je te trouve saint.

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-Pourquoi diable serais-je d'accord ?

-Parce que tu me trouves diablement attirant.

-Achille, la mort n'est pas séduite par tes yeux émérites.

-Tout le monde flagelle pour mes prunelles.

-La mort non. Pour elle, tu n'es qu'un avorton, tu ne vaut pas un clou.

-Tu es surprenant, Aloys.

-Je me trouve fade.

-Je te trouve saint.

-Saint comment ?

-Saint, si saint. Si pur et si espiègle. Tu es la sainteté incarnée. Et pourtant la mort t'aime, ça s'entend sur ta peau.

-La mort n'a que faire de la sainteté, Achille.

-Mais elle fond sous la beauté. Et tu es beau, Aloys, si beau. Ton corps est à damner un saint.

-Sauf que le saint, c'est moi. Et l'ange damné est mien.

-Et l'ange damné, qui est-ce ?

-L'ange damné te ressemble. Peut être parce que c'est toi. Ou peut-être pas.

-De l'amour à la mort, la mort te va mieux, n'est-ce pas ?

-Ce qui me va le mieux, c'est tes lèvres sur les miennes.

-Noie-moi sous des flatteries, je n'en oublierai pas ce qui m'amène à toi.

-Achille, la mort ne voudra pas de toi.

-Le monde veut de moi, Aloys.

-Mais la mort n'est jamais venue au monde.

-Alors c'est moi qui viendrait à la mort.

-Ne me lance pas ce regard, tu sais très bien que je t'accompagnerais.

-On brûlera tout les deux en enfer, mon ange.

La phrase de fin de chapitre n'est pas de moi, elle provient de la chanson « on brûlera » de pomme

Je ne sais absolument pas dans quoi je m'embarque

oxy(mort)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant