Monsieur Wang déboule en Corée du Sud // en correction

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Jackson s'empressa de reprendre sa casquette au sol avant de suivre Mark en dehors de la pièce. Ils se dirigèrent ensemble dans l'entrée, prêts à mettre leurs chaussures.

« Vous partez, demanda Yugyeom qui venait de se poster devant eux.

- Ouais, répondit Mark. Mais pas longtemps, on reviendra !

- Vous avez intérêts ! On a une réunion dans moins d'une demi-heure j'vous rappelle !

- Bah, continua le blond, peut-être qu'on ne sera pas... Présents. Ou du moins, pas au début !

- Mais qu'est-ce que vous allez faire, tous les deux ? Ne me dites pas que...

- On y va, le coupa Mark en prenant ses chaussures dans ses mains. Couvre nous, ou dit la vérité. Ou fait ce que tu veux, on revient. »

Mark ne laissa pas Yugyeom terminer qu'il avait déjà entraîné Jackson avec lui en dehors du dortoir, ses chaussures dans une main, son trousseau de clefs entre les dents et le poignet de Jackson dans l'autre main.

Sortis dans la rue, le blond fit une pause, histoire de ne pas marcher en chaussette et d'être présentable face au père de Jackson.

D'ailleurs, celui-ci n'avait prononcé aucun mots depuis le message de son père. Le blond devait bien se rendre compte que Jackson n'était pas du tout serein. Alors, innocemment, il fit glisser sa main le long du poignet qu'il n'avait toujours pas lâché pour prendre la main rugueuse du brun. Ce geste raviva notre Jackson puisqu'il gratifia un regard surpris au petit Tuan qui lui, rit et sourit de toutes ses dents.

Ensemble et mains dans la mains, ils firent un signe à un taxi de les prendre. Mark ouvrit la portière arrière et invita Jackson à entrer en premier. A contre cœur, leurs mains se lâchèrent.

« Bonjour, dit le blond une fois la portière refermée sur lui. Pouvez vous nous conduire à cette adresse s'il vous plaît ? »

Jackson alluma son portable et afficha à l'écran le message de son père où les coordonnées de l'hôtel y figuraient.

« Je veux bien, intervient le chauffeur, mais à cette heure là de la journée on va prendre beaucoup de temps à arriver à destination. C'est l'heure de pointe, tout le monde rentre du boulot.

- C'est pas grave, le coupa précipitamment Jackson. Ce n'est rien d'important. »

Il remit son cellulaire dans la poche de son jean puis s'assit plus confortablement sur son siège. Mark le regardait, tout en mettant sa ceinture de sécurité. Le brun se triturait les doigts. Était-il anxieux à ce point de voir son père ?

« Dit Jackson, commença doucement le blond, ton père a toujours été comme ça ? »

Le brun releva la tête et regarda Tuan dans les yeux. Un sourire faible essaya de se frayer un chemin sur les lèvres du brun.

« Non, répondit-il, il n'a pas toujours été comme ça.

- Oh, ah ouais ? Mais, pourquoi il a changé comme ça alors ? Et il était comment avant ? »

Les questions de Mark fit rire Jackson.

« Avant, comme je l'ai déjà dit, je faisais de l'escrime. A haut niveau. Pour tout te dire, je me préparais aux Jeux Olympiques avant de changer complètement de carrière.

- De haut niveau ? Tu faisais des compétitions et tout ce qui va avec, demanda Mark avec plein d'admiration.

- Il m'arrivait d'en faire oui. Et j'étais souvent sur le podium. Il faut dire, que j'avais un bon coach. »

Jackson émit un rire nostalgique en pensant à sa belle époque où il n'avait à se soucier de rien. Une partie de lui regrettait ce choix : peut-être que s'il ne voulait pas devenir membre d'un groupe de chanteurs, son père n'aurait jamais été comme ça avec lui. Il aurait continué de lui cacher son homosexualité mais tant qu'il ramenait les coupes à la maison, son père aurait été fier de lui. Mais une autre partie de lui, encore plus forte que la précédente, ne renie en aucun cas son choix. Il se sent heureux dans ce qu'il fait. L'escrime était une de ses passions, mais le chant l'était encore plus. Et il était heureux de se retrouver dans un groupe soudé comme les cinq doigts de la main. Il était également heureux d'avoir trouvé quelqu'un qui le soutenait et qui l'aimait pour ce qu'il était.

I Got You, Mark ||markson||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant