oxy(mort)

mes relations en solitude.

-comment était la mort, Achille ?

-Serais-tu fâché si je te disais que je suis déçu ?

-Parle

-Je me dis qu'il y a autre chose. Que la mort est belle, certes, qu'elle danse, sans aucun doute, que ses mouvement onduleux projettent dans mes yeux des images kaléidoscopiques jusque sous les paupières. Que je l'aime, que je ne regrette pas, qu'elle me plait, que sa voix chaude et rauque me fait frissonner. Que j'aime le toucher des ses doigts rachitiques contre les miens, le gout muscé de son haleine, l'érotisme de son parfum. Que quand nous nous tenons par les yeux, je sens le tremblement de mes cils sur ma vue et mes membres frisonnent d'excitation. Que son corps est un astre fin et brillant, que sa chair est aussi tendre au gout qu'au toucher. Que son âme si sombre soit-elle, provoque en moi un flot de sensations , que j'aime à l'écouter parler, crier, chanter. Rire. Que quand nous sommes ensemble, nous sommes le feu. Et nous nous serons jusqu'a nous moudre les cotes pour être encore un peu plus dans le coeur de l'autre. Que ses morsures sont pour moi les plus doux des baisers, que ses griffures sont des caresses. Que je joui d'être à elle chaque instant de ma mort, que je me plait à lui appartenir tout entier, tout comme elle m'appartient. Que ça m'excite qu'elle puisse me briser encore en encore, que mon souffle, ma peau, mes veines, mes lèvres et mes iris soient en sa possession. Qu'avec elle je suis loin des habitudes, de mes relations en solitude.

-C'est le moment où je te demande pourquoi, ou je prie je ne sais qui, qui veule bien m'écouter, que nos pensées soit encore une fois reliées.

-C'est le moment où je te dis ce que tu veux entendre dans ce cas

-Et amoureux que je suis, je me sens déjà verser mes dernières larmes.

-Ce n'est pas la mort, Aloys

- Je sais

-Je n'ai jamais voulu rencontrer la mort Aloys

- Je sais

-Depuis le début, celui que je voulais rencontrer, c'est toi.

- Je sais