Les vieilles habitudes ont la tête dure

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Drago marchait dans l'herbe, l'air perdu dans ses pensées. Après une énième dispute avec Pansy, il avait décidé de venir se réfugier dans le parc afin d'y trouver un silence réconfortant.

Quelques minutes au paravant:

- Pourquoi ça te dérange hein ? Dis-moi ! hurla Pansy.

- Mais- C'est Granger ! Tu sympathises avec l'ennemi ! Et tu as choisis la plus insupportable des trois ! répondit Drago. Ses arguments n'avaient aucun sens, il en avait conscience, mais quelque chose au fond de lui en voulait à Pansy pour ce qu'elle faisait.

- Tu mens ! Tu n'es qu'un imbécile égoïste. Tu me le reproches parceque tu es jaloux ! Je sais que tu rêves d'être ami avec eux, ne le nies pas. Et tu me reproches ton incapacité à être sympathique.

Maintenant:

C'était faux. Bien sûr. Jamais Drago n'aurait ressenti l'envie d'être ami avec Potter et sa clique. Potter avec son balais et ses yeux verts émeraude si beau... Quelle idée stupide ! Il ne savait pas d'où Pansy tenait cette idée, mais elle semblait être née de la dernière pluie. Potter et lui se détestaient depuis toujours. Les vieilles habitudes ont la tête dure. Il était impossible que ça change. N'est-ce pas ? Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer la tête que ferait son père si il était ami avec Potter. Un sourire se dessina sur son visage.

- On rigole tout seul, Malefoy ? Quand on parle du loup, on en voit la queue.

- Tu vois bien que non, Potter. Ah oui, suis-je bête ? Les lunettes qui sont sur le bout de ton nez ne changent rien au fait que tu ne sois qu'un bigleux.

Le blond n'attendit pas la réponse qui promettait d'être salée et préféra tourner les talons pour se diriger vers l'école. Potter commençait à lui taper sur le système. C'était peut-être de sa faute. Que racontait-il ? Bien sûr que non ce n'était pas de sa faute. Quoi qu'il en soit, Potter semblait particulièrement acerbe ces derniers temps. Chaque fois qu'ils se croisaient, le brun ne pouvait apparemment s'empêcher de venir lui chercher des noises. Il soupira. Entre Potter, Pansy, et son père qui l'harcelait afin qu'il reçoive la marque des ténèbres, son moral était tombé dans ses chaussettes. Bien sûr, il ne le montrait pas, mais il était pas loin de peter un câble.

Le brun grogna. Encore une fois, il n'avait pas réussi à faire Malefoy l'attaquer, ce qui n'aurait pas été compliqué en temps normal. Ce blondinet prétentieux n'était qu'un moins que rien, pourquoi Dumbledore prenait-il la peine de s'intéresser à lui ? Il méritait tout ce qui lui arrivait ! C'était son problème si son père voulait qu'il devienne mangemort ! Il n'avait qu'à opposer un peu de résistance après tout. Bougonnant, Harry se dirigea vers Poudlard d'un pas rageur. Et en plus Malefoy avait osé le laisser en plan !

Une semaine auparavant:

Dumbledore les regardait tous les trois, les mains croisées sous son menton.

- Je vous ai fait venir ici parceque j'ai besoin que vous aidiez un élève, commença le directeur.

Harry, Ron et Hermione se regardèrent tous les trois puis haussèrent les épaules avant d'accepter d'un signe de la tête.

- Alors voilà. Un élève va être contraint de recevoir la marque des ténèbres. Cependant, la mère de cet enfant m'a envoyé une lettre afin que je le protège et que j'empêche cela d'arriver. Cet élève est plutôt compliqué et je doute qu'aller le voir moi même soit une bonne idée. J'aimerais que vous l'aidiez à s'ouvrir un peu et à prendre conscience qu'on lui laisse le choix, pour une fois. Lui qui a tant souffert.

- Excusez moi monsieur, mais qui est-ce ? C'était Hermione qui avait parlé.

- Drago Malefoy, répondit le directeur.

La brune hocha la tête, peu étonnée. Pendant ce temps, les oreilles de Ron prirent une teinte cramoisie alors qu'il gardait la bouche ouverte, ébahi. Et alors que le vieil homme pensait que le jeune Weasley serait celui qui s'énerverait, ce fut la chaise d'Harry qui racla contre le sol.

- Vous voulez- Vous voulez qu'on aide Malefoy ? Mais c'est insensé ! Il est- Il veut devenir mangemort ! Il est même en train de trafiquer quelque chose ! J'en suis sûr ! Malefoy n'est qu'un arrogant, égoïste et insupportable pourri gâté ! Jamais je ne l'aiderai !

Dumbledore le regarda de ses yeux perçants.

- Très bien Harry. Tu as une semaine pour me trouver une preuve de ce que tu avances. Si dans une semaine, tu ne m'as pas prouvé que le jeune Drago Malefoy trafique quelque chose, tu l'aideras. Sinon, j'abandonnerai toute tentative pour l'aider.

Harry se rassit sur sa chaise, les mains sur les genoux, le rouge aux joues. Quelques minutes plus tard, le Golden Trio sortait du bureau. Hermione jeta un regard étrange à Harry avant de s'en aller en traînant Ron avec elle, qui jeta un regard perdu au brun.

Maintenant:

Harry soupira. Faute d'avoir trouvé des preuves, le brun avait tenté de se faire attaquer par le Serpentard pour que celui-ci se fasse renvoyer et qu'il ne leur fasse pas perdre de temps. Mais maintenant il était trop tard. Dumbledore l'attendait dans son bureau et il avait déjà quelques minutes de retard. Si il ne se dépêchait pas, il se ferait passer un beau savon. Il trottina jusqu'au bureau de leur directeur et s'y engouffra, dépité.

- Harry ! Nous t'attendions mon enfant, dit Dumbledore avec un sourire qui laissait entendre qu'il savait. Le brun baissa la tête, vaincu.

- C'est bon, d'accord, je veux bien aider Malefoy.

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