L'Élu (Recueil d'OS sur Anakin)

5-Dernière demeure

Le ciel était gris. La pluie battait sur la mausolée. Le vent rugissait de colère.

Mais les rues de Theed était silencieux. Seul le fracas de la pluie, de l'orage ainsi que de la respiration mécanique brisait le silence.

C'était logique : Qui voulait se risquer dans les rues lorsque le seigneur des ténèbres était présent ? Et aujourd'hui, il semblait mériter plus que jamais son surnom. Même un non sensible à la Force aurait été immédiatement assaillit pas l'obscurité que dégageait le Sith.

Vador arriva enfin devant le temple. Et il resta là. Immobile. Pendant combien de temps ? Une minute ? Une heure ? A moins que ce soit pendant un jour ? Il ne savait pas. Mais il n'avait pas le courage de monter les quelques marches qui menait à la tombe. Et il ne le méritait pas. Il ne méritait pas de la revoir, ne serait-ce une dernière fois. Après tout, c'est lui qui l'avait assassiné. Enfin il se décida. Il monta lentement les marches. Et à chaque fois, a chaque fois qu'il se rapprochait d'elle, il sentait la douleur augmenter. Son cœur souffrait le martyr, il avait l'impression d'être replongé dans la lave de Mustafar. Mais il continuait. Il voulait, il devait la revoir dernière fois.

Et elle était là, couché les yeux clos come endormis. Et Vador sentit ses émotions exploser, haine, souffrance, culpabilité, honte, regret, remord, tristesse infinie.

Il l'avait tué. Il l'avait tué, elle, son ange.

Il la regarda longtemps, elle était tellement belle... Et elle avait l'air tellement vivante.

On aurait dit qu'elle allait se réveiller à tout moment, comme s'il ne s'était jamais rien passé, comme si Mustafar n'avait jamais existé. Il aurait tellement aimé qu'elle se réveille ! Il aurait été prêt à sacrifier sa vie, l'Empire, toute la galaxie sans hésiter pour qu'elle ouvre les yeux ! Mais elle était morte. Comme leur enfant. Leur enfant... Il l'avait aussi tué. Ce petit être qui avait illuminé sa vie avant même sa naissance. Mais il ne naîtrait jamais.

Vador sentit ses jambes se dérober. Il tomba à genoux, vaincu par ses émotions. Il aurait voulu pleurer. Pleurer toutes les larmes de son corps. Mais il en était incapable. Mustafar lui avait enlevé ça aussi. Alors il se contenta de hurler. Autour de lui tout explosa. Le monde s'effondra. Mais Vador ne bougea pas. Son monde à lui s'était déjà effondré.

Et dehors rien n'avait changé. Le vent rugissait de colère, la pluie battait sur le mausolée, le ciel était gris.

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