2-Trahison

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Le sabre laser tomba sur le sol avec un bruit mate.

Mais Vador n'y prêta pas attention. En effet il était concentré sur l'homme agonisant sur le sol, un trou béant dans la poitrine. Il n'en avait plus pour longtemps.

Enfin l'homme poussa son dernier souffle et le silence se fut. Brisé seulement par le souffle mécanique de Dark Vador.

Le combat avait été dur. Son ennemi avait été un redoutable combattant. Mais il avait gagné.
Pourtant Vador ne ressentait pas de joie. Seulement un immense sentiment de déception dû à la trahison.

Mais pas de surprise. Au fond de lui, il savait qu'il ne pouvait pas faire confiance à l'empereur.

Mais cet assassin était la confirmation de ce qu'il n'avait pas voulu voir.

L'homme, même quand il lui avait promis de lui laisser la vie sauve s'il révélait qui l'avait envoyé n'avait pas dit un mot.

Pourtant Vador savait parfaitement qui il était : Un certains Cuis, main de l'empereur. Pour l'assassiner.

Le Sith avait beau savoir que c'était un test, la dernière personne à qui il faisait confiance venait de le trahir. Il était complètement seul désormais.

D'abord sa mère était morte. Puis Ahsoka, Padmé et Obi-Wan l'avait trahi. Et maintenant c'était le tour de son maître.

Pour la première fois depuis qu'il avait trahi les Jedi - bientôt un an- il s'autorisa à imaginer ce qui se serait passé s'il n'avait pas rejoint Palpatine.

Padmé serait encore en vie. Et son enfant aussi. Obi-Wan serait toujours son frère. Il serait un Jedi. Peut-être un maître maintenant.

Non. Ça ne se serait pas passer comme ça. Padmé serait quand même morte en accouchant. Il aurait été exclu de l'ordre pour ne pas avoir respecté cette stupide règle sur l'attachement et Obi-Wan l'aurait probablement laissé tomber. Il était un trop bon Jedi pour s'opposer au conseil, même si « il l'aimait comme son frère ».

Au moins, maintenant il était plus puissant qu'il n'avait jamais été. Enfin, il l'aurait été beaucoup plus si Kenobi n'avait pas out gâché.

Mais il s'était enfin débarrassé de ces stupide émotion qui le rendait faible comme l'amour et la compassion. Et maintenant il était la seconde personne la plus puissante de la galaxie.

Et bientôt, le premier.

Je te tuerais un jour, Sidious, je te promets que je te ferais payer pour tous tes crimes.

Oui c'était certain, il avait bien fait de rejoindre le Côté Obscure. Même s'il avait perdu tout ce qu'il aimait, maintenant il n'était plus faible.

Un moment il se demanda si ça valait le coup. Et il se rendit compte qu'il le savait parfaitement. Non. Tout sacrifier pour quelque chose qui ne semblait plus avoir de ses maintenant que Padmé n'était plus là à ces côtés ne valait pas le coup.

Plus rien n'avait de sens depuis qu'elle était morte, depuis qu'il l'avait tué, ni les Sith, ni les Jedi, ni l'Empire, ni même sa vie.

Il n'était même pas l'ombre de ce qu'il était avant. Le monde avait perdu toute ses couleurs, seul restait le rouge. Rouge comme le sang. Rouge comme son sabre laser. Rouge comme la lave de Mustafar.

Il haïssait cette couleur de tout ce qui lui restait de son cœur.

Et maintenant il avait aussi perdu le toucher, à cause de son armure il ne sentait plus rien.

Fini le vent qui soufflait dans les cheveux, fini la boue qui collait au pied, fini la morsure du sable contre la peau, fini les baiser de Padmé qui lui faisait oublier l'horreur de la guerre et la prison de secret et de mensonge qu'ils avaient érigé pour protéger leur amour.

Tous ça lui manquait. Même le sable.

Mais les sensations qui lui restait c'était la douleur constante que lui procurait son armure, la haine constante qu'il éprouvait pour chaque chose vivante et la culpabilité écrasante pour avoir tué son ange et son enfant.

Il n'était qu'un monstre. Le pire monstre qui n'a jamais existé. Il le savait. Mais il s'en fichait. Tous les gens qu'il avait tué, torturé, tous les peuples qu'il avait exterminés, toutes les familles qu'il avait brisées, il s'en fichait.

Parce que plus rien n'avait de sens.

Et il se rendis compte que pendant toute l'année qui s'était écroulé, il avait abandonné. Il avait laissé Palpatine faire de lui ce qu'il voulait.

Et pour la première fois il prit conscience de sa condition d'esclave, et il l'accepta entièrement ;

Il était de nouveau un esclave. Non. Il n'avait jamais cessé de l'être.

Mais c'était tout ce qu'il méritait pour les actes horribles qu'il avait commis. Tous. La douleur, l culpabilité, l'esclavage, la perte de toute espoir... Il le méritait.

Son regard se porta sur le corps sur le sol. Et un instant, son plus grand souhait fut de pouvoir échanger sa place avec le mort.

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Inspiré d'une nouvelle traduite en français sur le site Star Wars Universe (« A double tranchant »)

L'Élu (Recueil d'OS sur Anakin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant