WHEN WE WERE YOUNG. markhyuck

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Le lendemain, Mark était revenu sur la plage, des étoiles pleins la tête. La nuit dernière, il n'avait jamais autant ri de sa vie. La compagnie de Donghyuck était plus qu'agréable, il l'adorait même. Doucement, au fil des heures, il s'accrochait à ces moments passés à deux. Après s'être enfui du restaurant sans payer, les deux jeunes garçons avaient couru sans arrêt durant les deux kilomètres de route qui longeaient la plage. Épuisés, à bout de souffle, ils s'étaient arrêtés pour venir s'allonger sur le sable encore un peu chaud. Ils avaient toujours du mal à respirer mais ils ne pouvait s'empêcher de rire. C'était la première fois qu'ils faisaient ça, sûrement poussés par la folie de l'un, l'autre se laissait emporter. Ils avaient continué à parler jusqu'à deux heures du matin sur la plage, puis, fatigué, Mark était rentré.

Mais le lendemain matin, Donghyuck n'était pas sur la plage. Ils ne s'étaient pas donnés rendez-vous mais leur rencontre s'était si bien passée que Mark avait cru qu'ils se reverraient très vite. Mark avait cru que Donghyuck s'était amusé durant cette soirée, Mark avait cru qu'il avait plu à Donghyuck. Il était tellement naïf...

Un peu triste, il s'assied sur le sable d'or, les jambes croisées. Il regarda au loin la mer qui lançait quelques vagues poussées par le souffle céleste, et qui, au passage, faisait virevolter les mèches noires du canadien. Il était déçu. C'était le mot, déçu. Déçu de lui-même, il avait encore trop rêvé sur quelque chose qui n'arriverait jamais, il s'était imaginé mille et un scénarios avec le beau châtain mais finalement, celui-ci n'en avait rien à faire de lui. Peut-être aurait-il dû payer le restaurant au lieu de le conduire avec lui dans sa bêtise.

Agacé de ressasser tous les souvenirs de la veille, il décida de se redresser et de faire un petit saut dans la mer. Il ne devait pas perdre son objectif, il était là pour apprendre à nager et non pour séduire le premier venu. Il se déshabilla pour ne rester qu'en short de bain, puis après avoir prit un long souffle, il rentra d'un coup dans l'eau froide matinale. Un gros frisson le traversa mais tant pis, il bouillonnait tellement dans sa tête que cette eau lui fit le plus grand bien. Il se laissa glisser sous l'eau, noyant ses mauvaises pensées au passage. Il comprenait tellement Donghyuck, il n'y avait rien de mieux que la nature aqueuse, peuplée de millions d'espèces toutes uniques. Mais même si il avait cru qu'une nageoire lui avait poussée sur le dos, ça n'était pas le cas et rapidement, l'angoisse le submergea.

Les mouvements, les mouvements que Donghyuck lui avait appris, pourquoi est-ce qu'il n'y arrivait pas ? Pourquoi ses bras refusaient de bouger ? Pourquoi était-il pétrifié sous l'eau ? Il se sentit engloutir dans les limbes du royaumes de Poseidon. Désespéré, à la limite de la noyade, il poussa un immense cri qui fut étouffé à la seconde même où Mark ouvrit la bouche. Il ne réussit qu'à perdre connaissance, ses poumons à moitié remplis d'eau salée.

•••

Un nouveau coup sur le cœur, un mouvement répété, des efforts pressés contre ses poumons. Mark retrouva peu à peu son souffle au fur et à mesure que l'eau était éjectée de son corps. Il avait toujours les yeux fermés mais il sentait peu à peu l'air s'insuffler dans ses narines pour glisser jusqu'à ses alvéoles. Putain que c'était bon de se sentir vivant.

Après de longues minutes comme ça, le canadien réouvrit les yeux, encore sonné par sa noyade presque mortelle. Il tomba immédiatement sur un visage qui empêchait le soleil de lui brûler la rétine.

«Donghyuck...?» Marmonna-t-il.

«Gros con.» Murmura ce dernier avant de se précipiter à son cou pour l'enlacer aussi fort qu'il le pouvait.