais sous torture. Des ennemis m'avaient emprisonné, moi la Gardienne Bleutée. Je le savais dans mon être. Mon souvenir. Ma mémoire. On ne m'enlèverait pas aussi facilement cela.

Une porte s'ouvrit à la volée :

- Lâchez la !

Des cris, des bruits de luttes, du sang giclant. Un sort.

- Ah c'est bien mieux...

J'étais tout à fait normal. Aucunes blessures, pas de sang, pas de douleurs. Un Gaetan et un Thomas heureux me regardaient. J'eu l'envie de sauter au cou de Gaetan et de l'embrasser passionnément. Alors que je fis un pas vers eux, mon esprit m'arrêta nettement. Le monde se figea tel une image dont je faisais partit. Je sentais le temps s'écouler mais lentement, je ne pouvais bouger. Thomas et Gaetan étaient eux aussi figés. Je pu alors nettement les détailler. Je n'avais pas pour habitude de les voir ainsi. Ils ne me semblaient pas être ceux que je connaissais et pourtant au fonds de moi j'en étais persuadée. Gaetan plus musclé que ce que je pensais, son visage ne me donnait plus envie de le toucher. Il était pourtant le même. J'avais pourtant éprouvé quelque chose à son égard. J'en avais été persuadé, tout s'échappait. C'était irrationnel et pourtant réel. Je n'avais pas un sentiment puissant. J'en étais confuse.
Je perdis soudainement équilibre alors que le temps semblait reprendre son cours. Gaetan tenta un geste vers moi et c'est alors que Thomas me rattrapa plus rapidement. Je l'appuya sur son bras qu'il avait tendu.

- Merci

- Le sort va être un peu plus long à agir que prévu vu l'état d'hypnose dans lequel tu étais.

- Sous hypnose ?

Je gardais les yeux baissés essayant de me remettre de la conclusion faite au sein de mon être.

- Oui, les Ambassadeurs du vent on agit avec ceux de la flore

- En contre partie aucun signe de ceux de la faune en notre faveur

La voix de Gaetan me laissait indifférente, pourquoi ? Il n'y avait plus rien. La raison me semblait plus qu'évidente.

- Qui sommes-nous ?

La question ne semblait pas les troubler et Thomas m'interrogea ainsi pour me répondre :

- Des Gardiens ?

- De quoi ?

- Des éléments

- Nous n'avons que peu de temps pour mener une guerre...

Des bruits de tirs nous vinrent à l'oreille. Une partie de mon être était alerte sans que je n'en comprenne la raison.

- Ils arrivent...

- Ils ?

- On peut y arriver Gaetan

- Il va falloir qu'elle se batte

Ses mots resonnèrent contre les parois froides tel une sentence irrévocable. Je ne perdais pourtant aucune once de sang froid à mon étonnement. Qui étais-je ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 16, 2016 ⏰

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