L'Élu (Recueil d'OS sur Anakin)

1-Avancer

Petite AU de ROTS
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Vador marchait dans le temple Jedi, enjambant les corps mort de ceux qu'il avait un jour considéré comme sa famille. Ça ne le dérangeait pas. Il avait fait corps avec Le Côté Obscur avec une rapidité qui prouvait, pour lui, que ça avait toujours été son destin. Il n'éprouvait rien d'autre que de la haine et du mépris pour eux. Pas une once de compassion. Même pas de la pitié.
Les tirs de blaster pleuvait derrière lui. Abattant les rare Jedi qui n'était pas tombé sous sa lame ou d'autres coup de pistolet laser, de la main du bataillon de clones qui était passé devant.

Vador se rappelait avoir discuté avec le Jedi couché devant lui, avoir joué avec celui qu'il venait d'abattre. Et il s'en fichait. Ça ne l'empêchait pas de les tuer.

En fait c'était faux. Il ne s'en foutait pas. Il aimait ça. Il aimait voir la douleur de la trahison dans leur yeux. Il aimait entendre le bruit mate de leurs corps qui tombait sur le sol. Il aimait sentir le Côté Obscur pulser en lui, grandir, à chaque meurtre.

Il était comme en transe. Envouté. Porté par le Côté Obscur.

Et puis il le vit. Ce petit corps roussit par les tirs de blaster qui lui avait été fatal.

Son souffle se coupa un instant et il se figea. Puis une seule et unique question se forma dans son esprit :

Comment avait il pu oublier ? Comment avait il été si stupide, si égoïste, si ignoble, si monstrueux pour oublier que sa petite sœur, la personne qui lui était le plus important après Padmé était au temple Jedi au moment où il avait dirigé l'assaut ?

Brusquement, ses jambes se délièrent et il chancela, luttant contre l'envie de s'effondrer sur le sol. Il courut vers le corps d'Ahsoka et le prit dans ses bras. Sa main chercha son pouls, dans une tentative désespérée de repousser le moment où il devait s'avouer qu'il l'avait tué.

Mais elle était morte.

Par sa faute.

Il serra le corps dans ses bras. Il s'était donc tellement immergé dans le Côté Obscur qu'il n'avait pas pu sentir la mort de sa Padawan ?

Il sentit les clones s'agiter derrière lui mais ça ne lui importait pas. Son univers s'était brusquement limité au corps frêle dans ses bras, et à un océan infini de culpabilité.

Les clones, de leurs Côté, se doutaient de la situation, mais si le seigneur Vador se retournait contre eux, alors il mourrait comme les autres. Car c'était les Ordres. Et ils ne pouvaient rien faire d'autres qu'obéir qu'au ordres. Car, simple instrument dans un plan qui les dépassaient mille fois, leurs volontés avaient été contrôlées et tordues. Grain de sable dans la tempête des victimes de l'ordre 66 et de l'avènement de l'Empire. Ils braquèrent leur pistolet sur Vador qui ne réagissait pas.

La mort d'Ahsoka  avait été comme un seau d'eau fraîche juste après le réveil lorsque on est encore à moitié plongé dans un rêve, et qu'on prend brusquement conscience du monde qui nous entoure.

Pour la première fois, il vit les cadavres d'amis plutôt que d'adversaires sur le sol. Et pour la première fois, il vit l'horreur de la situation.

Les membres coupé. Les brûlures sur les corps. Les cris de douleur qui transparaissaient à travers la Force. La mort qui rôdait dans chaque coins. La lente pulsation de son ennemi de toujours, le Côté Obscur, en lui.

Et l'océan de culpabilité rugit.

Qu'est-ce qu'il avait fait ?

C'est  pour Padmé murmura une voix en lui, pour la sauver, elle et l'enfant.